Dans la douleur, l’AS Monaco se qualifie pour la finale !

« Ah, cette JL Bourg, elle nous fatigue », soupirait Matthew Strazel en arpentant les couloirs d’Ékinox, direction le vestiaire de l’AS Monaco. Une phrase qui se voulait respectueuse, en forme d’hommage à l’admirable série proposée par l’équipe bressane. Victorieuse du Match 2 à Gaston-Médecin (83-73), la Jeu a continué à regarder la Roca Team droit dans les yeux à Ékinox, livrant deux admirables combats. Mais après le crève-cœur du Match 3 (81-85), les coéquipiers de Zaccharie Risacher (8 points à 3/10, 4 rebonds et 2 passes décisives pour sa dernière apparition en France) ont juste eu droit à la récidive (71-76).

« Je n’ai aucun regret », clamait pourtant Frédéric Fauthoux. Nous, si. On aurait bien repris un Match 5 de cette formidable opposition, entre un champion parfois chancelant, mais toujours là, et un challenger ambitieux, en progrès notables par rapport à son sweep de l’an dernier (0-3). Mais Sasa Obradovic, non, clairement pas. « Je ne sais pas comment on aurait fait pour se débrouiller si l’on avait dû jouer une cinquième rencontre », soufflait le technicien serbe, largement soulagé du dénouement final. L’entraîneur monégasque doit composer avec les blessures de son secteur intérieur (John Brown III inutilisé en seconde mi-temps suite à un coup aux cotes), la méforme de Jordan Loyd, un Mike James sur courant alternatif…

« Three more wins to get this title ! »

Après, l’AS Monaco diminuée reste l’AS Monaco. Il y aura toujours des joueurs capables de faire la différence. Sur cette série, cela aura été Jaron Blossomgame, irréprochable tout au long de la demi-finale (15,8 points et 3,8 rebonds). Ce jeudi, cela a aussi été le duo Matthew Strazel – Élie Okobo (29 points à eux deux), à commencer par le benjamin de la bande, qualifié pour sa quatrième finale sur quatre possibles en carrière ! « Je n’ai pas envie de me porter l’œil mais ce serait bien que ça finisse en quatre titres », souriait-il. Au moins aura-t-il tout fait pour entretenir son incroyable dynamique personnelle, à l’image de son 7/7 aux lancers-francs pour annihiler à la fois le plus gros écart burgien (49-43, 25e minute) et la terrible maladresse monégasque sur la ligne (6/15 avant cela). « Je l’ai très peu utilisé sur le dernier match mais j’ai fait appel à lui et il a joué avec beaucoup de maturité », salue Sasa Obradovic.

Tout comme la Roca Team au cours du money-time, longtemps incapable de mettre la main sur le match mais chirurgicale au moment de plier l’affaire (61-61, 36e minute). « On est une équipe d’EuroLeague quand même », clamait Élie Okobo, auteur du premier shoot bascule (61-64) avec la tape sur les fesses de Zaccharie Risacher au passage. « Il fallait le prouver en montrant notre talent et notre QI basket en fin de match. On a fait preuve de caractère. La JL a pris un match mais on ne s’est pas mis la pression. On a fait un travail solide. Maintenant, on va pouvoir se préparer pour la finale ! » Une ultime série déjà présente dans tous les esprits, à commencer par Mike James, indiquant le reste du programme à John Brown III au moment d’entrer dans les vestiaires. « Three more wins to get this title ! » Encore trois victoires pour aller chercher ce titre, vous l’aurez compris…