Gabby Williams, avant France – Belgique : « On veut montrer qu’on est la meilleure équipe européenne »
La Belgique a battu la France l’an passé en demi-finales de l’Euro
Après l’humiliation de Jakarta à la dernière Coupe du Monde, les Bleus ont pris leur revanche sur le Canada en quarts de finale des Jeux de Paris. Pour une victoire encore plus savoureuse. C’est tout le mal qu’on souhaite à leurs homologues féminines à quelques heures d’une demi-finale explosive face à la Belgique, bourreau des filles de Jean-Aimé Toupane à l’Euro 2023.
Interrogées sur cette affiche si particulière au sortir de leur victoire en quarts contre l’Allemagne, les Françaises admettaient sans mal le caractère singulier de la rencontre à venir contre les Cats. A commencer par Gabby Williams, déterminée à envoyer un message, même si elle n’était pas à Ljubljana en juin 2023. « On aura un sentiment de revanche. Le sentiment d’avoir quelque chose à prouver aussi, et de montrer qu’on est la meilleure équipe européenne. »
Un discours repris par Romane Bernies, impatiente d’en découdre avec les Belges. « Je suis contente de les retrouver, on se souvient toutes de l’été dernier, même s’il n’y avait pas tout le monde (Gabby Williams et Marine Johannes absentes). C’est nos meilleures ennemies, j’ai hâte d’y être, ça va être une belle demi-finale […]. On n’avait pas pensé au fait de les croiser, mais c’est un joli petit clin d’œil et moi, je crois un peu au destin. » Des mots forts qui tranchaient avec le pragmatisme et la lucidité de Sarah Michel-Boury, qui remarquait à juste titre. « Je ne parlerais pas forcément de revanche. C’est sûr qu’on était déçues l’année dernière (défaite en demi-finale de l’Euro contre la Belgique), mais les équipes ont changé, donc on est davantage concentrées sur le match qui vient que sur la défaite de 2023. » Sans pour autant s’empêcher de glisser, pour conclure. « Pour autant on aura à cœur de gagner, car elles ont bien gâché la fête l’été dernier. »
« Ça pique toujours un peu »
Une fête dont a largement profité la sélection de Rachid Meziane, sacrée championne d’Europe dans la foulée de son succès face la France l’été dernier. Une victoire belge encore douloureuse à laquelle Marine Johannes n’avait pris part, écartée du groupe avant la compétition pour cause d’incompatibilité d’emploi du temps (aller-retour à New York pour raisons contractuelles). Mais preuve de l’ampleur du contentieux entre la France et la Belgique, la joueuse de l’ASVEL remontait le temps pour évoquer une autre blessure héritée d’une confrontation malheureuse avec les Cats. « J’étais pas là l’été dernier (rires). Moi j’ai le quart de finale de la Coupe du Monde 2018 en travers de la gorge. Ça pique toujours un peu. »
Et si leurs adversaires du jour font ressurgir de mauvais souvenirs aux Françaises, ils n’empêchent pas nos Bleues de leur témoigner un grand respect, à l’image de Marine Johannes, qui poursuivait. « C’est l’une des meilleures équipes, avec l’une des meilleures joueuses au monde en la personne d’Emma Meesseman, donc on a un gros match qui nous attend. » Une reconnaissance du talent de la Belgique que ne manquait pas de souligner Gabby Williams, déjà au clair sur le plan de jeu des tricolores. « Il va nous falloir arrêter Anna (Meesseman). Point. C’est la MVP du tournoi donc il va falloir faire très attention à elle. Ce sera la clé je pense. Il va nous falloir garder la même intensité (que contre l’Allemagne). »
Les Françaises savent ce qu’il leur reste à faire pour atteindre la finale olympique, et ainsi marcher dans les traces de leurs homologues masculins.
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