WNBA ou Équipe de France ? L’internationale française Gabby Williams face à un dilemme
A désormais deux mois et demi de l’EuroBasket, le staff de l’équipe de France serait fermé à l’idée que ses joueuses sous contrat en WNBA aillent débuter leur saison outre-Atlantique avant de rejoindre la sélection tricolore le 1er juin comme le rapporte le journal L’Équipe dans son édition du jour.
Incontournables avec les Bleues, les deux lyonnaises Marine Johannes et Gabby Williams sont face à un dilemme. Rejoindre l’équipe de France ou aller jouer la saison 2023 de WNBA. La Fédération Française de Basket-Ball (FFBB) veut obliger les internationales à participer aux trois dernières semaines de préparation à l’EuroBasket, soit être disponibles à partir du 24 mai, deux jours après l’éventuelle belle de la finale de Ligue Féminine. De l’autre côté de l’Atlantique, la nouvelle convention collective de la WNBA signée en 2020 oblige les joueuses ayant trois ans ou plus d’ancienneté à être présente au départ de la saison régulière, le 19 mai, et elles ne pourront être libérées pour leurs équipes nationales qu’à partir du 1er juin.
« J’ai fait le choix de Lyon pour l’équipe de France »
Devenue leader de l’équipe de France depuis son arrivée en 2021, l’ailière de 26 ans Gabby Williams a confirmé que le parcours de l’ASVEL en championnat conditionnera la tournure que prendra sa fin de saison 2023 même s-elle a réaffirmé que sa priorité était l’équipe de France : « Je me suis consolée en me disant qu’au moins le sacrifice était pour l’équipe de France, sur laquelle j’ai calqué ma carrière. » Présente en WNBA depuis quatre ans, la native de Sparks dans le Nevada avait pour but de rejoindre le Seattle Storm pour l’été 2023 et se retrouve donc bloquée. Si l’ASVEL Féminin ne fait participe pas à la finale des playoffs de Ligue Féminine, Gabby Williams pourra rejoindre les États-Unis. En revanche, si les Lyonnaises parviennent à rallier la finale (aller le 17 mai, retour le 20, belle éventuelle le 22), la Franco-Américaine n’aura pas la possibilité de se rendre à Seattle et sera suspendue par la WNBA pour la saison. Ainsi, elle serait donc entièrement libre pour l’équipe de France dès la fin du championnat de LFB.
« Les gens ne commencent à se rendre compte que maintenant à quel point la situation est ridicule », a-t-elle déclaré à L’Equipe. « Quand les joueuses ont signé ça, la plupart n’ont vu que la promesse de plus gros salaires. Mais même au salaire maximum WNBA (environ 200 000 euros), je ne gagnerais pas autant qu’à Lyon. J’aurais aussi pu signer pour plus dans un autre club en Europe, assurer un contrat aux Etats-Unis et garder mes sponsors là-bas, mais j’ai fait le choix de Lyon pour l’équipe de France, en sachant que j’étais, par ailleurs, sûr de manquer la WNBA en 2024 pour les Jeux Olympiques. C’est l’objectif ultime qui justifiera tous les efforts, mais je ne peux pas tout sacrifier non plus »
De son côté, Marine Johannes pourra parfaitement rejoindre les New York Liberty à la fin de sa saison avec l’ASVEL, mais ce sera au risque de faire une croix sur l’équipe de France. Un choix difficile d’autant que la meneuse de jeu n’a pas pris par à la Coupe du Monde 2023 en raison d’une blessure survenue juste avant la compétition. Les deux prochains mois s’annoncent crispants pour les Bleues qui pourraient être privées de deux taulières incontournables de l’équipe de Jean-Aimé Toupane depuis 2021 d’autant que l’objectif affiché est l’or européen.
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