ITW Mathieu Bigote : « Mon projet, c’est de continuer à jouer au basket »
Le message est clair, Mathieu Bigote (1,90 m, 35 ans) ne veut pas entendre parler de retraite sportive pour le moment. À 35 ans, le Nordiste a la ferme intention de continuer à fouler les parquets la saison prochaine. « Mon projet est de continuer à jouer au basket et de gagner des matchs dans un projet intéressant ». Après un début de saison 2019/20 qu’il juge plutôt mitigé – « Honnêtement, je pense que j’ai eu un passage compliqué à l’image de l’équipe dans la première partie de saison » – il est monté en régime tout au long de la saison, terminant l’exercice à 12,1 points à 38,3% de réussite aux tirs, 2 rebonds et 2,5 passes décisives pour 9,2 d’évaluation en 32 minutes de moyenne. « Je suis plutôt content de la suite jusqu’à l’arrêt, le tout en étant en bonne santé physique toute l’année ».
La fin d’un cycle
Non conservé par le club du CEP Lorient (Nationale 1 masculine) après quatre années passées en Bretagne, l’arrière est revenu sur cette décision. « À vrai dire, je m’y attendais un peu. Je l’accepte, le sport est fait de choix. C’est une déception de quitter la ville le club et le projet pour lequel je suis venu et de ne pas avoir pu le mener à bien ». Une déception qui peut se comprendre, d’autant qu’il n’aura pas eu l’occasion de faire ses adieux au public de Kervaric et avoir l’ovation qu’il mérite, avec l’arrêt anticipé de la saison 2019/20.
Pour autant, il tient à tirer un bilan positif de son passage dans le Morbihan. « Je garderai un excellent souvenir de mon expérience bretonne. C’est une magnifique région, et j’ai rencontré des gens fabuleux en dehors du basket également ». Une expérience de quatre années donc qui a vu le CEP aller jusqu’en finale des playoffs de NM1 lors de la saison 2017/18 et où il a tourné régulièrement à plus de 40% de réussite à 3-points, faisant de lui l’un des meilleurs artilleurs de la division.
« J’ai eu la chance d’évoluer à tous les niveaux »
Des qualités reconnues pour celui qui possède la particularité de ne pas être passé par un centre de formation classique, provoquant chez lui un sentiment de fierté. Passé par Grande-Synthe (NM3), Boulogne-sur-Mer (NM2), l’Entente des Deux Caps (NM2) puis Bordeaux (NM1), c’est à Cognac (NM2) lors de la saison 2010/11 qu’il s’est forgé un beau palmarès (un titre de champion de France de Nationale 2 en 2011 ainsi qu’un trophée Coupe de France). Il y est resté jusqu’en 2012, terminant deuxième meilleur marqueur de la Nationale 1 lors d’une saison 2011/12 exceptionnelle (17,1 points de moyenne), ou il a réalisé notamment l’exploit de mettre 30 points en une seule mi-temps (contre Chartres le 4 février 2012). De quoi lui permettre accéder à la Pro B la saison suivante, dans le club de Le Portel.
Lors de l’été 2013, il a rejoint Rouen (Pro B) ou il a connu tout d’abord une saison délicate en raison de nombreuses blessures (inflammation au tendon d’achille puis fracture de la main) ne lui permettant pas de disputer la moindre rencontre. Il a découvert brièvement la Pro A la saison suivante, le RMB étant monté via une wild-card, ne disputant là aussi que trois petits matchs sous le maillot normand lors des trois premiers mois. Il a rebondi dès le mois de décembre 2014 du coté de Mulhouse (N1), ou il y est resté une saison et demi. Il y a vécu notamment une « magnifique aventure humaine », avant de rejoindre la Bretagne à l’été 2016. « Je suis très fier de mon parcours, car même si j’ai n’ai pas évolué plusieurs années en LNB, j’ai eu la chance d’évoluer à tous les niveaux et voir différents fonctionnements, rencontré de nombreuses personnes ».
Quel projet pour l’avenir ?
Actuellement confiné en famille du côté de Lorient, l’arrière nous confirme sa volonté de rester dans un championnat qu’il connait bien pour y avoir déjà passé huit saisons. « C’est sûr que je préfère rester en Nationale 1, le niveau est intéressant. Mais je suis ouvert à tout. Le marché est compliqué et encore plus avec la crise que l’on traverse. Comme j’ai toujours dit, ta cote ou ta valeur, c’est le marché qui les dictent ».
Un désir de jouer qui ne l’empêche pas de penser à la suite à sa future reconversion. « A vrai dire ça sera dans le basket, c’est sûr. J’ai grandi dedans et je suis passionné. Je vais passer mes diplômes de coach dans un premier temps. Le leadership et le coaching m’ont effectivement toujours beaucoup intéressé. » Des compétences qu’il aura pu développer sur le terrain, lui qui fut le capitaine emblématique de Lorient ces deux dernières années. Il ajoute : « Mon père était entraineur et je voyais déjà gamin le fonctionnement déjà d’un groupe d’un vestiaire. Directeur sportif est quelque chose qui m’attire et qui m’attirait notamment ici à Lorient. Maintenant dans le sport il y a aussi des opportunités, donc nous verrons bien ». Une longue carrière dans le basket pour le natif de Grande-Synthe, qui n’est donc pas prête de s’arrêter.
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