ITW Élie Okobo, le nouveau joyau de la couronne : « À Monaco, j’ai appris à partager les responsabilités »
Avant son retour à Pau (ce dimanche à 17h), Élie Okobo s’est longuement confié à notre micro. L’arrière de l’AS Monaco évoque ses années béarnaises, revient sur son parcours et la nouvelle dimension qu’il prend actuellement avec la Roca Team. Devenu l’un des joueurs les plus flamboyants d’Europe, le Bordelais brille match après match au sein d’une équipe qui ambitionne de tout gagner. La récompense d’une abnégation, malgré de vrais moments compliqués, et d’une faculté à toujours garder confiance afin de devenir un joueur et un homme épanoui.
Élie, notre première rencontre date d’octobre 2016. Vous étiez tout jeune mais déjà ambitieux. À cette époque, vous disiez que vous rêviez de vivre de votre passion, le basket. On peut donc dire que cela s’est réalisé…
Ça remonte dis donc (rires)… J’étais un jeune joueur ambitieux et un peu rêveur. Mais avec l’intime conviction que si je donnais tout pour y arriver alors je serais en mesure de réaliser mes rêves. Il y a eu mon premier contrat pro, mes premiers playoffs. Puis, la Draft NBA, les années à Phoenix où je découvre la NBA, ma blessure, mon retour en France où je dois me reconstruire, mes premiers pas en EuroLeague, un titre de champion de France, une première compétition internationale et première médaille avec l’Équipe de France. Puis, là je suis à Monaco où on réalise une très bonne saison. Toutes ces étapes m’ont aidé à grandir, elles me représentent et elles me permettent aujourd’hui d’être qui je suis !
Votre intégration au centre de formation de l’Élan Béarnais n’a pas été simple… Par deux fois, le club vous a refusé. Néanmoins, quelques années plus tard, vous êtes l’un des emblèmes de la formation palise.
Quand je suis arrivé à Pau, je n’avais aucune rancœur. Au contraire, je me disais « taffe dur ». Je n’avais pas envie de faire un autre métier, je voulais vivre de ma passion : le basket. J’étais en mode : passe le bac et essaie de devenir professionnel en donnant ton maximum. Et je pense que c’est ce que j’ai réussi à faire. Ils m’ont donné une chance et je pense l’avoir bien saisie. Pau c’est le début de ma vie de basketteur dans le monde pro.
Quels sont les souvenirs et les moments que vous gardez en tête de votre histoire paloise ?
J’en ai plusieurs. Mes premières années au centre de formation sont hyper importantes. Tu vis en internat, loin de ta famille, tu joues le week-end avec ta clique de potes qui veulent, comme toi, tout casser. D’ailleurs, c’est ce qui nous a permis de finir champion de France en Espoirs. Tu fais des rencontres importantes et surtout tu te prépares techniquement et mentalement à être un joueur professionnel. Ensuite, il y a mes débuts avec les pros où on te donne ta chance de réaliser tes rêves, de te montrer afin d’être drafté en NBA. J’ai eu la chance d’être mis en avant assez jeune. Avec Eric (Bartecheky), je réalise quelques bons matchs et j’apprends aux côtés de bons joueurs. Puis la dernière saison avec Laurent (Vila), j’ai les clefs de l’équipe, ce qui me permet de me faire connaître aux yeux du monde du basket. J’ai plus de responsabilités et derrière je suis drafté. Ce sont des moments qui resteront ancrés en moi.
« C’est triste de voir Pau dans cette situation »
Lors de vos trois saisons paloises, vous avez toujours joué les Playoffs. Dimanche, c’est le premier qui rend visite au dernier. Une victoire de votre part et Pau se rapprocherait encore plus du gouffre.
C’est assez triste de voir le club comme ça, dans cette situation. Il y a des années où Pau joue les playoffs, puis l’année suivante c’est la galère et tu dois tout reconstruire. L’an dernier, tu gagnes la Coupe de France, tu perds de peu face à Monaco en demi-finale des playoffs et quelques mois plus tard, tu te retrouves à jouer le maintien… Je n’ai pas l’impression qu’ils arrivent à construire quelque chose de stable et sur la durée. C’est vraiment dommage, voire frustrant. Cette saison, j’ai regardé quelques matchs, notamment les deux défaites face à Boulogne ou Blois. Ils ont le match en main mais à la fin c’est une défaite. C’est frustrant parce que Pau est censé être une place forte de notre championnat. Ça reste un club mythique du basket français et moi je veux les voir évoluer chaque saison en Betclic ÉLITE.
