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ITW Jean-Marc Pansa, l’invité surprise : « L’équipe de France n’était pas un objectif pour tout de suite ! »

À 27 ans, Jean-Marc Pansa fait partie des 12 joueurs convoqués en équipe de France pour la première fenêtre internationale de Frédéric Fauthoux. Une petite surprise pour le pivot de la JL Bourg, qui évoluait encore en Pro B en début d'année... Interview.
ITW Jean-Marc Pansa, l’invité surprise : « L’équipe de France n’était pas un objectif pour tout de suite ! »

Jean-Marc Pansa fait partie des cinq rookies convoqués chez les Bleus

Crédit photo : Jacques Cormarèche

« Je suis un vieux rookie », s’amuse Jean-Marc Pansa. De fait, à 27 ans, il ne connait que très peu le maillot bleu : une préparation avec les U20 en 2017, où Jean-Aimé Toupane lui avait notamment préféré Bastien Vautier (l’un des grands absents pour la fenêtre de novembre) et un statut de sparring-partner des Bleus, au pied levé, en 2018.

Pourtant, l’intérieur guyanais de la JL Bourg est la surprise de la première liste de Frédéric Fauthoux. Certes peut-être pas vu ce qu’il produit en ce début de saison (9 points à 60% et 4,1 rebonds en 7 matchs), lui dont l’activité impressionne encore plus que les chiffres avec la Jeu, mais si l’on revient un mois en arrière… Mi-septembre, qui aurait pu avancer le nom de Jean-Marc Pansa lorsque l’on s’interrogeait sur les candidats à la tunique tricolore ?! Malgré un téléphone « qui n’arrête pas de sonner », le meilleur pivot 2023/24 de Pro B confie ses impressions suite à sa première convocation.

Jean-Marc, si l’on vous avait dit il y a quelques mois, lorsque vous étiez encore en Pro B, que vous seriez appelé pour la première liste post-JO de l’équipe de France, y auriez-vous cru ?

Non, pas du tout… Pas du tout ! À cette époque-là, mon objectif était simplement de retrouver la Betclic ÉLITE. Si on m’avait dit que je serais sélectionné en équipe de France dès octobre 2024, j’aurais répondu : « Bah non, doucement, une chose à la fois ! »

Comment l’avez-vous appris ?

Ce (jeudi) matin, le coach (Frédéric Fauthoux) est venu me voir et m’a fait l’annonce avant que l’équipe de France ne communique. J’étais vraiment très content. Je ne m’y attendais pas du tout ! À l’intérieur, je sais qu’il y a beaucoup de joueurs, que la concurrence est rude donc c’était vraiment une très belle surprise.

Vous n’y pensiez pas du tout ces dernières semaines ?

Non, j’essaye juste de prendre les choses les unes après les autres. L’équipe de France n’était pas un objectif pour tout de suite. Je voulais d’abord revenir en Betclic ÉLITE, que j’avais connu à Nanterre en jouant très peu, et essayer de m’y imposer, à mon rythme, tout en aidant la JL Bourg à gagner. J’étais d’abord concentré sur cette transition entre la Pro B et la Betclic ÉLITE. Pour l’instant, ça se passe bien et j’en suis content, mais j’essaye de ne pas m’arrêter à ça pour continuer à faire ce que je fais depuis le début de saison.

« J’avais l’impression de stagner »

Si l’on remonte vers les années 2021 – 2023, on avait l’impression que votre carrière faisait du surplace en Pro B…

Oui, j’avais le même sentiment. Ce prêt à Boulazac m’a vraiment fait énormément de bien. J’ai pu m’épanouir et trouver beaucoup de plaisir à jouer, en étant récompensé de tout le travail fourni. À Antibes, j’avais l’impression de stagner et le prêt au BBD m’a été incroyablement bénéfique, que ce soit mentalement ou physiquement. J’ai pu bosser avec des gens autour de moi qui m’ont suivi tout au long de la saison : Benoit Gomis, qui venait une semaine par mois pour me faire bosser individuellement, et Frédéric Larry-Pons, de Comsport. Tout cela m’a donné confiance en moi, en plus de performer pendant les matchs et de gagner avec le BBD puisque l’on est allé jusqu’en finale de Pro B. C’était une très belle saison, j’en suis très fier.

Qu’est-ce qui coinçait à l’époque à Antibes ?

(il réfléchit) Je pense que ce n’était peut-être pas le bon environnement pour moi afin de progresser. J’ai pu le trouver à Boulazac et ça a été une très bonne chose. Après, attention, j’ai aussi évolué à Antibes mais il me manquait ce truc en plus afin de franchir un palier.

Dans quelles dispositions mentales étiez-vous à l’époque ? Craignez-vous que votre carrière ne vous file un peu entre les doigts et que l’étiquette d’espoir déçu y reste accolée ?

