Deux victoires retirées en plein sprint final pour le maintien : comment l’équipe de l’ALM Évreux a-t-elle réagi ?

Les Normands disputent un match décisif pour le maintien vendredi à Fos, trois jours après avoir appris la perte de deux victoires
Marc, au cœur du sprint final de Pro B et à l’approche d’un match décisif pour le maintien à Fos, comment votre équipe a-t-elle encaissée la nouvelle de la sanction infligée par la LNB ?
C’est un coup dur de plus. Mais ce n’est pas trop notre partie à nous. Ça nous impacte mais ça ne change rien à notre volonté de nous battre, on ne s’occupe pas du classement. Nous avons perdu énormément de matchs de peu. Il faut que l’on se concentre sur nous afin d’inverser cette spirale. Le week-end dernier, on a failli surprendre Orléans. Tous les coachs disent que nous sommes une équipe qui s’accroche, qui se bat. Il est évident que l’on manque de talent mais on va jouer le jeu à fond jusqu’au bout.
Il reste cinq matchs, on va à Fos vendredi. Les joueurs sont focus sur le terrain. On leur a expliqué la situation, ils comprennent. Est-ce que ça les impacte individuellement ? On vient de finir l’entraînement de (mercredi) matin, ça n’a pas changé grand chose dans l’énergie. Je les sens toujours concernés.

Nous ne sommes pas obligés de vous croire quand vous dites que ça ne change pas grand chose pour l’équipe…
Les dirigeants ont fait appel. Ils nous ont garanti ce mercredi qu’ils allaient trouver les fonds, ils sont positifs. En appel, ils remettraient les deux victoires. S’ils ne trouvent pas les fonds, fin de l’histoire, il faudra faire 5/5. Je pars du principe que l’on a toujours les deux victoires sinon on ne va pas à Fos, on arrête tout… Nous sommes payés pour jouer et s’entraîner. Nos salaires sont versés, on n’a pas de retard.
Les dirigeants sont optimistes et nous sommes dans le même bateau, je suis solidaire avec eux. Je leur apporte tout mon soutien, comme eux l’ont fait envers l’équipe. On reste unis dans nos objectifs communs. Personnellement, je m’occupe des cinq derniers matchs. Les gars n’ont pas changé leur attitude, ils auraient très bien pu dire qu’ils ne voulaient plus s’entraîner, ce n’est pas le cas. Quand je vous dis que nous ne sommes pas impactés, on y pense forcément mais on n’a pas fait de grève (il sourit). On va se battre jusqu’au bout, tant que la partie n’est pas terminée…
À la manière du coach qui prend une faute technique exprès en plein match, cette sanction peut-elle aussi servir de catalyseur pour votre équipe ?
Exactement ! Moi, c’est ce levier-là que j’ai tenté d’actionner auprès des mecs, en leur disant qu’on voulait nous enlever des choses acquises sur le terrain… Je respecterai toujours les décisions des instances, étant moi-même membre d’une commission de la fédération. Mais je respecterai toujours aussi mon club. J’ai dit aux joueurs que l’on devait respecter notre engagement, peu importe ce qui se passe en interne. Nous, on va se battre et on va s’en servir pour se galvaniser. Je mise sur cet effet.
Nous ne sommes pas si loin de la vérité : on a encaissé cinq tirs au buzzer, plus de la moitié de nos 25 défaites sont de moins de 5 points. Il nous manque juste un peu de talent, je pense que je vais un peu payer l’Arlésienne Sean Miller-Moore jusqu’au bout. On va faire preuve d’abnégation, de combativité et de résilience. C’est comme ça qu’on s’en sortira. Et si on ne s’en sort pas, on doit au moins tout donner.
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