Lors de votre dernière venue au Palais des Sports l’an dernier avec le maillot de l’Asvel sur le dos, vous aviez connu la défaite. Est-ce qu’il y a aussi un petit esprit de revanche de votre part ?
J’avoue que l’an dernier, j’ai eu le « seum ». Perdre avec l’ASVEL à Pau… ça été compliqué. Mais au retour nous avions pris notre revanche. C’est un plaisir pour moi de revenir à Pau, dans une salle que je connais. Revoir des têtes que je connais et qui m’ont vu évoluer et devenir un jeune homme. Des personnes avec qui j’ai travaillé et avec qui j’ai surtout partagé des moments importants dans ma jeune carrière. J’ai donné plein de billets. Ma famille, mes proches vont venir de Bordeaux car ce n’est pas très loin afin de me soutenir. C’est avant tout un moment convivial. Il me tarde de voir les gens pousser l’Élan Béarnais dans un palais des Sports plein, j’aime quand il y a de l’ambiance. Ça va être drôle et assez cool à vivre. J’espère qu’ils verront un beau spectacle.
Pousser les portes du Palais des Sports en étant l’une des stars du championnat, c’est un peu une consécration. Est-ce que cela rajoute un peu de saveur à ce retour ?
Je pense que mon statut a changé par rapport à mes années à Pau, voire par rapport à l’an dernier quand je suis venu avec l’Asvel. Mais je reste le même. Je veux juste gagner, faire un bon match, continuer d’avancer en équipe vers nos objectifs capitaux de fin de saison. Je souhaite aussi montrer aux gens mon évolution par rapport à mon début de carrière ici à Pau. Certes, c’est un match particulier mais on pratique ce sport pour jouer ce genre de rencontre. Je veux avant tout prendre du plaisir et en donner aux gens. C’est très important pour moi. Ils vont venir supporter leur équipe, mais aussi voir des très bons joueurs de basket.
Votre maillot des Phoenix Suns est encadré dans le couloir du Palais des Sports de Pau. On a tendance à penser que les jeunes joueurs français partent trop tôt en NBA. Pourtant, quand vous traversez l’Atlantique, vous êtes un joueur qui vient de mettre 44 points en Playoffs et malgré cela, votre aventure en NBA n’a pas été simple…
Je comprends le débat mais je pense surtout que chacun doit croire en soi et en ses capacités. Il faut suivre son propre parcours. Il y a des exemples de réussite, mais aussi des contre-exemples comme pour tout d’ailleurs. La NBA, c’est un monde à part. C’est totalement différent de la France ou d’autres championnats. Sur le terrain, c’est ce qui se fait de mieux au monde, il y a les plus grands joueurs mais le côté business n’est pas à négliger et ça compte aussi dans tes chances de réussite. Il faut être capable en tant que joueur de bosser dur sur son jeu mais aussi sur sa capacité mentale à répondre présent. Il faut suivre le process et si on est prêt, on se lance. Et si cela ne marche pas au départ, ce n’est pas la fin du monde. Tu as engrangé de l’expérience, tu apprends et tu grandis en tant que joueur mais aussi en tant qu’homme. Ça te permet de te rendre compte de ce que tu dois améliorer pour rebondir afin de réaliser tes objectifs.
« La NBA m’a permis d’apprendre sur moi-même »
Quand on rêve de NBA et que malheureusement cela ne se passe pas comme prévu, est ce que le doute s’installe ?
Je ne sais pas si j’ai douté, mais ce qui est certain c’est que j’ai eu de la frustration. Je voulais jouer. Et tu penses toujours mériter de jouer. Tu donnes tout, tu travailles dur et le jour du match tu te dis « c’est mon moment, je vais montrer à tout le monde que je peux apporter en NBA » mais malheureusement, cela ne se passe pas comme prévu, c’est assez dur à encaisser. Ces moments sont frustrants, mais je n’ai pas vraiment douté car je n’ai jamais cessé de travailler et de croire en mon travail. En NBA, il faut être mis sur le terrain et être capable de saisir les opportunités. Parfois ça fonctionne parfois non, c’est comme ça…
Est-ce que parfois, on se dit quand on ne joue pas, que tous les efforts ne servent pas à grand-chose finalement ?
