Trois partenaires d’entraînement pour les Bleus : Mohamed Diawara, Noah Penda et… Jonathan Jeanne
Pour accompagner les 12 pionniers de son mandat, Frédéric Fauthoux a renouvelé une tradition issue de l’ère Vincent Collet : celle des sparring-partners en équipe de France. Parfois un premier pas pour accéder au grand monde (Benitez, Makoundou Pansa et Traoré l’ont déjà été par le passé au sein de cette liste), les partenaires d’entraînement seront au nombre de trois.
Ainsi, en amont du déplacement à Nicosie, quatre séances sont prévues à partir du 17 novembre. Elles se feront avec deux membres de la génération 2005, tout juste sacrée championne d’Europe, Mohamed Diawara et Noah Penda, ainsi qu’un nom surprise, celui de Jonathan Jeanne. « On avait envie de les voir et ils faciliteront aussi les entraînements », glisse le Petitou.
Jonathan Jeanne,
parce que les Bleus « essayent de n’oublier personne en chemin »
Si Mohamed Diawara et Noah Penda font certainement partie du futur paysage de l’équipe de France, Jonathan Jeanne était beaucoup moins attendu à ce niveau-là. Promis à un premier tour de Draft en 2017, son monde s’est écroulé lorsque les examens médicaux préalables à la NBA ont fait état d’une suspicion de syndrome de Marfan (finalement erronée), le forçant à s’exiler pendant trois ans en deuxième division espagnole, au Danemark puis aux Émirats Arabes Unis. Alors qu’il a obtenu le feu vert médical pour rejouer en France, son retour s’est d’abord fait dans la discrétion : à Tarbes-Lourdes puis Poitiers, en Nationale 1. Mais depuis quelques mois, le géant guadeloupéen refait (beaucoup) parler de lui. Censé être sur-numéraire au sein de l’effectif pictavien la saison dernière, promis au rôle de troisième pivot, il a su saisir sa chance et s’impose désormais comme un candidat crédible au trophée de MVP de Pro B (14,5 points à 57%, 10,3 rebonds et 1,7 contre).
« On connait tous l’histoire de Jonathan, qui a eu énormément de malchance avec son parcours sportif et sa santé », souffle Frédéric Fauthoux, qui a donc choisi de faire appel à lui alors que les Bleus recevront Chypre au Futuroscope le 24 novembre. « C’était un très grand espoir du basket français qui a vu son élan être coupé. Mais ça fait quelques années qu’il revient sur les terrains, deux saisons qu’il évolue en Pro B. Déjà, nous sommes très heureux pour lui qu’il ait pu rejouer. Avec sa sélection, on veut montrer qu’on s’intéresse à tout le monde, à tous les niveaux. C’est important. On essaye aussi de ne pas que regarder pour cette fenêtre. Il est très bon avec Poitiers en ce moment et on veut voir comment il évolue au contact de joueurs contre qui il n’a plus l’habitude de s’opposer. On essaye d’oublier personne en chemin. On aura quatre entraînements pour échanger avec lui, voir comment il vit sa « résurrection », même si le mot est peut-être un peu fort, et regarder ce qu’il est capable de faire. »
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