T.J. Parker : « Victor Wembanyama a pris une bonne décision pour son avenir »
Sacré champion de France 2022 avec l’ASVEL, en ne disputant que 52 minutes en playoffs à cause d’une blessure contractée en demi-finale contre Dijon, Victor Wembanyama a retrouvé l’Astroballe ce mardi, recevant sa bague sous les applaudissements polis du public villeurbannais qui s’est ensuite délecté de ses difficultés dans la raquette (15 points à 3/13, 11 rebonds et 3 contres en 32 minutes).
Mais les supporters de l’ASVEL ont également sûrement un pincement au cœur en se rappelant que la pépite de Nanterre était censée vivre son décollage ici cette saison. Arraché de haute lutte à la JSF en 2021 après de longs mois de séduction, Victor Wembanyama avait signé deux ans avec l’ASVEL, avec la perspective de disposer de responsabilités beaucoup plus élargies en 2022/23. Mais en juin dernier, deux jours après avoir été le premier soutien de ses coéquipiers lors du furieux épilogue de Betclic ÉLITE, huant les dernières possessions monégasques et terminant fou de joie dans les Green Gones, le vice-champion du monde Espoirs a décidé de faire jouer sa clause de sortie. Depuis, il est toujours resté très discret sur les raisons de son choix. « J’ai beaucoup appris sur moi-même et sur mes objectifs, mes besoins pour atteindre le plus haut niveau », avait-il déclaré en septembre, au moment de revenir sur son passage à l’ASVEL. « Il y a eu des hauts et des bas mais, au final, le bilan est très positif. J’ai été champion de France, c’est mon premier titre, et mon palmarès individuel est plutôt sympa : je suis meilleur jeune, avec 10 points de moyenne. Donc je suis content. »
« Jouer une fois par semaine, c’est facile ;
82 matchs par saison, ce n’est pas la même chose »
Reste que le natif du Chesnay n’était pas convaincu que l’Astroballe constituait le cadre idéal pour accomplir tout son potentiel. En cause, notamment, des relations complexes entre son entourage et le coach villeurbannais, T.J. Parker. Interrogé en conférence de presse, le technicien double champion de France est revenu sur cet épisode et sur l’importance de la saison à l’ASVEL dans la construction du futur n°1 de la draft.
« On peut voir à quel point Victor a progressé ces derniers temps. Mais il a aussi commencé à le faire ici, à l’ASVEL. Quand nous l’avons recruté, il était encore en Espoirs avec Nanterre, il n’avait que très peu joué au niveau professionnel. Il était encore un peu brut de décoffrage en arrivant, on a travaillé en permanence avec lui. Il a connu une saison difficile avec nous à cause des blessures : ce n’est pas facile de trouver du rythme dans ces conditions. Quand il était en rythme, il jouait très bien. Je pense que ce qu’il produit en ce moment avec Levallois est construit sur ce qu’il a fait l’an dernier. Bien sûr, il a plus de responsabilités. Je pense que le fait de ne jouer qu’une seule fois par semaine est peut-être mieux pour lui afin de minimiser le risque de blessures. Après, son départ est un choix personnel. On aurait aimé le garder mais on ne peut pas contrôler ce que son camp lui disait, notamment ses agents. On respecte son choix, je pense qu’il a pris une bonne décision pour son avenir. Maintenant, tout le monde sait où il va : NBA, premier choix de la Draft… Et ensuite, il faudra comment il arrive à gérer l’enchaînement des matchs. Jouer une seule fois par semaine, c’est facile. Disputer 82 rencontres par saison, ce n’est pas la même chose. »
À Villeurbanne,
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