Il y a des périodes, où c’est difficile. Tu te poses des questions, tu te demandes pourquoi tu fais tout ça, tu te dis que tous les sacrifices, les heures de travail ne servent à rien. Tu te demandes si tu progresses réellement parce tu n’as pas l’occasion de le montrer étant donné que tu ne joues pas. En revanche, dès que l’on prend du recul, tu te rends compte que tout ce que tu fais c’est avant tout un travail qui porte ses fruits dans la durée. Si à 20-21 ans, tu n’as pas quelques minutes en pro, peu importe le niveau, et que ça te frustres au point de plus avoir envie de bosser dur, alors c’est une perte de temps et tu resteras toujours le même joueur. Dans la difficulté, il faut garder cette envie de toujours vouloir apprendre, garder la tête sur les épaules, être prêt à surmonter chaque difficulté. C’est comme ça que tu te forges ton caractère et que tu te construis. Et le jour où on te donne l’opportunité alors tu réponds présent et tous tes doutes s’envolent. Mon passage en NBA m’a permis d’apprendre sur moi-même, d’engranger de l’expérience dans un autre monde professionnel et aussi dans une autre culture. Cela te forge. De toute façon, ce sont des expériences de la vie du quotidien qui te permettent de devenir un homme !
Vous revenez à l’ASVEL l’an dernier et la première chose que l’on remarque c’est le sourire qui est de retour sur votre visage !
J’ai besoin de me sentir bien mentalement pour être efficace sur le terrain. J’ai dû faire une « G-League Bubble » de 15 jours, dans une équipe que je ne connaissais pas bien, avec peu de temps pour me préparer. Surtout que j’avais hyper mal à la cheville et je n’ai donc pris aucun plaisir. Derrière, je me fais opérer et je ne sais pas ce que je vais faire ni dans quel club je vais jouer après ma convalescence. Même si tu gardes confiance en toi, tu sais aussi que tu dois vite te remettre à jouer car comme je le dis souvent le basket c’est ma passion. Il est donc normal d’avoir moins le sourire quand tu es éloigné des parquets et que tu ne peux faire ce que tu aimes. Dans la vie, l’une des notions les plus importantes, c’est prendre du plaisir dans ce que tu fais. Il est vrai que jouer au basket reste mon métier et qu’il faut être sérieux pour gagner néanmoins, on se doit de prendre du plaisir car ça reste avant tout ma passion.
Est-ce que cette saison à l’ASVEL est la plus importante de votre jeune carrière ?
Oui, je pense car tu t’éloignes de la NBA, tu sors d’une opération et tu dois immédiatement prouver. Tu n’as pas eu beaucoup de temps de jeu en NBA, mais mon état d’esprit est simple : je dois tout casser. Les gens oublient rapidement ce que tu es, ce que tu vaux. Avoir la chance de goûter à l’EuroLeague, de briller face aux meilleures équipes d’Europe et de jouer dans une équipe compétitive pour remporter des trophées nationaux est une vraie opportunité pour moi. Il fallait se donner à fond et c’est ce que nous avons constamment réussi à faire. Je n’ai jamais vraiment fait attention à ce que les observateurs pouvaient penser de moi. Le plus important c’est de voir tes proches continuer à croire en toi. Moi, je sais que je peux aider mes équipes à gagner. Je garde confiance en moi. Et l’an dernier, l’ASVEL m’a aidé à continuer à avancer dans mon processus de réussite.
« La finale ASVEL – Monaco, on me parle plus de mon lancer raté que du panier qui égalise »
Vous crevez l’écran dès votre premier match en EuroLeague face à Kaunas…
Je me suis préparé tout l’été pour être performant en EuroLeague. Je voulais montrer à tout le monde que j’étais capable d’aider mon équipe à faire de belles choses en Europe. Je voulais savoir quel niveau c’était par rapport à la NBA, par rapport au championnat de France car c’étaient les seuls championnats que je connaissais. Personnellement j’étais prêt, je savais que j’allais être entouré de très bons joueurs et avec un bon collectif, un staff qui travaille, tu ne peux que briller. À l’ASVEL, tout le monde a aimé son rôle, tout le monde a su trouver sa place dans l’équipe. On a su après l’EuroLeague trouver la bonne carburation pour bien commencer les playoffs et aller chercher ce titre dans une finale inoubliable…
Justement, cette finale contre Monaco est dans les mémoires de tous les amoureux du basket français. 5 matchs incroyables, et à la fin, outre William Howard, l’un des héros se prénomme Elie Okobo.
