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Paul Lacombe (ASVEL) : « La réaction a été collective »

Impuissante mercredi, l'ASVEL est facilement sortie victorieuse de l'AS Monaco lors du match 2 des finales de Betclic ÉLITE (91-54), ce vendredi 17 juin 2022. Les hommes de T.J. Parker ont fait la différence collectivement face à une Roca Team dépassée.
Crédit photo : Infinity Nine Media

Quand elle est lancée, elle est inarrêtable. La fusée Elie Okobo a traversé le terrain à vive allure. Changements de rythme et changements de mains : le Bordelais a fait danser Paris Lee, l’a fait perdre l’équilibre avant d’envoyer une prière avec sa papatte gauche magique. Nous sommes à la fin du 1er quart-temps : Elie Okobo fait rugir l’Astroballe de plaisir après son 2+1 acrobatique (19-7, 7’).

« Le match le plus abouti de la saison »

Meilleure évaluation de la rencontre (18), l’ancien arrière des Suns de Phoenix – propulsé dans le cinq majeur à la place d’un Chris Jones encore souffrant – a dynamisé le jeu villeurbannais. « On a montré qu’on était une équipe », résume sobrement l’international français de 24 ans.

« C’est le match le plus abouti de la saison mais en playoffs, c’est toujours un peu trompe-l’œil car dès qu’il y a un écart conséquent, l’équipe adverse lâche », rappelle Paul Lacombe, l’arrière villeurbannais. « Si c’était un match couperet et donc plus important, les Monégasques n’auraient peut-être pas eu ce comportement. En tout cas, c’est la plus belle première mi-temps de la saison. Encore mieux que contre Dijon (54-24 lors du match 1 en demi-finale contre Dijon), car c’est Monaco.

Ça faisait trois mois qu’on avait une certaine intensité de jeu et on l’avait perdue sur ce premier match. On l’a tout de suite retrouvée sur le 2e match et la réaction a vraiment été collective. Chaque joueur entré en jeu a apporté quelque chose. Et si on veut les battre en finale, c’est par là que ça doit passer. »

LIRE AUSSI. « Ce n’était pas notre match » : les réactions monégasques après la déroute de l’ASVEL

Tous acteurs, tous en sueur. Dans une Astroballe dégoulinante de bonheur, les Villeurbannais ont rapidement mis la Roca Team sous l’éteignoir. Chacun avait sa mission bien précise. L’ancien Monégasque Marcos Knight a épuisé un Mike James encore transparent (1/9 aux tirs). Après avoir déversé plusieurs litres d’eau sur le parquet, James Gist a demandé à son staff de sortir après seulement cinq minutes de jeu dans le 2e quart-temps (37-15, 15’). Preuve de l’exigence et de l’intensité défensives des Villeurbannais.

« Être bon défensivement nous permet d’avoir du rythme offensivement », résume l’arrière rhodanien. « Ça a été nos lacunes à certains moments dans la saison mais dès qu’on a été présents défensivement dès le début du match, on s’est rendu les choses plus faciles. Ça marche souvent comme ça et comme par magie, on met les paniers derrière. »

Un match 3 déjà « important pour la suite »

Comptant jusqu’à 44 points d’avance (91-47, 37’), les doubles champions de France en titre ont parfaitement rectifié le tir en dominant la lutte aux rebonds (39 prises à 34 pour l’ASVEL contre 41-27 lors du match 1 pour l’ASM) et en développant un jeu bien plus léché collectivement (22 passes contre 8). La différence d’évaluation entre les deux formations est abyssale (119 à 38) et résume à elle seule la physionomie de la rencontre. L’ASVEL en voulait plus et l’ASM a lâché la rencontre dès la fin de la première mi-temps.

« On a eu du caractère alors qu’on en a parfois manqué cette saison », continue le natif Vénissieux, bien décidé à offrir une 21e couronne à son club formateur. « Ce match nous donne beaucoup d’espoir pour la suite. Si on perdait ce (vendredi) soir, c’était quasiment fini. Les mentalités ont changé : on était prêts à aller au combat, pas mercredi. »

Presque humiliés à l’Astroballe, les Monégasques seront encore plus redoutables à Gaston-Médecin pour le match 3, ce lundi (20 h 30). Souvent imprévisible et avec un orgueil touché, la formation princière devra afficher un tout autre visage à domicile. « Ce n’est pas le match qui décidera de la série mais c’est sûr qu’il sera important pour la suite », assure Paul Lacombe.

À Villeurbanne,

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