Une équipe professionnelle de 3×3 française dès cet été 2022
En retard de développement par rapport aux autres nations mondiales, le 3×3 français est en passe de franchir un nouveau palier. Selon nos informations, la Fédération Française de Basketball (FFBB) va professionnaliser la discipline. Contactée, l’instance fédérale n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations.
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Véritablement lancé en France en 2012 sous la forme de SuperLeague 3×3 avec un Open de France en guise de phase finale, le basket 3×3 n’a ramené aucune médaille olympique de Tokyo. Ce qui a mis en évidence les limites du 3×3 à la française. Les Bleues ont échoué au pied du podium alors que leurs homologues masculins n’ont pas disputé le tournoi olympique après leur élimination au Tournoi de Qualification Olympique à Tokyo. Un TQO qu’ils auraient pu éviter s’ils avaient glané suffisamment de points auparavant.
Un emploi du temps entièrement dédié au 3×3
Face à ces carences, une équipe professionnelle est donc sur le point de voir le jour. Un appel à candidature a été lancé par la FFBB. Six joueurs évoluant en Pro B, NM1 et NM2 devraient donc être retenus, eux qui toucheront un salaire mensuel de 4 000 euros en plus des « prize money » remportés sur les différents tournois disputés. De quoi leur permettre de se consacrer à plein temps au 3×3, et de délaisser les compétitions de 5×5. Une avancée significative puisque les tricolores ne pouvaient glaner des points que lors des compétitions internationales avec la France.
Ramener plus de points au ranking FIBA à la France
Le fonctionnement du ranking FIBA en 3×3 est sensiblement identique a ce propose l’ATP, le circuit international de tennis masculin. Les meilleurs éléments de chaque nation rapportent des points à leurs sélections nationales pour les qualifier aux échéances internationales. Et d’éviter de se retrouver dos au mur avant le TQO comme c’était le cas pour les Bleus.
Même si plusieurs filles ont gagné en notoriété grâce au 3×3, comme Laëtitia Guapo, Migna Touré ou encore Marie-Ève Paget, cette nouvelle discipline a encore besoin d’ambassadeurs pour drainer un plus large engouement. Le Serbe Dusan Bulut est, par exemple, une vraie star dans son pays. Ce qui, à deux ans des Jeux olympiques de Paris 2024, est inimaginable en France. La FFBB a donc la volonté de miser davantage sur le 3×3, d’autant que les pays hôtes ne sont pas automatiquement qualifiés pour les compétitions qu’ils organisent. À la manière de ce que connaît le n°1 Français, Kévin Corre, avec les Saoudiens de Djeddah, l’escouade tricolore devra rapporter un maximum de points à la France, afin d’être mieux classés au ranking mondial.
Par Théo Quintard et Gabriel Pantel-Jouve,
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