Bizarrement, et c’est assez drôle, on m’a plus souvent parlé du lancer-franc raté, plutôt que du panier qui nous permet d’égaliser et d’aller en prolongation. C’est comme ça, mais cette finale reste un moment inoubliable. J’avais déjà signé à Monaco, mais je me devais de rester le plus professionnel possible par respect pour mes coéquipiers mais aussi car je voulais être champion de France. Souvent, les gens m’en parlent, ils me disent qu’ils ont vraiment connu des moments d’émotion, avec des rebondissements magnifiques. Mon seul but était de gagner un titre, de permettre à mon club, à mes coéquipiers d’être heureux. Notre objectif était de gagner et c’est ce que nous avons réussi à faire.
Revenons à ce fameux lancer franc qui aurait pu changer cette finale et votre histoire avec l’Asvel…
Quand je rate le lancer franc, j’étais hyper frustré car ils n’avaient plus de temps mort et ils auraient pu mettre un tir du milieu de terrain et briser nos rêves de titre. Mais derrière je me devais de ne plus y penser afin d’attaquer la prolongation avec l’envie de me rattraper. Oui, j’ai eu l’occasion de faire gagner mon équipe et je n’ai pas réussi, néanmoins, il me restait cinq minutes supplémentaires pour y arriver. Tu ne peux pas baisser la tête car tu es le leader de cette équipe et on compte sur toi pour finir le travail. J’ai accusé le coup dix secondes, mais j’ai aussi vu dans les yeux de mes coéquipiers toute la confiance qu’ils m’accordaient malgré mon échec. Eux-mêmes m’ont dit « passe à autre chose, on a besoin de toi pour terminer le travail ». Et c’est ce que nous avons réussi à faire.
« À l’Euro, j’ai peut-être manqué d’expérience »
Cet été, vous avez connu votre première compétition internationale sous le maillot de l’Équipe de France. Certes, il y a cette défaite en finale face à l’Espagne, mais vous rentrez avec une médaille d’argent.
En tant que compétiteur, on veut gagner tous les matchs, donc oui il y a une déception de perdre en finale. Mais quand on voit notre parcours, une médaille d’argent dans un Euro avec tous les grands joueurs présents, ça reste quand même extraordinaire à vivre. Individuellement, j’aurais aimé apporter plus, être plus régulier sur le terrain. J’ai peut-être manqué d’expérience. J’aurais aimé jouer avec plus de confiance, m’adapter plus avec le groupe sur le terrain pour faire ce que je sais faire. Après, je suis conscient que les statuts ne sont pas les mêmes en club et en équipe de France et je pense que j’aurais dû jouer plus libre sans me prendre la tête. Je garde le positif et je vais aborder les prochaines compétitions avec un état d’esprit différent, c’est certain. Aujourd’hui, je pense que ma saison à Monaco va m’aider. J’ai appris à partager les responsabilités avec Mike (James) et Jordan (Loyd). Je pense savoir jouer aussi bien avec que sans ballon tout en gardant une certaine efficacité. Ce sera bénéfique d’un point de vue personnel mais surtout pour l’équipe de France.
A votre arrivée à Monaco, certaines personnes s’interrogeaient sur l’efficacité du duo Mike James – Elie Okobo. Aujourd’hui, vous êtes peut-être le binôme le plus fort d’EuroLeague ?
Je pense être capable de faire plein de choses sur un terrain de basket. Je sais que je suis entouré de grands joueurs et si tu veux gagner alors tu dois être en mesure de tout donner pour que tes coéquipiers se sentent le mieux sur le terrain. Pour aller chercher le succès et les titres, il faut être capable de partager et de mettre son talent au service du collectif sans trop en faire tout en étant efficace et performant. Je travaille là-dessus tous les jours pour gagner des matchs, faire partie des meilleurs joueurs avec le seul but de gagner des titres. Je pense qu’individuellement et collectivement nous faisons du très bon travail. Mais le plus dur reste à venir et les grosses échéances qui arrivent doivent nous permettre de continuer à montrer notre force collective. Je suis très impatient.
