Un mensonge, une grossesse à risque, un divorce : les malheurs de l’Élan Béarnais sur le marché des transferts
Nouveau dans le basket, le président palois Sébastien Ménard apprend dans le dur avec la saison délicate de l’Élan Béarnais. Mais sachant qu’il n’y a rien de pire que l’espoir déçu, sa communication pourrait faire l’objet de quelques retouches. Présenter Rickey McGill comme « une pépite » n’était pas une bonne idée, surtout que l’ancien pensionnaire du championnat britannique n’a jamais été en état de jouer. Annoncer en grande pompe sur les réseaux sociaux du club la signature d’un nouveau joueur non plus, a fortiori encore plus quand celui-ci ne montera jamais dans l’avion.
À la décharge du nouveau dirigeant, Pau-Lacq-Orthez est la victime d’un rare enchaînement d’évènements rocambolesques. L’arrivée d’une recrue dans le Béarn est l’un des feuilletons de la saison de Betclic ÉLITE. Depuis le début du mois d’octobre, Éric Bartecheky réclame un renfort. Requête d’abord refusée par la DNCCG, en raison de la situation financière du club, avant un feu vert début décembre. Dans la foulée, l’EBPLO perdait un premier match de la peur à Fos-sur-Mer (75-83) et le technicien champenois affirmait qu’il était « urgent de signer quelqu’un ». Presque deux mois plus tard, rien n’a changé. L’Élan Béarnais retrouve les BYers pour « une rencontre à la vie à la mort » avec le même effectif qu’à l’aller, toujours impatient d’embaucher un nouveau joueur. Dans les colonnes de La République des Pyrénées, où il a d’ailleurs sous-entendu qu’il se désengagerait de la présidence en cas de relégation, Sébastien Ménard a détaillé les péripéties malheureuses de son club en quête d’un nouvel extérieur sur le marché des transferts.
« On s’est fait avoir, clairement, par des agents et des joueurs, sur trois profils. Avec Rickey McGill, on a fait un pari qu’on a perdu même si on avait toutes les garanties juridiques, sociales, fiscales et médicales. On s’est fait avoir !
Ensuite, on avait un autre joueur (Joshua Hamilton, meneur de Silute en Lituanie, ndlr) qui nous a utilisés pour mieux négocier le fait de rester dans son club. Il nous jurait qu’il voulait partir et rejoindre Pau car il disait être fâché à mort avec son coach. On fait tout ce qu’il faut pour qu’il arrive, et finalement il décide de rester là-bas ! Le dernier en date, Rayvonte Rice, c’est totalement lunaire : il signe le contrat, je signe le contrat ! Avant de prendre l’avion, il appelle pour qu’on déchire le contrat. Il nous dit que sa femme est enceinte et qu’il doit rester auprès d’elle car sa grossesse est à risques. Que voulez-vous répondre à ça !
Entre Hamilton et Rice on a aussi eu un autre joueur, 35 ans, qui voulait venir. Il était aux States, un ancien des Bulls. Il annonce à Audrey (Sauret) être très content de venir et de terminer sa carrière en France. C’était un super coup… Au dernier moment, il nous annonce qu’il divorce et a un problème de garde d’enfant. J’ai même cru à un canular quand son agent nous l’a annoncé ! Alors, soit on n’a pas de chance, soit le marché est particulièrement pauvre, soit on se paye notre tête, soit tout à la fois ! »
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