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Une faute technique scellant le maintien de Fos et la relégation d’Orléans : fallait-il vraiment siffler ?

À 79-79 à 0,5 seconde de la fin du match entre Le Portel et Fos-Provence, Nicolas Maestre a sifflé une faute technique à Mathieu Wojciechowski. Une décision contestée qui a permis aux BYers de valider leur maintien en Betclic ÉLITE, au contraire d'Orléans. Mais si l'OLB s'insurge, l'arbitre n'a fait qu'appliquer le règlement.
Une faute technique scellant le maintien de Fos et la relégation d’Orléans : fallait-il vraiment siffler ?
Crédit photo : Yannick Coppin

Il s’agit certes d’un coup de sifflet qui décide du maintien d’un club, de la descente d’un autre, mais jamais Fos-Provence n’aurait dû se retrouver dans cette situation. À 67-79 à 2 minutes et 20 secondes du buzzer final, jamais les BYers n’auraient dû en être réduits à espérer − et obtenir un miracle − sur leur dernière remise en jeu. Mais leur money-time fut cataclysmique : des mauvais choix, des tirs forcés, des replis défensifs douteux, une balle perdue coûteuse de Jamar Diggs, un 0/2 de Lasan Kromah sur la ligne de réparation à 9 secondes de la fin à 76-79, le choix de ne pas faire faute dans la foulée sanctionné par le tir ave maria de Devin Davis…

À 0,5 seconde de la sirène, Fos-sur-Mer avait un pied en Pro B. Comment imaginer les méridionaux gagner la prolongation qui allait suivre avec une telle dynamique, dans l’ambiance de feu du Chaudron ? Impossible. Mais la providence est tombée sur les BYers, une faute technique sifflée à Mathieu Wojciechowski. Et à une soixantaine de kilomètres de là, à Gravelines, Germain Castano ne décolérait pas.

« Vous avez vu le scénario qui est quand même incroyable », s’écriait-il dans les colonnes de La République du Centre. « Mettre une faute technique à 0’5 de la fin… Moi je pense que ces arbitres-là ne connaissent même pas la situation. Pour siffler, à 0’5 une faute technique, tu décides de ce qu’il va se passer. Oui, il a peut-être fait ça, oui… mais là… Là il y a des gens qui vont perdre leur travail. Donc cette faute technique, tu ne la mets pas. Ils mettent un tir à trois points ou à deux points, à 0’5, bravo. Mais tu leur donnes pas comme ça un lancer-franc pour aller gagner… […] Le mec met une faute technique à 0’5 alors qu’il y a une prolongation à jouer, laisse les joueurs décider ! Laisse les joueurs décider de qui va descendre ! Et si en prolongation Fos gagne, et puis on descend, c’est pas pareil ! C’est dramatique, c’est dramatique. »

Une stricte application du règlement

Revenons donc en détail sur le déroulé de l’action au Chaudron. Après le temps-mort de Rémi Giuitta, Mathieu Wojciechowski se prépare à défendre sur la remise en jeu de Jamar Diggs. C’est lui qui demande à Nicolas Maestre comment il doit défendre. L’arbitre ne lui indique pas une fois, mais deux fois, quelle zone il devra respecter. Avant de donner le ballon au meneur américain de Fos-Provence, il replace une nouvelle fois l’ailier stelliste. Un système pour un alley-oop de D.J. Stephens est dessiné mais Wojcie se verra attribuer une faute technique avant même que la passe de Diggs n’arrive (ou pas…) à destination. La raison ? Celui-ci a mordu des deux pieds sur la ligne de touche en tentant de gêner le vétéran de Minneapolis.

Sévère ? Le contexte donne une toute autre portée au coup de sifflet mais Nicolas Maestre n’a fait qu’appliquer le règlement. Les articles 17.3.3. et 17.3.4. du règlement officiel puis paragraphe 36-39 des interprétations officielles indiquent tous deux qu’une faute technique devra être sifflée, « sans autre avertissement », en cas de dépassement de la ligne de touche.Une règle mise en place pour évidemment l’emploi volontaire de cette violation, parfois utilisé par les coachs afin de pouvoir voir le système adverse.

Alors oui, il y a l’esprit et la lettre, on pourra toujours s’interroger sur le discernement à faire preuve dans ce type de situations mais Nicolas Maestre a sifflé ce qu’il était censé siffler. Averti à plusieurs reprises, Mathieu Wojciechowski a commis une faute ayant des conséquences qui n’ont sûrement jamais effleuré son esprit au moment de sauter, pris dans l’adrénaline du match. Pour Orléans, il est effectivement dur de voir sa descente être scellée sur un tel coup du sort mais le club du Loiret ne pourra toujours s’en prendre qu’à lui-même pour ne pas avoir su faire le nécessaire au cours des 33 matchs précédents. Et qu’aurait dit Fos-Provence si la violation n’avait pas été sanctionnée ? Certes, il aurait déjà fallu la voir, cette action n’étant pas exactement le prototype d’une polémique dans le sens inverse. Mais il y a des arbitres pour cela et ils ont fait leur boulot : appliquer une règle spécifiquement édictée pour ce cas de figure. La loi est dure mais c’est la loi…

Mathieu Wojciechowski expliquant ce qui s’est passé à Tadas Pazera (photo : Pauline Ledez)

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