Rachid Méziane (Villeneuve d’Ascq) : « J’ai pris du plaisir à retrouver mon équipe dans ses standards défensifs »
Rachid Meziane et Villeneuve d’Ascq ne sont plus très loin de la finale LFB.
Rachid Méziane est revenu sur la large victoire sur le parquet de Lattes-Montpellier (64-95). Le coach de Villeneuve d’Ascq a évoqué la large victoire lors du match aller des demi-finales de playoffs LFB, l’intégration de Keisha Hampton à la place de Kennedy Burke et la potentielle finale contre Tarbes ou Basket Landes.
Votre équipe a réalisé une véritable démonstration dans ce match aller des demi-finales. Gagner de 31 points, on imagine que c’est très satisfaisant.
Si on m’avait dit qu’on allait gagner ce match de 31 points j’aurais bien entendu signé des deux mains. Je pense qu’on fait un match sérieux. Des deux côtés du terrain, j’ai l’impression qu’on a été solide. On sait que cette équipe du BLMA peut être redoutable et on a voulu les neutraliser même si je trouve qu’en première mi-temps on leur laisse trop de rebonds offensifs. Vu l’athléticité qu’on peut proposer, c’est quelque chose qui me chagrine.
Globalement, le travail est fait. Après, quand je vois la feuille de match, ça se joue réellement sur deux quart-temps. On fait jeu égal dans le dernier. On peut dire que le deuxième quart-temps est équilibré aussi. C’est surtout dans le premier et dans le troisième où on a été capable de faire une différence.
Le BLMA veut venir jouer (chez nous dimanche) avec un bon état d’esprit. Donc il va falloir qu’on soit concentré, sérieux. Et bien entendu manager un avantage de 31 points. Mais surtout, si on devait y accéder aussi, commencer à préparer des choses pour la finale. En l’occurrence, toutes les situations qu’on a laissées dans le jeu sans ballon, toutes les deuxièmes chances qu’on a laissé, même si on rééquilibre un petit peu parce qu’on en prend quasiment autant (de rebonds), il y a des choses sur lesquelles on doit être bien plus vigilant. Après, je suis complètement satisfait, c’est vrai que ça permet peut-être d’avoir un orteil en finale. Je sais que l’état d’esprit de mon équipe est bon, qu’on ne va pas prendre ce deuxième match à la légère et je serai garant pour que ça se passe pas.
Gagner de la sorte sans la MVP Kennedy Burke, ça permet de voir que votre compétitivité dépend avant tout du collectif.
Keisha (Hampton, sa remplçante), c’est une joueuse aussi qui a une capacité à scorer dans un registre différent de celui de Kennedy. Je pense que Keisha nous apporte un peu plus de dureté en défense parce que Kennedy elle s’exprimait beaucoup autour de l’interception. Keisha, dans le duel et dans le rebond, nous apporte un petit peu plus. Après en attaque, c’est sûr que Kennedy dans notre dispositif était une joueuse importante qui était capable de débloquer des situations. Keisha est peut-être plus à rentrer dans le moule, on va dire, du projet qu’on a avec cette équipe-là. C’est-à-dire dans le partage des responsabilités, dans le partage du scoring. Ça a été notre force. Même si Kennedy peut-être s’est souvent retrouvée comme meilleure scoreuse. On a toujours eu 5 ou 6 joueuses à plus de 10 points. Donc on essaie avec Keisha de conserver ça. Et peut-être que ça rend la répartition plus intense. La chance qu’on a c’est que Keisha est là avec nous depuis un certain temps. Elle n’a pas remplacé jour pour jour Kennedy. Ça fait un certain temps qu’elle s’entraîne avec nous. C’était la volonté qu’on avait de la récupérer assez tôt, qu’elle ait déjà joué contre Saint-Amand. Mais bon, elle est déjà inscrite dans le projet de l’équipe. Même si elle sait que ce n’est pas une tâche facile de remplacer la double MVP. Mais ce (jeudi) soir, elle a montré qu’elle pouvait marquer quelques tirs, fixer aussi la défense même si je pense qu’elle manque encore un petit peu de rythme, qu’elle fait des fautes parce qu’elle est en retard. Globalement, je suis satisfait de ce qu’elle a apporté ce soir. On a l’avantage d’avoir Bethy Mununga mais aussi Janelle Salün qui peuvent s’exprimer sur le poste 4 donc je ne suis pas très inquiet. Maintenant si vous me posez la question, bien entendu que j’aurais préféré que Kennedy reste jusqu’à la fin mais c’est quelque chose qu’on ne peut pas contrôler avec quoi on doit faire.
