Tony Parker sous le feu des critiques après ses déclarations sur Pozzecco
Tony Parker n’a pas reçu beaucoup d’échos favorables suite à ses déclarations concernant l’éviction de Gianmarco Pozzecco dans les colonnes de L’Équipe et du Progrès, ce samedi 6 janvier.
Les mauvais résultats de l’ASVEL, pourtant titulaire d’une licence A, commencent à attirer les critiques même en dehors de la France. Le management mis en place au sein du club rhodanien interroge. C’est Goran Sasic, le directeur exécutif du syndicat des coaches de l’EuroLeague, qui s’est montré le plus critique dans les colonnes du média serbe Meridian Sport :
« Il faut souligner un comportement très surprenant de la part d’un ancien champion NBA. Les déclarations de Tony Parker après le licenciement du coach Pozzecco reflètent pratiquement l’organisation de l’ASVEL et ses décisions. Ce n’est pas la première fois qu’il le fait. Je tiens à rappeler aux supporters de l’ASVEL que des propos similaires de Tony Parker étaient adressés à l’ancien entraîneur Zvezdan Mitrovic. Je dis toujours qu’il faut pardonner une fois à tout le monde, mais si cela arrive deux fois, je considère que c’est un schéma. Cela pose beaucoup de questions sur la direction de l’ASVEL en EuroLeague : qui peut être l’entraîneur idéal pour le club ? Peut-être Tony Parker lui-même ? Et en même temps pourquoi y a-t-il des rapports et des informations sur la mise en vente des actions de l’ASVEL ? Je pense que ce sont des questions beaucoup plus importantes en ce moment et qu’il serait plus utile pour tout le monde d’y répondre, pas nécessairement en public, mais avec une meilleure présence sur le terrain pour le bien du club et de la compétition. »
Le président de la FIP, la fédération italienne de basketball, qui est l’autre employeur de Gianmarco Pozzecco (en tant que sélectionneur de l’équipe nationale masculine) a été moins loquace mais a lui aussi lancé sa pique. « Peut-être qu’il voulait jouer le Final Four », s’est demandé Gianni Petrucci, ironiquement, rappelant dans Tuttosport que les « grands joueurs ne font pas toujours de grands managers ».
Autre technicien italien, dont le nom avait été évoqué en octobre dernier à l’ASVEL pour remplacer T.J. Parker, Andrea Trinchieri y est également allé de son commentaire critique lors d’une conférence de presse* précédent les deux rencontres d’EuroLeague du Zalgiris Kaunas – son nouveau club – de la semaine. Jeudi dernier, il a perdu à Villeurbanne contre l’ASVEL pour la dernière de Gianmarco Pozzecco en tant que coach.
« Les entraîneurs sont ceux qui paient généralement le prix d’un mauvais résultat. C’est très courant et c’est ce qu’il en est. Cela ne changera pas. Parfois, il est plus facile de changer d’entraîneur que d’arranger les choses au niveau de l’équipe, des joueurs, etc. Je crois qu’un club peut prendre la décision de changer d’entraîneur. C’est un droit qu’ils ont. En même temps, je crois qu’être un gentleman et ne pas dire de choses dans les médias peut toujours aider. Je ne connais pas la situation. Je n’étais pas là. Mais je sais que la façon dont Gianmarco Pozzecco entraîne peut parfois diviser, parce qu’il est très émotif et qu’il donne tout, et que ce que je dirai ne sera pas la bonne chose à faire. C’est donc ce genre d’entraîneur Je crois qu’il peut vous apporter beaucoup – le côté émotionnel, car jouer toutes les 48 heures, parfois, le côté émotionnel n’est pas la seule chose dont vous devez vous occuper. Mais ce n’est jamais bon pour les entraîneurs d’exposer quelqu’un dans les médias. C’est quelque chose que je ne ferais pas, mais je ne suis pas le propriétaire d’une équipe. »
Reste à savoir si l’ASVEL parviendra à retrouver de la crédibilité dans les semaines à venir, alors que Tony Parker a annoncé l’objectif du club cette saison en EuroLeague : ne pas finir dernier. 17e, son équipe reçoit l’Étoile Rouge de Belgrade ce mardi 9 janvier à l’Astroballe.
*Propos rapportés par Basketnews
Andrea Trinchieri :
« Les entraîneurs sont ceux qui paient généralement le prix d'un mauvais résultat", a-t-il commencé. "C'est très courant et c'est ce qu'il en est. Cela ne changera pas. Parfois, il est plus facile de changer d'entraîneur que d'arranger les choses au niveau de… pic.twitter.com/4UBmbddLna
— EuroLeague France 🇫🇷 (@EuroLeagueFr) January 8, 2024
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