Vincent Collet à propos des JO de Paris : « C’est la compétition d’une carrière »
Équipe de France - Dans une interview donnée à Ouest-France, Vincent Collet dévoile les coulisses de la préparation de l'équipe de France masculine de basket pour les Jeux olympiques de Paris.
Vincent Collet à Montpellier avec l’équipe de France, début août 2023.
Crédit photo : Guillaume Poumarede
Dans une interview accordée à Ouest-France, Vincent Collet, le sélectionneur de l’équipe de France masculine de basket, a partagé ses réflexions à un mois de l’annonce de la pré-sélection pour les Jeux olympiques de Paris. Le technicien normand, à la tête de l’équipe depuis 2009, prépare ses quatrièmes Jeux, avec une attention particulière cette année.
« C’est la compétition d’une carrière. Même si ce sera mes quatrièmes Jeux olympiques, pour moi ce n’est pas comparable, indique-t-il. Pour les gens qui vont y être, joueurs ou coaches, c’est un privilège et quelque chose d’exceptionnel. Ils n’ont pas eu lieu en France depuis 100 ans : c’est une chance inestimable et je veux en profiter pleinement. »
Alors que la saison en club s’approche de la fin, l’échéance olympique arrive à grand pas. Après le tirage au sort des groupes, « Pour moi, c’est le premier vrai moment important », a-t-il déclaré à propos de l’annonce de la sélection prévue le 16 mai. « Il y a encore des discussions sur certains postes », a-t-il ajouté, soulignant les incertitudes, notamment dans le secteur extérieur.
« Dans le secteur extérieur, on n’a pas autant de… Je ne dirais pas de certitudes, on n’en a jamais, mais il y a en tout cas beaucoup plus d’incertitudes que certaines années. Nos joueurs réalisent des saisons qui ne sont pas celles qu’on pouvait espérer. »
Vincent Collet a également abordé les défis liés aux joueurs de NBA comme Frank Ntilikina, Théo Maledon et Killian Hayes, qui sont sans club. « C’est une difficulté supplémentaire », a-t-il admis, estimant par ailleurs que le staff devra probablement « en prendre au moins un parmi ceux qui ne jouent pas ».
Concernant le jeu de l’équipe de France, l’ancien coach du Mans, l’ASVEL, Strasbourg et Metropolitans 92 a évoqué l’arrivée de Victor Wembanyama, tempérant quelque peu les attentes : « Ce n’est pas une révolution. » Il a souligné l’importance de l’intégration du jeune joueur dans l’équipe existante. De manière générale, le groupe France « est un peu à la croisée des chemins entre générations ».
« (On n’est) Pas encore totalement à l’émergence de la nouvelle, mais on se dirige vers la fin de la précédente. C’est une difficulté pour nous supplémentaire. Ce ne sont pas les meilleurs moments pour performer, mais il faudra très vite surpasser ça, trouver notre cohésion, notre osmose pour qu’on soit au rendez-vous. »
Vincent Collet va laisser passer les JO avant de se pencher sur son avenir
Quant à ses propres projets futurs, Vincent Collet préfère les laisser de côté pour le moment, alors qu’il aurait décliné les avances du Mans Sarthe Basket selon nos informations. EuroLeague ou coach-adjoint en NBA (aux San Antonio Spurs ?), celui qui s’est installé en Alsace a laissé entendre qu’il pourrait envisager un poste à l’étranger après les Jeux, mais a noté que cela dépendrait de divers facteurs, y compris les performances de l’équipe à Paris. La potentialité de la nouvelle génération intéresse grandement le coach, qui ne ferme pas la porte à une prolongation en équipe de France. Quoi qu’il en soit, il ne veut pas que le sujet de son avenir ne vienne polluer une compétition qu’il espère terminer avec une deuxième médaille olympique de suite autour du coup. « Quand vous reprenez un club, il faut construire une équipe pour la saison suivante. Et je ne souhaitais pas que ça s’interpose avec la préparation des Jeux. C’est la compétition d’une carrière », rappelle-t-il.
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