𝗟𝗘𝗦 𝗚𝗨𝗘𝗥𝗥𝗜𝗘̀𝗥𝗘𝗦 𝗣𝗥𝗘𝗡𝗡𝗘𝗡𝗧 𝗨𝗡𝗘 𝗢𝗣𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗣𝗢𝗨𝗥 𝗟𝗔 𝗙𝗜𝗡𝗔𝗟𝗘 ! 🔥
Grosse prestation des Guerrières qui s’imposent 64-95 face aux Gazelles dans ce match aller des demi-finales des playoffs LFB ! 🚀#AllezLesGuerrières 🔴⚪️ #BasketLFB #PlayoffsLFB pic.twitter.com/GCBKemw7dX
— ESBVA-LM (@ESBVALM) May 2, 2024
Vous avez gagné 31 points, ça prouve une forme fraîche et physique mais aussi mentale. Après la défaite en finale de l’EuroLeague, vous n’avez pas connu de down et votre équipe a l’air de s’être facilement reconcentré sur la quête du titre.
Je pense qu’on a connu une période un peu compliquée sur le quart de finale contre Angers parce qu’on est une équipe qui encaisse 64 points de moyenne depuis le début de la saison. On encaisse 73 et 91 points contre Angers. Donc ça veut bien dire qu’à un moment on n’était pas dans les standards qu’on a l’habitude d’avoir. Et je pense que ce relâchement on l’a eu face à Angers. Ce (jeudi) soir j’ai pris du plaisir à retrouver mon équipe dans ses standards défensifs. Après, il ne faut pas non plus se voiler la face. Il y a quand même quelques situations, quelques tirs assez faciles que le BLMA a raté. Je pense que l’écart ne reflète pas non plus la vraie physionomie du match.
Après avoir remporté ce match aller de 31 points, on peut commencer à parler de la finale. Tarbes vient de s’imposer de 5 points contre Basket Landes. Ne craignez-vous pas cette équipe du TGB qui ne craint rien justement, avec des talents de niveau internationaux.
Je dis souvent que quand on est outsider, ça permet toujours de se transcender, de se sublimer, de jouer sans pression. Donc ça peut être la force de cette équipe de Tarbes qui, si elle accède à la finale, peut la jouer sans pression et donc rendre les joueuses meilleures parce que t’as pas peur de rater un tir, t’as pas peur de te tromper entre guillemets et ça peut transcender les gens. Nous on construit aussi nos victoires sur la durée parce qu’on est une équipe qui est capable de développer de l’intensité pendant 40 minutes. Je pense que l’équipe de Tarbes peut être à court (physiquement), surtout sur une série. Parce qu’on a bien plus de profondeur de banc.
Ce qui n’est pas le cas de Basket Landes qui est capable de neutraliser ce niveau là. Qui est une équipe qui pour moi aussi est très athlétique. Après Tarbes est venu de nous taper au Palacium début janvier, au retour de la trêve de Noël. On n’a jamais réussi à gagner à Basket Landes ces dernières années. On les a toujours battu chez nous aussi donc l’un dans l’autre. Je pense que l’équipe qui arrivera en finale sera celle qui va le mériter, et la meilleure. Et pour différentes raisons j’opterai pour l’une et pour une autre raison je voterai pour l’autre aussi. On a l’avantage du terrain, c’est ce qu’on s’est mis en tête depuis le mois de janvier quand on s’est retrouvé premier on s’est battu pour pouvoir conserver cette place là. Si on devait y aller – parce que je ne veux pas brûler les étapes, il y a quand même encore un match à jouer et tout le respect que j’ai pour le BLMA bien entendu je vais rester focus sur ce match retour – je sais que le Palacium va nous aider.
A Lattes,
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