Avec Nancy, Clément Frisch attend « la saison de la confirmation »
Clément Frisch, vous avez prolongé de deux ans au SLUC Nancy. Qu’est-ce qui a motivé votre choix ?
« C’était la meilleure option, il y avait la possibilité que je retourne à Strasbourg car j’étais prêté par la SIG. Même s’il y a eu des discussions avec Strasbourg, je voulais rester dans le même club, dans le même environnement, avec le même coach pour faire une saison de confirmation. Alors que si j’étais parti dans n’importe quel autre club ou si j’étais retourné à Strasbourg, j’aurais eu, entre guillemets, tout a re-prouvé. Pour moi, le choix de rester à Nancy était la meilleure option. »
Qu’est-ce qu’il vous plaît à Nancy ?
« C’est avant tout un choix sportif (rires). Je peux dire que le public est super mais ce n’est pas ça qui va me faire re-signer. L’environnement est sain, les structures sont au niveau. C’est un club sain, bien géré, avec une ambiance familiale. »
« L’an dernier, je ne me suis pas découragé »
Qu’avez-vous appris l’an dernier pour votre première saison en Betclic ÉLITE ?
« C’était une saison riche en enseignements, en apprentissage. J’ai beaucoup progressé. C’est une saison où on a presque tout connu. On connait un début difficile, on fait venir Mike Scott, qui n’est pas n’importe qui, presque sur le même poste que moi. Et au final, j’étais en rotation des deux meilleurs joueurs statistiquement de l’équipe. Caleb Walker, avec ses 15 d’évaluation de moyenne, signe presque une saison de All-Star. Mike Scott a lui aussi été excellent. Et de toute façon, il n’allait pas se retrouver sur le banc (sourires). »
« L’objectif premier était le maintien : le coach a fait ses choix, il a réduit les rotations et j’en ai directement payé les frais en jouant un peu moins. Mais c’est le jeu : je me suis toujours tenu prêt, je ne me suis pas découragé et j’ai continué de bosser dur. Au final, je tire un bilan positif de cette saison, même si j’aurais aimé un peu plus jouer en fin de saison. Ce sont les aléas du basket, c’est le jeu, il faut se tenir prêt. »
Qu’avez-vous appris de Caleb Walker et Mike Scott ?
« Le métier, avant tout. J’ai beaucoup appris avec ces deux bons gars qui échangeaient beaucoup avec moi. Il n’y avait pas de compétition, la relation était saine pour qu’on se tire mutuellement vers le haut. Je me suis notamment inspiré de l’agressivité que Caleb peut avoir sur le terrain ou comment Mike peut utiliser son corps et comment il crée son tir en fonction du défenseur. »
« Le Clem d’aujourd’hui, il est plus tempéré »
Après deux saisons professionnelles à évoluer sur le poste 3 et 4, vous sentez-vous plus à l’aise ?
« Il y avait un monde entre le championnat Espoirs et la Pro B, puis la Pro B et la Betclic ÉLITE (rires), mais la transition se fait bien. Je pense être capable de jouer et de donner de bonnes minutes sur les postes 3 et 4. Je pense avoir cette polyvalence là. Si le coach veut que je joue 4, que je fasse des séquences ou 3 ou n’importe, je serais prêt. »
Quelle est la principale différence entre le Clément Frisch MVP du championnat Espoirs et le joueur que vous êtes aujourd’hui ?
« J’ai plus d’expérience mais toujours autant faim. Plus de… (il réfléchit avant de reprendre). Le Clem d’aujourd’hui, il est plus tempéré, il appréhende mieux les situations et connaît mieux le monde pro. Je suis plus calme, plus serein et peut-être un peu moins fou-fou (sourires). La saison 2023-2024 sera la saison de la confirmation au plus haut niveau français. Je l’espère mais je ne veux pas trop m’avancer. L’an dernier, j’ai pu faire de bons passages avec le SLUC. Maintenant, il faut confirmer. »
Où en êtes-vous aujourd’hui avant votre premier match contre Chalon-sur-Saône ?
« On a un bon groupe, on a toujours un noyau dur de joueurs. Par rapport à l’an dernier au même stade, on est plus avancé. Jusqu’ici tout se passe bien. »
Recueilli à Paris,
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