ITW Petr Cornelie (Real Madrid) : « Je n’avais jamais fait une prépa aussi rapide »
Petr Cornelie (2,11 m, 27 ans) vit une intégration expresse au Real Madrid, le club le plus titré de l’histoire de l’EuroLeague. Après une saison partagée entre la NBA, à Denver, et la G-League, avec le Grand Rapids Gold, l’international français a remplacé Thomas Heurtel au sein du quatuor français du Real Madrid. L’équipe étant majoritairement composée d’internationaux présents à l’Euro (Yabusele, Poirier, Fernandez, Hanga, Musa, Hezonja…) ou à l’AmeriCup (Deck), la préparation s’en est retrouvée raccourcie. Et au terme de celle-ci, la saison a démarré de manière très intense avec deux victoires lors la SuperCoupe à Séville et une autre sur la première journée chez un promu très spécial – avec le président/joueur Marc Gasol et Aito Garcia Reneses sur le banc.
Dans les couloirs du pavelló de Fontajau, où 5 000 fans se sont réunis pour soutenir la formation catalane notamment composée de Josep Franch (meneur de Gries-Oberhoffen entre 2019 et 2021), de l’ancien Strasbourgeois Kam Taylor (22 points, 5 rebonds et 6 passes décisives) et donc Marc Gasol (21 points, 7 rebonds, 7 passes décisives et 11 fautes provoquées pour 34 d’évaluation), Petr Cornelie nous a livré ses premières impressions madrilènes.
Petr, vous venez de vivre une entrée en matière chargée avec la SuperCopa ce week-end puis une première journée de championnat trois jours plus tard, à Gérone face à Marc Gasol. T’es venu pour ça, comment te sens-tu ?
Oui clairement, je suis venu pour ça. Je suis venu pour jouer ce championnat là. En plus tu démarres avec une Coupe directement en septembre donc c’est plutôt cool. C’est super ! C’est ce à quoi je m’attendais. Ça joue vite. C’est un championnat auquel je pense que je vais pouvoir bien m’adapter. C’est différent de championnats dans lesquels j’ai pu jouer jusqu’à maintenant, c’est cool. J’aime bien.
Comment s’est passée la préparation ? Il y avait de nombreux joueurs à l’EuroBasket.
La prépa a commencé super tard pour nous parce qu’au final on a commencé toute fin août, presque début septembre parce que pas mal de mecs n’étaient pas là. Je crois qu’on était que cinq pros. On a fait trois matches amicaux et on était quatre ou cinq pros avec des espoirs. C’était une prépa expéditive (rires), je n’avais jamais fait une prépa aussi rapide. Je pense que c’est un peu comme ça tous les ans ici, ils sont un petit peu obligés. On a réussi à faire avec. Maintenant, c’est sûr qu’on va faire en sorte que l’équipe prenne vraiment, que le collectif prenne ensemble c’est pas facile quand tu ne t’es pas beaucoup entraîné ensemble. Mais bon il y a beaucoup de mecs qui se connaissent, il y a une structure forcément donc ça rend les choses plus faciles aussi. Il y a des mecs d’expérience, c’est pareil ça facilite tout ça.
Quel est ton rôle à toi, as-tu pu parler avec le coach Chus Mateo ?
Clairement, mon rôle c’est d’être la rotation au poste 4. Donner des minutes là-dessus, d’être dans le tir aussi, ils connaissent ma capacité à shooter à 3-points, c’est quelque chose qu’ils recherchent avec moi. Ils recherchent aussi ma capacité à amener du rebond. Ce sont des choses sur lesquelles on va se concentrer. Après je sais aussi qu’ils veulent pourquoi pas m’utiliser au poste 5 de temps en temps. Comme là contre Gérone sur certaines possessions, quand on change tous (sur les écrans).
Qu’est ce que ça fait à l’entraînement dans la raquette face à Walter Tavares, Vincent Poirier… Même si tu as connu ça également à Denver, comment c’est ?
Il y a une superbe compétitivité. Il y a des mecs qui sont des top joueurs d’EuroLeague, de la Liga Endesa… Donc c’est super pour moi. C’est exactement ce que je recherchais dans la mesure où je veux pouvoir continuer ma progression. M’entraîner tous les jours avec des gars comme ça, ça contribue justement à progresser.
On sait que depuis ton passage à Pau tu es devenu un gros bosseur. On t’a vu ce soir être celui qui a passé le plus de temps sur le parquet à l’échauffement. Est-ce que tu as mis les bouchées doubles cet été ? Es-tu venu en avance à Madrid pour t’entraîner ?
Je me suis beaucoup entraîné en France, pour deux raisons. La première c’est ce que je voulais venir à Madrid plus tôt mais au final il n’y avait personne (sourire). Je me suis beaucoup entraîné en France aussi parce que ma femme a accouché en juillet. Donc forcément, je voulais être présent. J’ai fait une grosse prépa parce que j’ai terminé ma saison en avril. J’ai beaucoup, beaucoup de temps pour travailler donc c’était super. J’en ai profité justement pour faire un gros travail sur différents aspects. J’aurais aimé en faire un peu plus mais bon.
A Madrid, tu entres dans un quatuor français. Qu’est ce que ça fait de se retrouver dans un vestiaire avec autant de Français ? Avez-vous des échanges particuliers ?
Clairement, on est souvent ensemble. Nous, on a l’impression que c’est une équipe française où t’as des étrangers – des Espagnols, des Croates etc. – avec. Donc c’est particulier. Pour moi c’est génial car je rentre dans un nouveau championnat. Avoir des mecs comme ça avec qui je peux discuter, savoir justement comment ça se passe. Surtout que moi à base je ne parlais pas du tout espagnol. J’essaye d’apprendre peu à peu. Mais ça aide beaucoup, clairement. Fabien est là depuis plusieurs années, Vincent et Guerschon c’est pareil, ils ne sont plus rookies.
Et pas de chambrage avec les Espagnols pendant l’Euro ?
Non ça va (rires). Quand ils ont gagné à la fin un petit peu mais ça va.
À Gérone,
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