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Sa saison, son évolution, son départ en NBA, la Coupe du Monde : tout sur Victor Wembanyama, par Vincent Collet

Betclic ÉLITE - En conférence de presse d'après finale de Betclic ÉLITE, Vincent Collet a évidemment été interrogé sur Victor Wembanyama. Et comme souvent, le désormais ex-entraîneur des Metropolitans 92 a été passionnant dans ses réponses.
Sa saison, son évolution, son départ en NBA, la Coupe du Monde : tout sur Victor Wembanyama, par Vincent Collet
Crédit photo : Sébastien Grasset

Dans l’immense salle de presse de Roland-Garros, tranchant avec les infrastructures habituelles de Betclic ÉLITE, une journaliste américaine prend le micro pour interroger Vincent Collet, tout juste défait par l’AS Monaco en finale de Betclic ÉLITE. « Vous avez coaché Victor Wembanyama pour la dernière fois », démarre-t-elle. « Non, je ne crois pas non », l’interrompt le sélectionneur, amusé par la situation. « Je pense qu’on va travailler ensemble de nouveau très rapidement. » Dès cet été à la Coupe du Monde ? L’ancien entraîneur de Strasbourg a longuement évoqué le dossier Wembanyama, à l’issue de son dernier match avec les Metropolitans 92.

Vincent, c’était le dernier match de Victor Wembanyama, avant son grand envol vers la NBA…

Je suis fier car il a joué son meilleur match des finales, il a été bien meilleur qu’à Monaco. il a été un leader fantastique. Pour son dernier match en Betclic ÉLITE, il a montré toutes ses qualités et comment il va dominer le basket dans les prochaines années. Je pense qu’il tournera à 20 points dès sa première saison NBA, et qu’il ne sera pas loin des 10 rebonds. Il va certainement avoir une période d’adaptation. De toute façon, on n’est jamais totalement prêt. À 19 ans, ce n’est pas possible mais c’est le fonctionnement qui veut qu’il parte. Pour moi, il va dominer rapidement. Contrairement à toutes les craintes que j’entends ici et là, ce n’est pas plus difficile de jouer contre la plupart des défenseurs en NBA. Surtout, la tolérance au contact est bien moindre : il n’y aura pas beaucoup de John Brown ou de Charles Kahudi contre lui. Malgré tout, il a montré qu’il est capable de s’adapter. Chaque match, il a un peu plus pris la mesure de cette défense de très haut niveau. Il n’y a pas de raison, il va prendre de l’expérience, on avance très vite à cet âge-là, il n’a même pas 19 ans et demi. N’oubliez pas que c’est la première année où il fait une saison complète avec un très gros temps de jeu. C’est normal qu’on soit ébahi et impressionné par tout ce qu’il fait d’exceptionnel mais il faut mesurer qu’il va encore beaucoup progresser. Déjà physiquement, il va s’endurcir. Il travaille beaucoup, il est très sérieux dans son renforcement. Il ne faut pas nécessairement changer sa morphologie : il est fin, ça fait partie de ses qualités. Sa motricité est exceptionnelle pour un joueur de cette taille et il n’aurait pas la même avec 15 kilos de plus. Il ne faut pas le métamorphoser mais il va continuer à évoluer et se renforcer. Ce qui m’a le plus plu ce soir, c’est la réponse mentale d’un champion. Il est la cible d’une très grosse équipe qui a consenti à beaucoup d’efforts pour le stopper et il trouve quand même des moyens de répondre présent. Il ne s’échappe pas, il n’a pas fui le combat alors qu’il n’est pas forcément armé. Ça fait partie de ses très grandes qualités. Il faut être patient, son évolution va se faire avec le temps, mais j’ai beaucoup d’espoir et de confiance.

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« Nous n’étions qu’une étape pour lui, mais il l’a vécu intensément »

L’avez-vous senti ému au buzzer final ?

John Brown a considérablement fait souffrir Wemby en finale, mais le rapport de force s’est inversé lors du Match 3 (photo : Sébastien Grasset)

Ce qui est extraordinaire, c’est qu’il jouait à fond. Il n’avait qu’un espoir, c’était de passer au Match 4, même si ça pouvait commencer à poser un petit souci avec la draft. La première chose qu’il a fait, c’est d’aller voir Bilal car quand Jordan Loyd marque son premier panier, on a mis un système en place déjà utilisé à Cholet où Bilal devait curler autour de lui et faire écran sur John Brown pour libérer Victor à trois points. Or, Bilal a curlé mais a oublié de faire l’écran. Et c’est la première chose qu’il est allé dire à Bilal. Ça veut dire que c’est un gagneur, un compétiteur, de la race des champions. Une fois que c’est retombé, il y avait de l’émotion mais la différence, c’est qu’eux partent vers des choses encore plus grandes. C’est son destin. Nous n’étions qu’une étape pour lui mais ce qui est chouette, c’est qu’il l’a vécu intensément et à fond, sans jamais calculer. Il a vécu l’instant présent, c’est la force de la jeunesse. Quand je discutais avec son agent Bouna Ndiaye, il me disait qu’aux États-Unis, beaucoup de gens lui demandaient pourquoi il ne s’arrêtait pas vu qu’il avait la certitude d’être n°1 à la draft. Mais Victor voulait jouer, gagner, aider son équipe à performer. Il n’est pas dans les calculs, il est dans la fraîcheur, c’est top.

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Allez-vous entraîner Victor de nouveau dès cet été à la Coupe du Monde ?

Je souhaite très fort sa présence à la Coupe du Monde, qui serait une rampe de lancement vers les Jeux Olympiques. Plus vite son intégration sera faite, plus vite il deviendra un des leaders de notre équipe. Alors le plus vite sera le mieux. Même en vue de son arrivée en NBA, l’expérience d’une Coupe du Monde le préparerait le mieux à son entrée. Ça demandera de l’aménagement car il faut qu’il se repose mais j’espère qu’on pourra collaborer avec sa franchise, que l’on ne peut pas citer mais dont j’ai reçu les félicitations du GM d’ailleurs (il sourit). Je pense que c’est vraiment important. Il pourrait affronter des adversaires potentiels en NBA, des joueurs qu’ils ne rencontrent pas en Betclic ÉLITE, à part les John Brown ou Donatas Motiejunas. À cet âge-là, l’expérience ne se remplace pas.

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