Zaccharie Risacher et la JL Bourg, c’est signé !
Cette fois, la JL Bourg tient enfin son prospect ! Cinq ans après avoir été dans la short-list finale de Sekou Doumbouya qui était venu visiter Ékinox, deux ans après avoir espéré intercepter Victor Wembanyama entre Nanterre et Villeurbanne, le club burgien a réussi à convaincre Zaccharie Risacher (2,05 m, 18 ans) de poser ses valises à Ékinox à la rentrée. Le fruit de presque un semestre de séduction, entamée lorsque les premiers échos des velléités de départ du natif de Malaga, frustré par sa relation détériorée avec T.J. Parker, ont filtré.
Un petit coup de force pour la JL Bourg qui pourra se targuer de passer une dimension supérieure en étant privilégiée par l’un des joueurs les plus attendus de la draft 2024 (projeté sur le podium), au détriment des projets concurrents du Ratiopharm Ulm ou d’ailleurs. Pourtant, contrairement à ce qu’indiquait l’ASVEL qui a assuré, par la voix du président Tony Parker, vouloir « construire autour de lui » la saison prochaine, la Jeu a été très claire sur sa volonté de ne pas le mettre au centre du projet, simplement d’en faire une pièce essentielle du futur effectif de Frédéric Fauthoux, un coach qu’il connait pour l’avoir déjà côtoyé à l’Astroballe. Mais il faut croire que ce discours a été plus audible. Restera maintenant, si Bourg veut être durablement crédible dans ce domaine, à rendre cette éphémère union profitable pour les deux camps, à l’inverse de ce qui avait pu se passer avec son « prédécesseur », Malcolm Cazalon, dans ce qui ressemble certes déjà presque à une autre époque (en 2018/19).
40 apparitions avec l’ASVEL, mais écarté de la rotation lors des gros matchs
Plus gros potentiel tricolore de la génération 2005, plus jeune Français titulaire en EuroLeague (à 16 ans et 302 jours à Istanbul), Zaccharie Risacher semblait parti pour se révéler à l’automne dernier. Sensation du match contre Vitoria en octobre, l’ancien licencié de l’Élan Chalon, du Tassin Écully Olympique Basket et d’Oullins-Sainte-Foy a rarement réussi à retrouver un tel impact par la suite (2,8 points et 1,5 rebond), manquant parfois d’impact physique. Aperçu sur un total de 40 rencontres professionnelles toutes compétitions confondues, il a obtenu un temps de jeu honorable pour un jeune seulement devenu majeur en avril (12 minutes de moyenne tout de même) mais il a fini par être presque totalement écarté de la rotation lors des rencontres qui comptent vraiment, de la Leaders Cup (tenue en même temps que le camp Basketball Without Borders aux États-Unis, où il aurait pu se rendre) jusqu’aux playoffs, dont il n’a disputé que six minutes dans des fins de match sans intérêt. À ce moment-là, il avait déjà décidé de quitter l’ASVEL. Le voyage vers sa nouvelle destination sera court mais parfois, il n’est pas nécessaire de partir bien loin pour lancer une carrière…
Quand son coach Espoirs le comparait à Luka Doncic
Entraîneur en Espoirs de Zaccharie Risacher, Anthony Brossard a toujours été dityhyrambique concernant son jeune protégé, rapprochant même son style de jeu de celui de la star NBA Luka Doncic. Voici la description qu’il nous en faisait en octobre dernier.
« Zacch’ est le joueur moderne par excellence, l’ailier de grande taille qui peut tout faire : monter la balle, jouer des pick and roll, poster, tirer à trois points, défendre beaucoup de positions. Il me fait penser à Luka Doncic, dans la mesure où il fait partie de cette catégorie de joueurs capables de prendre des rebonds, faire des passes et marquer des points. Il sait vraiment tout faire et n’a aucune limite. Tout ce qu’il fait est sous contrôle : il n’est jamais trop dans l’émotion ni la frustration. Il est le plus fort joueur que j’ai jamais entraîné, alors que j’ai déjà vu passer des Théo Maledon ou des Amine Noua. Ceux-là étaient très forts dans un domaine spécifique, lui sait tout faire. C’est là où c’est exceptionnel ! C’est un joueur très rare : il faut en profiter car il est assez unique ! »
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