La touche finlandaise pour Paul Lacombe, shooteur en gestation ?
Depuis le 21 janvier, Paul Lacombe est à 17/28 à 3-points
L’année avait pourtant si mal démarré. Avec un 0/5 à 3-points à Nanterre le 13 janvier pour la reprise, Paul Lacombe avait lancé 2024 sur des bases atroces longue distance. Et pourtant… Depuis, l’arrière de la SIG Strasbourg a bouclé 10 matchs sur 11 avec a minima 50% d’adresse derrière la ligne majorée.
Samedi dernier, contre Roanne (97-82), l’enfant de l’ASVEL a même battu son record de tirs lointains sur un match avec quatre réussites (4/5), un total déjà atteint à deux reprises (lors d’un Monaco – Villeurbanne en 2017 et un Strasbourg – Boulazac en 2023). Le fruit, explique-t-il, d’un travail entrepris depuis deux mois avec le nouvel assistant de la SIG, Mikko Larkas, débarqué en Alsace en novembre. « Je travaille énormément avec lui depuis début janvier sur mon shoot. Rien d’exceptionnel, absolument rien de magique, juste de la répétition, beaucoup de séquences en mouvement. C’est juste du temps pour donner de la confiance. Il m’a réglé une ou deux choses, même pas ma gestuelle, mais plutôt sur mon corps, comme le fait de ne pas trop partir en arrière avec les épaules. C’est devenu un automatisme. Il n’a rien révolutionné mais m’a permis de prendre confiance : je lui dois beaucoup et je me tourne vers lui à chaque fois que je marque car c’est en partie grâce à lui. »
« Même à mon âge, je peux encore progresser »
Paul Lacombe
Ce qui pourrait potentiellement lui offrir de nouvelles perspectives, lui qui n’a jamais été un grand shooteur pour un poste 2, juste un incroyable energizer. En carrière, Paul Lacombe a toujours plafonné autour des 30% (32,9% pour l’instant cette saison), avec certes un joli 43,9% en forme d’épiphénomène en 2016/17 (juste après un exercice 2015/16 à…18,2%). Or, depuis six semaines, le triple champion de France a cumulé un remarquable 17/28. Rien ne dit qu’il arrivera réellement à pérenniser ce niveau d’adresse mais s’il y parvient, cela serait une formidable anti-âge pour compenser la baisse inéluctable de ses qualités physiques à terme. « Mon jeu est fait de drive et de coupe vers le panier mais je commence vraiment à prendre de la confiance sur le tir extérieur depuis que je travaille avec Mikko », acquiesce-t-il. « Mon 4/5 contre Roanne n’est pas anodin. Je suis conscient que je ne ferai pas ça tous les soirs mais ça me donne de la confiance et me permet d’aborder les matchs différemment. Si j’arrive à maintenir une certaine cadence sur mon tir extérieur, je pourrais encore progresser sur mon jeu, même à mon âge (33 ans), et ça peut me permettre de faire de bonnes choses. » Et surtout, pourquoi pas, rester au très haut niveau plus longtemps que prévu…
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