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Cholet Basket, les jours d’après : « Encaisser et évacuer la déception »

Battu en finale de la FIBA Europe Cup par l'Anwil Wloclawek mercredi soir, Cholet Basket a manqué l'opportunité d'être sacré champion d'Europe, malgré l'incroyable soutien des 4 889 supporters de la Meilleraie. Le club des Mauges va désormais devoir digérer sa déception et se relever de cet échec. Le président Jérôme Mérignac nous explique comment.
Cholet Basket, les jours d’après : « Encaisser et évacuer la déception »
Crédit photo : FIBA

Passer 24 heures à Cholet mercredi, c’était une plongée dans la ferveur de Cholet Basket. Être accueilli dans la maison Airbnb d’un propriétaire déçu de ne pas avoir trouvé de tickets et qui avait invité huit amis à venir regarder le match le soir. C’est aussi repartir le lendemain matin avec une covoitureuse retraitée, habituée de la Meilleraie lors des années Graylin Warner, qui a vécu la finale en compagnie de sa famille, dont ses petits-enfants exceptionnellement autorisés à veiller. Infusée dans cet incroyable engouement, la déception de la défaite en finale de FIBA Europe Cup n’en est que plus grande pour le club. Jeudi soir, le président Jérôme Mérignac a eu la gentillesse de nous confier ses impressions.

Jérôme Mérignac, quels sentiments vous traversent 24 heures après cette défaite en finale de la FIBA Europe Cup (entretien réalisé jeudi, ndlr) ?

On encaisse et on évacue la déception. Mais l’ensemble des messages que l’on peut recevoir nous fait prendre conscience de l’ampleur du plaisir partagé. C’est frustrant de ne pas avoir gagné le titre mais on a donné du bonheur. Nous sommes fiers du club, fiers des joueurs qui se sont battus. Ça a été une belle campagne européenne.

« Un crève-cœur »

Ces derniers jours ont été une sorte de rush permanent pour le club, jusqu’à l’acmé de mercredi avec l’organisation de la finale. Quelle était l’atmosphère ce jeudi dans les bureaux du club ? Y-avait-il comme un sentiment de vide ?

Oui, c’est un peu ça. Ça a été une organisation de tous les instants parce qu’il y avait beaucoup de choses sur lesquelles il fallait bosser. J’aimerais féliciter tout le monde, de nos bénévoles à notre équipe administrative qui a travaillé sans relâche. Le titre n’était peut-être pas pour nous mais quand je vois les images de l’organisation de la remise du trophée, le podium (monté par les jeunes de l’Académie Gautier, ndlr) et les confettis, c’était quelque chose.

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En tant que président de Cholet Basket, comment avez-vous la soirée de mercredi ? Dans un état de stress ?

C’était un crève-cœur. On a espéré jusqu’au bout et on meurt vraiment tout près. Quand on voit la profondeur de banc qu’on n’avait plus, alors qu’on avait bâti notre équipe avec dix joueurs pros à l’intersaison. On s’est retrouvé avec trois blessés (Gaylor Curier, Kim Tillie, Justin Patton) au plus mauvais moment. Ça faisait quelques temps que l’on était sur la jante, même si l’on avait déjà pu récupérer T.J. (Campbell). Mais malgré nos absences, ça s’est joué à rien, sur notre maladresse à trois points notamment. Bravo à l’équipe de Wloclawek qui a fait le boulot, chapeau, c’est le sport. Je retiens l’ensemble des messages de remerciements reçus et l’ambiance exceptionnelle de la Meilleraie, cette ferveur qui nous a fait du bien. Ça nous fait plaisir, ça nous booste pour une fin de saison intense où l’on sait que notre public sera avec nous.

Puisque vous évoquez les blessures, où était Justin Patton, introuvable à la Meilleraie mercredi soir ?

Marcher n’est pas évident pour lui avec sa blessure et au dernier moment, on n’a pas eu le temps d’aller le chercher (Patton a posté une story Instagram en mentionnant la ville de New York comme localisation géographique jeudi soir, ndlr). Humainement parlant, nous étions très heureux du retour des États-Unis de Kim Tillie, qui a passé un peu de temps avec sa famille suite à sa opération. Le grand frère est revenu, ça nous fait du bien, on est heureux pour lui.

« Il est évident que nous voulons continuer à jouer une Coupe d’Europe »

Avant la finale retour, vous avez régulièrement évoqué la chance unique de disputer une finale à domicile. Désormais, il faudra vivre avec le regret de ne pas avoir été champion d’Europe à domicile : est-ce une immense opportunité manquée par le club ?

Ah oui… Mais c’est comme ça. Oui, on a perdu mais je préfère tout de même avoir effectué la manche retour à la maison. C’était le match crucial et l’avoir partagé avec nos supporters, nos partenaires, nos collectivités et toute la CB Family, c’est quelque chose qui restera dans nos mémoires et au fond de nos cœurs. Les relations entre les supporters des deux camps ont marqué tout le monde. C’était génial : les Polonais ont été accueillis à l’entrée, il y a eu une ovation pour eux dans la salle, ils ont été aussi acclamés quand ils sont descendus vers le parquet. Ce sont les valeurs de notre sport et de Cholet Basket. Pour ça, nous sommes fiers de ce que nous avons accompli.

