Après une saison de découverte au Japon sur l’archipel paradisiaque d’Okinawa, Kim Tillie avait opté pour un retour en Europe l’été dernier. Niveau qualité de vie, l’Azuréen n’a pas perdu grand chose puisqu’il avait élu domicile à Rhodes, l’une des plus belles îles grecques. Surtout, niveau sportif, après une saison 2017/18 gâchée par les blessures à l’Olympiakos, il a pu prouver sa valeur aux yeux de l’ESAKE en s’imposant comme un joueur précieux du Kolossos (8,5 points à 42%, 5,6 rebonds et 0,8 passe décisive pour 10 d’évaluation en 22 rencontres), surprenant troisième du championnat.
« Mon retour en Europe s’est plutôt pas mal passé », raconte-t-il. « En début de saison, on n’avait pas des objectifs extraordinaires et en fin de compte, on a fini troisième derrière l’Olympiakos et le Panathinaïkos. C’était une saison assez exceptionnelle, pratiquement la meilleure de l’histoire du club, même si on s’est un peu foiré en playoffs (élimination 0-2 en quart de finale). Après, on perd contre Larissa qui a poussé le Panathinaïkos à un cinquième match décisif en demi-finale. Ça nous a rendus un peu moins tristes et on se rappellera qu’on a fait une très bonne saison. »
Un contact avec Fos mais…
Alors que Kim Tillie s’approche tout doucement de la fin de son parcours (34 ans le mois prochain), l’international français (42 sélections, médaillé de bronze lors de la Coupe du Monde 2014) ne serait désormais pas contre un retour à la maison. Il est vrai que la Betclic ÉLITE n’est pas réellement le championnat qui aura marqué sa carrière, au contraire notamment de Vitoria, avec qui il avait atteint le Final Four de l’EuroLeague en 2016. Au sortir de l’université d’Utah, il avait certes vécu deux années prometteuses avec l’ASVEL entre 2010 et 2012, avant de traverser un semestre contrasté avec l’AS Monaco en 2019/20. Pourrait-il donc vivre une troisième expérience tricolore prochainement ? C’est le souhait qu’il affiche publiquement.
« Je n’avais signé qu’un an à Rhodes. Ils changent de coach, je ne sais pas qui sera le nouvel entraîneur, si les dirigeants veulent me resigner donc je suis un peu en attente. Sinon, je voudrais bien rentrer en France. J’ai demandé à mon agent de chercher dans tous les clubs français pour voir s’il y aurait une opportunité pour moi de revenir. Donc j’attends. »
À cet égard, Dylan de Abreu supputait récemment que Kim Tillie pouvait être une cible potentielle pour Fos-sur-Mer. Une prise de contact a bien été initiée par les BYers mais en fin de semaine dernière, aucune négociation n’avait été entamée. « S’il fallait citer tous les joueurs avec qui on a eu des contacts… », soupire le président fosséen William Raffa. « Personne ne peut nier le talent de Kim Tillie mais il faut rester lucide. Nous sommes dans une période où l’on passe nos journées à établir des contacts. »
Fos aurait un poste 4 dans le viseur. Un JFL évoluant à l’étranger cette année… Vers un retour de Kim Tillie en France ? Il est originaire du Sud de la France et, à 33 ans, il pourrait avoir envie de rentrer chez lui ?
— Dylan De Abreu (@DylanDA_) June 8, 2022
Son ex-coéquipier Jordan Floyd, une mini-version de Ja Morant ?
Si le champion d’Europe juniors 2006 est toujours en attente, ce n’est pas le cas de l’un de ses anciens coéquipiers de Rhodes : Jordan Floyd, signé par la JL Bourg. Potentiellement l’un des jolis coups du mercato estival en Betclic ÉLITE si l’on écoute le frère de Killian, l’intérieur des Memphis Grizzlies (un lien de filiation non négligeable dans la description ci-dessous…).
« C’est un joueur hyper-talentueux, encore jeune, qui a sa carrière devant lui. C’est un gars sympa, posé, qui travaille dur à l’entraînement, toujours à 1000 à l’heure. Il est très athlétique, il peut te poser un moulin à vent sans s’échauffer. Il a un bon shoot à trois points, il peut finir au panier dans plein de situations difficiles, il a le pull-up aussi. C’est un joueur assez complet ! Quand il est motivé par le coach, il se donne en défense aussi : avec ses qualités athlétiques, c’est sûr qu’il peut stopper des grands joueurs. En fait, il me fait un peu penser à Ja Morant, c’est le même style dans les finitions et tout. Pour se moquer de lui, on l’appelait « Little Ja ». J’ai vu beaucoup de matchs de Ja Morant cette année, son profil me faisait un peu penser à lui : léger mais athlétique et costaud sur les finitions. Je pense qu’il va s’adapter au championnat de France, un peu plus physique que le championnat grec, même s’il n’y a pas une grosse différence. Quand on a joué contre des grosses équipes, comme l’Olympiakos ou le Panathinaïkos, il a fait des bons matchs, alors que ça fait partie des équipes les plus physiques d’Europe. Je lui souhaite le meilleur pour la suite, j’espère que cela se passera bien. »
Sauf lors des moments où il tentera de dissuader un drive de Jordan Floyd la saison prochaine, si jamais il venait réellement à s’engager en France cet été…
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