Jean-Aimé Toupane officiellement confirmé à la tête des Bleues pour les JO 2024
Battue par la Belgique en demi-finale de l’EuroBasket, l’équipe de France a décroché la médaille de bronze lors de la petite finale contre la Hongrie (82-68). Un podium, certes, mais pas forcément satisfaisant au regard des propos tenus par Jean-Aimé Toupane le 25 mai dernier. « Personnellement, tout autre résultat que le titre européen serait un échec, et je n’aurais pas peur d’en assumer les conséquences derrière. » Pourtant, à Ljubljana, l’ancien Clermontois avait déjà commencé à rétropédaler, affirmant que ce bronze valait de l’or, dans des propos implicitement soutenus par son président, Jean-Pierre Siutat, préférant retenir la huitième médaille d’affilée plutôt que l’absence de titre. Ce mercredi, sans surprise, le dirigeant a conforté le sélectionneur de l’équipe de France féminine Jean-Aimé Toupane à son poste jusqu’aux JO 2024. « On confirme le staff pour les JO 2024, il n’y a strictement aucune ambiguïté là-dessus », a déclaré le président de la FFBB.
Nommé après le bronze décroché aux JO 2021 à Tokyo (Japon), Jean-Aimé Toupane n’a pas tout de suite fait l’unanimité dans l’opinion public, lui qui n’avait jamais coaché de femmes. « J’aurais voulu qu’on me juge à la fin de mon parcours : là, je n’avais même pas commencé qu’on me tapait déjà dessus », nous disait-il en août 2022. Il a remplacé Valérie Garnier, qui restait sur quatre défaites en finale de l’EuroBasket, ce qu’il n’a pas réussi à changer, faisant même moins bien à l’échelle continentale. Toupane s’avère tout de même être « un très bon choix » d’après les dires de Jean-Pierre Siutat qui lui a réitéré sa confiance.
Sandrine Gruda fait son mea-culpa
Si le bilan des Bleues lors de cet Euro a été dressé, les langues se sont déliées auparavant, mais il convenait « d’expliquer les choses suite à une compétition qui a amené énormément de polémiques », de par la non-sélection de Marine Johannès qui souhaitait prendre la préparation en cours de route pour faire un aller-retour express en WNBA. Cependant, le staff et la FFBB n’ont pas accédé à sa demande et se sont passés de l’arrière de l’ASVEL féminin qui est restée, elle aussi, droite dans ses bottes, pour privilégier la cohésion de groupe et la recherche d’automatisme. Un évènement pesant sur le groupe France, si l’on en croit la GM Céline Dumerc. « Toute la polémique qui a été déclenchée derrière est un peu néfaste et malaisante car tout monde était au courant » des règles dictées par la fédération dès février 2022 qui imposait de participer à l’ensemble de la préparation pour disputer l’Euro.
Le climat autour des Bleues s’était alourdi lors du dernier week-end à Ljubljana, avec les critiques répétées de Sandrine Gruda à l’égard du staff technique de l’équipe de France. Après la défaite contre la Belgique, elle avait déploré la lenteur de l’ajustement tactique avant d’en remettre une couche le lendemain au micro de beIN Sports. « Je pense qu’on va gagner en expérience et après c’est aussi gagner en tactique. […] Je pense que tous, à nos niveaux, on peut vraiment mieux faire, sélectionneur y compris. » Présente en conférence de presse par écran interposé ce mercredi, la joueuse de l’ASVEL féminin a souhaité apaiser les choses en faisant son mea-culpa, qu’il soit personnellement voulu ou réclamé par la fédération. « Je souhaite apporter de la clarté concernant les propos que j’ai tenu en fin de match contre la Belgique. J’ai tenu des propos qui n’étaient pas appropriés à ce moment-là, la frustration a parlé et elle était toujours en moi le lendemain de cette demi-finale. C’était mon dernier Euro et j’étais très déçue de ne pas repartir avec l’Or. Jean-Aimé Toupane est une personne que j’apprécie et que j’ai connue avant sa nomination à la tête des Bleues. Je n’ai aucune raison de vouloir lui nuire. Je l’ai toujours soutenu dès sa nomination. » En attendant, les Bleues doivent désormais se tourner vers les Jeux olympiques de Paris 2024 et le bilan de Jean-Aimé Toupane est pour l’instant d’un quart de finale perdu contre la Chine à la Coupe du monde 2022 en Australie et d’une médaille de bronze à l’EuroBasket.
Jean-Pierre Siutat défend Jean-Aimé Toupane, Sandrine Gruda réitère ses critiques
À Paris,
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