Mike James (31 points) et l’AS Monaco donnent la leçon à Paris : 1-0 pour la Roca Team
Mike James a égalé son record de la saison
Vous vous souvenez de l’annonce du trophée de MVP un lundi après-midi du mois de mai, dans les sous-sols du Musée du Luxembourg ? Car Mike James oui, de toute évidence… On n’ira pas jusqu’à prêter sciemment de mauvaises intentions à la star monégasque mais il y a fort à parier que son duel avec le MVP du championnat, T.J. Shorts, l’a légèrement titillé. Histoire de prouver qui est le vrai patron de Betclic ÉLITE… « Peut-être bien qu’il avait la volonté d’envoyer un message, mais il faudra lui demander », souriait Jaron Blossomgame. « J’imagine que cela peut être un ressort. C’était une façon de rappeler qui est le plus grand joueur en Europe.En tout cas, nous, on sait…. »
« Sa performance sort un peu de nulle part »
Et si les gens avaient oublié, alors Mike James s’est chargé de rappeler à toute la France du basket – ou du moins celle qui s’en va tôt du travail – qui il était vraiment. Il faut dire, aussi, qu’il s’était légèrement assoupi depuis qu’il est devenu le meilleur marqueur de l’histoire de l’EuroLeague : 13,4 points de moyenne sur ses 21 dernières sorties. Loin d’être déshonorable, certes, mais loin de ses standards surtout. « Sa performance sort un peu de nulle part », acquiesce Matthew Strazel. « On ne savait pas trop comment il se sentait depuis son retour de blessure. Il a été discret à Bourg (8 points à 32%) mais il a refait du Mike James. Ça nous fait du bien car sans lui, cela aurait été un match différent. »
C’était l’un de ces soirs, devenus classiques dans son parcours, où tout rentrait. Un premier quart-temps pour se mettre en jambes, avec deux lay-ups en guise de tours de chauffe, et deux flèches lointaines. Puis l’explosion, la vraie. Ce petit shoot dos au cercle, façon louche, sans même regarder le panier. Ce missile envoyé depuis sa propre moitié de terrain au buzzer de la mi-temps pour assommer le Paris Basketball (46-30). Et même quand ça ne comptait pas, après une faute, à 10 mètres, sur une jambe et à une main, il trouvait quand même le chemin du cercle, à l’aveugle, en bras roulé. « Les plus grandes stars brillent lors des plus grands matchs », applaudit son coéquipier Jaron Blossomgame, toujours aussi tranchant à titre individuel (13 points à 6/10 et 6 rebonds). « Il nous a montré la voie. Pendant 40 minutes, il a été le meilleur joueur sur le parquet. » Avec des chiffres individuels (31 points à 13/21 en moins de 25 minutes de jeu), inédits depuis son show à La Défense Arena début mars.
Des Parisiens essoufflés ?
Une belle façon, avec la précieuse contribution d’Élie Okobo après la pause (11 de ses 15 points en seconde période), d’éteindre la traction arrière T.J. Shorts (17 points, 7 rebonds et 6 passes décisives) – Nadir Hifi (18 points et 2 passes décisives), longtemps inexistante (16 points à 4/15 en cumulé pour les deux joueurs après trois quart-temps), à l’image d’un Paris Basketball, dans les cordes dès le cœur du troisième quart-temps, à -24 (71-47, 27e minute). Logique moins de 48 heures après un combat homérique contre l’ASVEL, remporté par KO dans les dernières minutes du Match 5. « On peut dire qu’il y avait de la fatigue mentale ou physique mais on est en finale », tempère Mikael Jantunen. « Ils ont été plus physiques que nous, ils ont joué avec plus de dureté. On ne peut pas se le permettre. » Profitant du léger relâchement monégasque en fin de match, les hommes de Tuomas Iisalo ont cependant pu adoucir la note finale (90-80), revenant jusqu’à -9 (81-72, 38e minute). Un dernier quart-temps aisément remporté (27-17) qui ne masque pas l’ampleur de la claque reçue des mains du champion. Pas aussi intenses qu’à l’accoutumée, les Parisiens ont vite activé le mode récupération, avec des étirements à même le parquet de la salle Gaston-Médecin moins d’un quart d’heure après le buzzer final.
Il faudra bien cela puisque le second acte arrive très vite, dans deux jours pile. À un horaire toujours aussi inadéquat pour un tel match : 18h30 un jour de semaine, de quoi conduire vers l’une des affluences les plus faibles de l’histoire des finales du championnat (2 082 billets scannés après la mi-temps à l’entrée de Gaston-Médecin). Mais ces 2 082 là ne sont pas venus pour rien. Ils ont été les témoins privilégiés de la mise au point du n°55 de l’AS Monaco : si T.J. Shorts est le MVP incontestable de Betclic ÉLITE, le meilleur joueur du pays s’appelle bel et bien Mike James…
À Monaco,
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