Lhéo Abou Bacar, l’improbable héros du braquage d’Antibes en finale de la Coupe de France U18

Dans les bras de son capitaine Jaime Diaz, Lhéo Abou Bacar a offert la Coupe de France à Antibes
C’était écrit : star des U18 d’Antibes, parti en avion ce samedi à 7h parce qu’il avait été retenu vendredi soir avec les pros contre Orléans (11 minutes), Gabriel Veras allait offrir la Coupe de France aux Sharks. C’était le sens de l’histoire, avec une première mi-temps aussi catastrophique (1 point à 0/4 et 4 balles perdues), puis un réveil progressif (12 points à 5/14, 4 rebonds, 6 passes décisives et toujours 4 balles perdues) pour permettre aux siens, régulièrement menés de 13 points, de revenir dans le coup.
Donc oui, quand il a fait danser Marley Sar en tête de raquette sur la dernière possession (70-70), il allait forcément être le héros. C’était évident. Et pourtant… Son lay-up n’a même pas touché l’arceau et c’est Lhéo Abou Bacar, l’homme de l’ombre, qui est venu nettoyer les miettes pour son deuxième panier de la soirée (4 points à 2/4, 8 rebonds et 4 passes décisives pour 16 d’évaluation)… Celui de la victoire, à trois secondes du terme (72-70).
Le TIR DE LA VICTOIRE de Lhéo Aboubacar pour @AntibesSharks 😱😱😱 !
Les Sharks s'imposent sur le parquet de l'@Accor_Arena.#CDFBasket pic.twitter.com/bjbxKFeCn1
— Fédération Française de BasketBall (@ffbasketball) April 26, 2025
« Une fierté immense pour le club »
« C’est incroyable », s’exclame-t-il. « Quand je vois Gaby driver, je me dis qu’il faut absolument que je l’accompagne au cas où il raterait et je la prends en claquette. Je fais juste du basket, je ne pense pas au fait de rater ou pas, je pense simplement à marquer un panier. Ce genre de chose ne m’était jamais arrivé. C’est très émouvant, je suis super heureux, surtout de le faire dans une salle aussi immense. »

MVP officiel du match (19 points à 8/15 et 6 rebonds), Tanguy Peyre le coupe et lui tend son trophée : « Rien que pour cette action… » En conférence de presse, il aura également un large sourire à son évocation (« Le chasseur de rebonds ! ») pendant que tout le staff se marre en arrière-plan (« Lhéo ! », « Il faut appuyer son nom, c’est Lhéo ! »).
Le Mans était à +13…
C’est que l’histoire est belle pour cet Antibois pur jus, arrivé au club à ses six ans, et qui a fait toutes ses gammes aux Sharks jusqu’à devenir le héros d’un jour à Bercy. « Lhéo est passé par ce que tout le club met en place depuis les U9 », applaudit son coach, Benjamin Paviani. « Son entrée au centre de formation s’est faite étape par étape. L’an dernier, il a déjà commencé à prendre une place de plus en plus importante et là, il explose sur cette fin de saison. Il avait déjà été énorme lors des quarts et demi-finale, sans forcément scorer. C’est une fierté immense pour le club, d’autant plus qu’il s’agit d’un gamin exemplaire dans l’attitude. »
Quel boulot encore une fois du centre de formation d’@AntibesSharks et surtout de la paire @chriscorderas / Ben Paviani. Année après année toujours compétitif 🏆
— Isaïa Cordinier (@izaycordinier) April 26, 2025
Au-delà du seul cas Abou Bacar, c’est toute l’équipe antiboise qui est sortie du bois au meilleur moment, alors que le SCM avait longtemps maîtrisé les débats (40-53, 26e minute). Pour cause, le plus large écart en faveur des Sharks a été de… +4 (8-4). Mais Le Mans a complètement balbutié son jeu au moment où cela comptait le plus, incapable de contenir la furia sudiste. « Dans le quatrième quart-temps, on n’avait pas encore joué et on sait qu’on est une équipe de run », rappelle Benjamin Paviani. Celui-là restera dans les mémoires !
À Bercy,
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