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Dans la foulée de la défaite de la finale, tout le monde déclarait qu’il était temps maintenant de se recentrer vers la Betclic ÉLITE. Il est facile de le dire mais dans les faits, la bascule mentale risque d’être beaucoup plus compliquée à effectuer ?

Terrible désillusion pour Goudou-Sinha, Balfourier et tout CB mercredi (photo : FIBA)

Bien sûr que la déception est là mais les joueurs sont des compétiteurs. Il y a un travail à terminer : il est bien commencé mais on ne va pas s’arrêter en si bon chemin. Au fur et à mesure, on va récupérer des blessés, Bogdan (Bliznyuk) va pouvoir jouer dès dimanche, on attend l’arrivée d’un nouveau joueur (James Thompson) qui va amener du peps. Ça fait partie des hauts et des bas d’une saison.

En fin de saison dernière, disputer la FIBA Europe Cup n’était pas vraiment dans les plans de Cholet Basket. Vous désiriez une compétition européenne plus prestigieuse. Finalement, en quoi cette campagne réussie en C4 pourrait-elle être utile pour le développement du club ?

On sait que les places sont contingentées sur certaines compétitions européennes. On a fait le choix de disputer cette FIBA Europe Cup (pour la première fois depuis Le Portel en 2017/18 pour un club français), bien nous en a pris car on a véritablement appris et performé sur cette Coupe. Ça va nous aider à grandir parce qu’on vient quand même de vivre une aventure de 20 rencontres européennes. À un niveau de club comme le nôtre, avec un budget dans la moyenne basse du championnat (5,7 millions, le 10e de Betclic ÉLITE, ndlr), c’est pas mal. Ça nous a permis d’apprendre comment gérer l’enchaînement des matchs ou la programmation des déplacements au niveau administratif aussi. Enfin, c’est important pour l’image de Cholet Basket : il y avait un vrai engouement de l’ensemble des parties, c’était génial et on sait ce que ça va continuer.

Continuer à disputer une Coupe d’Europe est forcément incontournable pour l’avenir de Cholet Basket… Peut-être avec l’échelon au-dessus, la Champions League, dès la saison prochaine ?

Bien sûr. Il est évident que nous avons la volonté de continuer à jouer sur la scène internationale, et d’y avoir des bons résultats. Charge à nous, maintenant, d’avoir des bons résultats sur la fin du championnat de France et en playoffs pour avoir de nouveau l’opportunité de disputer une compétition européenne.

« Avec notre centre de formation et l’engouement,
nous sommes capables de continuer à tirer notre épingle du jeu »

Comment envisagez-vous le projet d’avenir de Cholet Basket dorénavant ?

Le projet est de pérenniser ce suivi et ce soutien populaire au sein de Cholet Basket puis de continuer à développer le partenariat privé. Nous avons un projet de salle validé par l’Agglomération du Choletais il y a trois semaines par le président Gilles Bourdouleix. Nous sommes en train de travailler sur cette future salle qui arrivera dans quelques années et qui nous permettra de nous conforter dans ce soutien qui existe.

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L’arrivée de cette salle est absolument indispensable pour l’avenir de Cholet Basket ?

Le soutien de la Meilleraie a été grand mercredi soir (photo : FIBA)

C’est ce qui nous manque momentanément car la salle est notre outil de travail. Or, nous sommes bloqués car on ne peut pas pousser les murs. La salle est pleine à craquer, aussi bien sur les matchs de gala que sur les matchs traditionnels. Nous sommes très contents de recevoir Victor (Wembanyama) mais la salle est sold-out sur toutes les rencontres. Il n’y a pas besoin de recevoir Levallois pour faire un guichets fermés chez nous. Un nouvel outil nous permettra d’augmenter un peu notre affluence (de 4 900 à 5 500 maximum dans la nouvelle salle, ndlr) et d’apporter des prestations complémentaires à nos partenaires.

Quand on est un club historique comme Cholet Basket, comment continuer à tirer son épingle du jeu entre les mastodontes Monaco et ASVEL, le projet EuroLeague de Paris ou les projets de Dijon ou Bourg-en-Bresse ?

Le basket reste un sport de territoire et nous sommes fiers du nôtre. Quand on voit l’engouement du Choletais et des Mauges, c’est une terre de basket. Nous avons une vraie histoire et nous sommes très contents d’avoir notre Académie Gautier, l’un des tous meilleurs centres de formation. La remise des trophées organisé mercredi avec Antoine Rigaudeau et Jim Bilba en est véritablement la preuve : ils sont sortis de chez nous, ils ont performé à l’échelle européenne avec Cholet Basket et ils ont ensuite été champions d’Europe ailleurs. Nous sommes toujours lancés dans cette optique de formation qui fait entièrement partie de l’ADN de Cholet Basket. Si l’on combine ceci avec l’engouement qui existe, nous sommes capables de tirer notre épingle du jeu.

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