Cette saison, vous avez su répondre présent lors des gros matchs et notamment des derniers quarts temps. C’est avant tout la marque des grands joueurs ?
C’est important d’avoir des joueurs capables de répondre présent dans ce genre de situation. Mes coéquipiers me font confiance et j’aime prendre mes responsabilités dans ces moments-là. Je suis à l’aise, j’essaie de toujours garder un niveau de sérénité malgré ce qui peut se passer durant la rencontre. Je joue pour vivre ces émotions. Garder un certain niveau d’agressivité et puis dans le basket, le plus important… c’est le 4ème quart temps (rires).
« Le step-back, je le travaille depuis tellement longtemps que c’est devenu naturel »
Votre palette offensive est de plus en plus complète. Il y a votre premier pas dévastateur et surtout la spéciale Elie Okobo : ce fameux dribble entre les jambes suivi d’un step back à 3 points.
C’est de la chance, je ferme les yeux avant de tirer (il rit). Non sérieusement, depuis Pau je travaille ce move. J’aime James Harden et je regardais beaucoup de vidéos de lui. Et à chaque début d’entraînement, chaque fin d’entrainement, j’essayais de le reproduire. C’est de la répétition. Bon, au départ je ne voulais pas le tenter en match car j’étais jeune et tu ne pouvais pas te permettre de faire un step back n’importe quand. Mais au fil du temps et avec l’expérience j’essaie de m’en servir au bon moment. Je le travaille depuis tellement de temps que c’est un tir qui est devenu naturel pour moi. Et avec la confiance, le rôle que j’ai dans l’équipe, je peux m’en servir un peu plus. Je me sens à l’aise sur ça. Je sais que je peux faire mal avec ça. Malgré tout, j’essaie de ne pas en abuser et de faire d’autres choses à côté. Je le répète, je veux garder cette agressivité. C’est important pour moi de jouer dur face à des joueurs qui donnent tout pour m’arrêter.
Comment décririez-vous votre relation avec Sasa Obradovic ?
C’est un coach rigoureux, avec sa science et sa culture du basket. Il est assez carré dans son travail et dans sa préparation. Nous avons une relation de confiance, on échange beaucoup. Il me prodigue des conseils, il permet de m’adapter à chaque situation afin que je me sente le plus à l’aise sur le parquet. La communication avec un coach est primordiale de nos jours.
D’ailleurs avec l’absence de Mike James, c’est vous qui avez pris les clefs de l’équipe…
Pour gagner des titres, vous ne pouvez pas être seul. Je ne suis pas un super héros et le basket montre qu’aucune équipe ne gagne avec un seul homme. Avec l’absence de Mike j’ai eu encore plus de responsabilités, mais nous avons surtout répondu en équipe. Mettre toute la pression sur un seul joueur ne peut pas te permettre de gagner, A l’inverse, si tu arrives à trouver un collectif, des joueurs complémentaires et une envie d’avancer en équipe, alors tu ne seras pas loin de la vérité. Si chacun arrive à se sentir à l’aise dans son rôle, tu te mettras dans les meilleures dispositions pour gagner. Je pense avoir les capacités de prendre les responsabilités en fin de rencontre, le leadership… Mais toujours en gardant à l’esprit que l’on gagne en équipe. C’est ce que je fais actuellement.
Les semaines qui arrivent vont être dantesques avec en ligne de mire un Final Four d’EuroLeague et un second titre de champion à aller chercher.
Quand j’ai signé à Monaco, c’était pour seul but de gagner des titres. Et les semaines qui se présentent à nous vont être intenses mais je suis venu pour les connaitre. Nous avons l’avantage du terrain en EuoLeague, nous voulons aussi l’avoir en championnat. Nous sommes également en finale de la Coupe de France. Maintenant, les choses sérieuses approchent. C’est le moment crucial de la saison. Il va falloir être prêt. Nous avons confiance en nos capacités mais nous sommes conscients de la difficulté que cela va être d’arriver à passer chaque étape pour arriver au Graal. On se prépare, on reste concentré. On sait ce que l’on veut aller chercher. Maintenant, à nous de nous en donner les moyens.
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