Intercalé entre un voyage européen à Munich et la perspective de retrouvailles enflammées contre l’AS Monaco mardi en Betclic ÉLITE, le déplacement à Fos-sur-Mer pas tout à fait une priorité pour l’ASVEL ? « C’est un peu toujours ce qu’on se dit dans ce genre de cas, qu’ils allaient peut-être arriver en dilettante », souriait Édouard Choquet, champion de France 2016 avec l’ex-maison verte. Mais les locaux ont vite compris qu’il n’en serait rien.
Antoine Diot et l’ASVEL ont été appliqués dans les Bouches-du-Rhône
(photo : Sébastien Grasset)
« Collectivement, on a montré l’intensité qu’on devrait avoir à chaque match », appréciait Victor Wembanyama, de retour aux affaires en Betclic ÉLITE (6 points à 3/5 en 15 minutes), presque un mois après sa dernière sortie à Paris. « Que ce soit l’EuroLeague ou le championnat de France, il faut aborder toutes les rencontres de façon similaire et ce soir, on l’a fait de la meilleure des manières. » De fait, portés par le poignet magique de William Howard (12 points à 4/5 à la pause, 14 au final), les Villeurbannais n’ont jamais réellement laissé les BYers espérer, une fois passées dix premières minutes de mise en route (18-15). « Il ne fallait pas leur donner l’occasion de prendre prendre confiance », expliquait T.J. Parker. « C’est ce que l’on a fait dans le deuxième quart-temps et en début de troisième où l’on a été sérieux. Cela nous a permis de creuser l’écart. » Et ce jusqu’à +26 au retour des vestiaires (59-33, 24e minute), à un moment où Dylan Osetkowski (10 points à 4/6 et 2 rebonds en 16 minutes) prouvait qu’il avait déjà bien récupéré du Covid.
Entre l’ASVEL et Fos, « ce n’est pas le même championnat »
Concrètement, il y avait un monde de différence entre les deux équipes ce samedi. Lorsque les Fosséens se frustraient, à l’image de Zachery Peacock (4 points à 2/7 et 7 rebonds) obligé d’être décalé sur un poste 5 qu’il n’affectionne pas particulièrement, l’ASVEL pianotait avec bonheur sur un banc de nouveau bien garni et démontrait tout le potentiel de sa ligne arrière, même avec un Okobo préservé : 11 points en 10 minutes pour Antoine Diot, 9 points et 7 passes décisives pour Matthew Strazel, 13 unités pour Chris Jones, 18 d’évaluation pour Paul Lacombe… « Avec leurs individualités ainsi que le rythme et l’intensité qu’ils impriment, ce n’est pas le même championnat », avançait Édouard Choquet. « La marche était un peu trop haute mais on s’est battu avec nos armes. Il n’y pas à rougir de la défaite tant il y avait deux niveaux d’écart entre nous. »
Après sa quatorzaine, Dylan Osetkowski a signé un retour convaincant
(photo : Sébastien Grasset)
Tout juste si Fos-Provence regrettera, par la voix de Rémi Giuitta, quelques « erreurs tactiques inhabituelles dans le deuxième quart-temps », qui ont empêché les BYers de les « perturber un peu plus ». Mais les coéquipiers du All-Star Lasan Kromah (24 points à 10/16) ne jouaient pas leur saison sur ce match-là. Leurs visiteurs non plus d’ailleurs, évidemment, mais lorsqu’on s’appelle ASVEL, l’obligation de gagner est déjà beaucoup plus présente. Surtout après avoir sombré à domicile avant la trêve contre le leader Boulogne-Levallois (64-85)… Victorieux 88-67, les Villeurbannais ont été sérieux et c’est tout ce que l’on attend d’eux lors de ce type de soirées. Maintenant, place à un nouveau voyage en Principauté. Là où il n’y aura pas un monde d’écart, là où tout est affaire d’un dixième de seconde.
À Fos-sur-Mer,
Commentaires