Paul Seignolle (Blois) cible les finances de Limoges et dénonce « une situation déloyale »
Le 28 janvier, l’ADA Blois de Rashard Kelly a battu le Limoges CSP de Danilo Nikolic (75-73)
Alors que l’ADA Blois a fait partie des bons élèves du rapport annuel de la DNCCG sur les comptes individuels des clubs, avec un résultat net positif au 30 juin 2023 (+8 000 euros), le président blésois Paul Seignolle a profité de l’occasion pour tirer à boulet rouge sur le Limoges CSP, dont la situation financière suscite une inquiétante croissante dans le microcosme du basket français, y compris parmi ses propres collectivités. Depuis trois ans, l’institution limougeaude ne cesse d’accroitre ses pertes : -157 000 euros lors de la saison 2020/21, -583 000 en 2021/22 et -742 000 en 2022/23.
« Un soutien abusif de la ligue auprès de certains clubs qui créé une situation déloyale »
Paul Seignolle, pour La Nouvelle République
« Cela fait trois ans que ce club perd de l’argent », a asséné le dirigeant dans les colonnes de La Nouvelle République. « Si c’était une entreprise, elle serait en cessation de paiements. Il y a à mon avis un soutien abusif de la ligue auprès de certains clubs qui crée une situation déloyale. » Et quand le journaliste de La Nouvelle République, Nicolas Rimbaux, a répliqué que la LNB avait initialement sanctionné le CSP d’un retrait de trois victoires, Paul Seignolle a répondu que « Limoges avait pu bénéficier en attendant d’une masse salariale plus importante pour recruter. »
Des pertes pour la moitié des clubs
Si Limoges est le cas le plus controversé, 9 clubs de Betclic ÉLITE sur 18, soit la moitié, ont terminé la saison 2022/23 avec un résultat net négatif : -40 000 euros pour Fos-Provence, -75 000 pour Nanterre, -353 000 pour Le Portel, -368 000 pour Gravelines-Dunkerque, -395 000 pour Cholet, -413 000 euros pour Strasbourg, -742 000 euros pour le CSP et même le seuil des -3,2 millions d’euros pour l’ASVEL !
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