Tony Parker répond aux critiques : finances de l’ASVEL, business et NBA Europe

Tony Parker assure avoir été obligé de « remettre au pot » afin que l’ASVEL puisse s’en sortir financièrement
Alors que l’ASVEL fait face à des difficultés financières et que ses activités de businessman sont passées au crible par une enquête de Radio France, Tony Parker est sorti de son silence. Comme à son habitude, l’ancienne star du basketball français a fait appel au Progrès et à L’Équipe pour s’exprimer. L’ancien meneur des Spurs se défend et livre son analyse sur l’avenir du basket européen.
Une mise au point sur les finances de l’ASVEL
Dans un contexte tendu, l’ASVEL accuse des retards de paiement malgré une baisse de son budget cette saison. Une situation que son actionnaire majoritaire attribue directement à Skweek, partenaire principal du club, qui n’aurait pas tenu ses engagements financiers. « C’est à moi, en tant que président, de trouver des solutions », confie-t-il à Le Progrès. TP n’exclut pas une action en justice contre la plateforme de diffusion si la situation ne se débloque pas rapidement : « C’est clair que nous serons obligés de le faire à la fin du mois s’il n’y a pas d’évolution », annonce-t-il dans Le Progrès.
Car pour payer les salaires de ses effectifs, le président de l’ASVEL dit avoir du remettre de l’argent de sa poche. Malgré des craintes de cessation de paiements, il reste optimiste et cherche de nouveau des investisseurs pour assurer la pérennité du club. « Nous avons encore de beaux projets à réaliser avec l’ASVEL et l’ASVEL féminin. La promesse est d’aller jusqu’en 2030. »
Des activités de businessman sous pression
L’enquête de Secrets d’info de Radio France revient sur les investissements parfois controversés de Parker, notamment à Villard-de-Lans ou en République Démocratique du Congo. L’ancien joueur déplore dans L’Équipe un traitement qu’il juge à charge et regrette que certaines informations aient été exagérées ou sorties de leur contexte, insistant sur sa volonté de contribuer au développement économique en France.
Concernant sa participation à Qui veut être mon associé ?, il répond aux critiques sur son absence d’investissement finalisé :
« Nous étions deux, moi et Marc Simoncini (fondateur du site de rencontre Meetic, entre autre, NDLR). Ensuite, tes « promesses », basées sur une rencontre d’une demi-heure avec des personnes que tu ne connais pas, restent liées à des vérifications ultérieures. »
La NBA en Europe : un tournant pour le basket
Outre ses affaires, Tony Parker joue aussi un rôle clé dans l’évolution du basket européen. Sollicité par la NBA pour participer aux discussions sur une expansion en Europe, il plaide pour un partenariat entre la NBA, l’EuroLeague et la FIBA. « Ce serait dommage qu’on se retrouve avec la NBA et une ligue européenne concurrente. Il faut imaginer une fusion ou un partenariat », affirme-t-il à L’Équipe. C’est le discours qu’il a tendu devant le board de l’ECA, EuroLeague Commercial Assets, alors que les dirigeants des clubs historiques ne semblaient pas comprendre son double-jeu. S’il souhaite voir l’ASVEL faire partie de ce projet, il tient à rassurer sur ses intentions.
« Certains ont cru que je voulais prendre l’ASVEL et partir. Jamais. Il s’agissait au contraire de défendre l’EuroLeague. Je m’en suis expliqué devant les actionnaires. On ne peut pas se passer de la NBA. On aimerait y participer, mais le but est qu’on allie nos forces, pour faire un truc jamais vu auparavant, tout en s’assurant qu’aucun club historique européen ne soit laissé sur le côté. »
Pour lui, il s’agit d’un « moment clé pour le basketball européen » et un accord doit être trouvée, sinon « la NBA viendra seule ».
Face aux critiques, Tony Parker assume ses choix et reste focalisé sur ses objectifs : stabiliser l’ASVEL, développer ses activités entrepreneuriales et jouer un rôle central dans l’avenir du basket européen. Malgré les difficultés, il maintient le cap et continue de croire en ses projets.
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