Pas du tout. Je prenais juste mon mal en patience et je continuais à bosser. Je me disais que si ce n’était pas à Antibes, ce sera forcément ailleurs. Chacun a son histoire et son parcours en fait. Je prenais juste mon mal en patience.

Pourtant pas forcément facile à penser, avec un contrat de cinq ans qui s’étendait jusqu’en 2025 à Antibes…

Oui, c’est vrai…

« Mon début de saison, c’est juste moi »

Après le prêt à Boulazac qui a tout changé, pourquoi avoir opté pour la JL Bourg cet été ?

C’était un choix assez rapide. Le projet que François Lamy, Frédéric Fauthoux et les dirigeants m’ont présenté m’intéressait beaucoup. Ça me permettait aussi de retrouver une Coupe d’Europe (37 matchs européens avec Nanterre, vainqueur de la FIBA Europe Cup 2017, ndlr). Je suis quelqu’un qui regarde beaucoup de matchs donc j’avais pu suivre toute leur saison dernière. Je savais que l’EuroCup est un très beau championnat, qui me permettait d’être beaucoup plus ambitieux et de jouer à plus haut niveau. Leur projet me plaisait franchement beaucoup et ça s’est fait assez naturellement.

Depuis le début de saison, on vous voit avec un surplus d’agressivité sur le terrain. Est-ce un état d’esprit particulier, l’envie de prouver sa valeur ?

Non, c’est juste moi en fait. Et c’est aussi le rôle que l’on m’a confié, de rentrer sur le terrain et de tout donner. Je joue mon basket, ce que je fais depuis deux saisons maintenant : être agressif, prendre des rebonds, défendre, courir. Pour ma taille, je bouge assez bien, je suis plutôt mobile. Freddy m’avait dit que ce que je faisais en Pro B la saison dernière allait parfaitement coller avec ce qu’il attendait et à sa philosophie de jeu, qui me plaisait vraiment.

Il y a quand même un fossé entre la Pro B et l’EuroCup : n’êtes-vous pas surpris d’être capable de retranscrire aussi vite en seconde division ?

Non, car je sais de quoi je suis capable. La différence, c’est que la Pro B est encore plus physique, que la raquette est beaucoup plus dense. Le fait d’avoir beaucoup plus d’espaces désormais est un plus, ça me permet de mieux m’exprimer sur le terrain.

« Une pensée pour Claude Marquis »

Et maintenant, l’équipe de France… Qu’est-ce que cela fait lorsque vous pensez depuis ce matin que vous allez devenir international français ?

C’est une fierté, déjà. Je vais pouvoir porter le maillot de mon pays, représenter la France tout court. C’est une belle récompense qui me motive pour la suite.

Vous n’avez jamais fait les équipes de France juniors…

C’est ça, je n’ai jamais été sélectionné. Ça va être une grande première pour moi. J’ai déjà fait un rassemblement U20 (en 2017) mais j’avais été coupé. Ensuite, j’ai été sparring-partner de l’équipe de France A pendant dix jours en 2018. J’ai pu apprendre de plein de joueurs, comme Mathias Lessort, Andrew Albicy, Alain Koffi, Théo Maledon, William Howard… J’ai beaucoup appris à leurs côtés, de Vincent Collet aussi. En tant que très jeune joueur, j’avais pu voir un peu les coulisses de préparation d’une équipe nationale et ça avait vraiment été une très belle expérience.

Dans la foulée des Livio Jean-Charles ou Damien Inglis plus récemment, vous allez aussi pouvoir entretenir l’héritage guyanais, incarné par le regretté Claude Marquis…

J’ai pensé à lui… Claude Marquis a été le Guyanais le plus sélectionné en équipe de France. Malheureusement, ce n’est pas quelqu’un que j’ai pu connaître, ni côtoyer mais j’aurais une pensée pour lui…

Double casquette Bourg – équipe de France :
sur ce choix, Frédéric Fauthoux s’est mis en retrait

« Je ne sais pas si son début de saison est une surprise… Ça l’est parce que ça fait seulement deux mois qu’il est réellement un joueur de Betclic ÉLITE et d’EuroCup. Par rapport à la percée de Brice Dessert, il fallait un joueur complémentaire. On a hésité à d’autres noms. Sur ce dossier, je ne vais pas vous mentir : j’ai beaucoup donné la parole aux autres (membres du staff) car je le connais très bien maintenant. Je m’étais mis en position de trancher s’il y avait une hésitation mais tout le monde était bluffé, impressionné, par son début de saison. Je voulais faire attention au fait de ne pas être trop influencé par le fait qu’il soit avec moi toute la saison pour prendre ce type de décision. Or, elle a été collégiale et prise à l’unanimité. »

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