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Ousmane Dieng, un prospect français en Nouvelle-Zélande : « C’est le club qui correspond le mieux à mon projet sportif »

De Villeneuve-sur-Lot où il a joué jusqu’en 2016 aux New Zealand Breakers d’Auckland où il va démarrer sa carrière professionnelle en octobre 2021, c’est le grand écart que s’apprête à réaliser Ousmane Dieng. Arrière de 2,06 m aux longs segments et au maniement de balle digne d’un petit meneur évoluant sur le bitume du célèbre Rucker Park à New York, le Lot-et-Garonnais fait saliver depuis de longues années les scouts NBA qui voient en lui l’un des premiers choix de la Draft 2022.

Après avoir réalisé un cursus complet au Pôle France, chose rare pour les gros prospects français, Ousmane Dieng a répondu favorablement à l’appel du pied de la National Basketball League, la ligue professionnelle australienne. Celle-ci, très ambitieuse, a lancé le programme « Next Stars » il y a trois ans. Un programme directement présenté à la famille Dieng par l’intermédiaire du PDG de la NBL, Jeremy Loeliger, et ce bien avant les sollicitations européennes (Monaco, Barcelone…) ou d’Ignite, l’équipe composée de prospects évoluant en G-League. De quoi séduire le vice-champion d’Europe U16 2019 ainsi que son entourage. « J’ai été très honoré d’avoir d’aussi grosses offres. Cela a été un choix très difficile. J’ai beaucoup réfléchi avec ma famille et mes agents sur ce dont j’avais besoin la saison prochaine. C’était le club qui correspondait le mieux à mon projet sportif. »

Un staff aux petits soins d’Ousmane Dieng

Outre l’énergie déployée par ses dirigeants pour faire venir Ousmane Dieng, les arguments présentés par la NBL sont des plus intéressants. « La NBL va mettre en place un préparateur physique, un coach individuel et un nutritionniste toute l’année avec lui, nous explique son père, Ababacar Dieng. Ils seront payés par la NBL, pas par le club. »

 
Sur les 10 clubs engagés en NBL, six se sont entretenus avec Ousmane Dieng. S’il a choisi les Breakers, c’est pour deux aspects. Tout d’abord, il y a la composition du staff. En plus du préparateur physique que lui fournira la NBL, le club en dispose de « très bons » dans sa structure. « Le physique est quelque chose dont j’ai vraiment besoin pour progresser », estime celui qui pèse à l’heure actuelle moins de 90 kg. Sans se fixer un objectif précis de prise de poids, il dit avoir « besoin de prendre de la masse musculaire pour être plus dur et plus agressif, afin d’être mieux sur le terrain. » Autrement, la présence du coach israélien Dan Shamir – avec qui il s’est entretenu en même temps que l’ancien joueur de l’ASVEL Matt Walsh, l’un des proriétaires du club -, ancien assistant au Maccabi Tel-Aviv et au CSKA Moscou, a compté. « J’ai eu un bon feeling avec le coach. Le style de jeu me convient parce que c’est un ancien entraîneur d’EuroLeague, donc le style est européen. »
 
L’autre aspect est l’estime de la NBA pour la NBL. « C’est une ligue forte, considérée comme la deuxième meilleure ligue par certains coaches et certaines franchises », avoue l’arrière. En 2019-2020, LaMelo Ball et R.J. Hampton (aux Breakers) ont réussi sur place avant d’être draftés en 2020. Cette année, c’est Josh Giddey qui suit leurs traces. « Forcément, ça a joué dans mon choix car tout le monde les connaît », reconnait-il. S’il n’a pas eu de promesse de temps de jeu, Ousmane Dieng rappelle que le « but du programme Rising Stars est de montrer les jeunes. Donc je pense que j’aurai du temps de jeu mais rien d’assuré à ce stade. »
 
Forfait pour le Mondial U19
 
Concernant son programme à court terme, Ousmane Dieng se remet actuellement d’une fracture de fatigue du péroné, décelée à la fin de la saison 2020-2021 de Nationale 1. Une blessure qui va l’empêcher de participer à la Coupe du Monde U19 en Lettonie. Après avoir passé le baccalauréat, il se rendra début juillet à Los Angeles pour s’entraîner dans le nouveau complexe créé par son agence américaine, CAA. Un mois plus tard, il partira en Nouvelle-Zélande démarrer sa nouvelle aventure. « Je pense arriver début août sur place, sachant qu’on aura deux semaines de quarantaine obligatoire. Comme ça je pourrai commencer la prépa mi-août. La saison démarrant mi-octobre, cela me laissera deux mois pour me préparer. » Afin que cette expérience se passe pour le mieux, sa famille devrait l’accompagner sur place. « On est en train de travailler avec eux mais ce n’est pas encore acté, nous explique son père, ancien joueur de Nationale 2 en Normandie. C’est à nous de nous entendre avec notre boîte. Mais on aimerait qu’il y ait un rapprochement familial pour qu’il se sente moins seul et qu’il puisse rester concentré sur ce qu’il a à faire, faire une bonne saison l’année prochaine pour pouvoir ensuite gravir les échelons. » « J’aurai toujours mon cocon familial », se réjouit l’ancien U15 ELITE des JSA Bordeaux.
 
Sur place, ce joueur élégant connu pour sa capacité à créer son tir extérieur, veut « travailler sur son agressivité, driver plus et mieux choisir ses tirs. » Des points sur lesquels il a avancé lors de la saison écoulée. « Je pense, surtout en fin de saison, avoir fait des progrès sur mon alternance entre drives et shoots. J’ai plus drivé. Je dois encore progresser sur ma prise de tir même si cette année c’était plus difficile. »
 
Quoi qu’il en soit, l’aventure sur place est censée être courte pour Ousmane Dieng. La saison de NBL est condensée et une fois terminée (en mars généralement), il va pouvoir retourner aux Etats-Unis se préparer. « Cela me laissera beaucoup de temps pour travailler individuellement et physiquement. » Car là est l’objectif pour Ousmane Dieng, arriver en NBA le plus vite et le plus prêt possible. Le chemin pour y parvenir passera donc par Auckland, à 19 000 kilomètres de Villeneuve-sur-Lot.

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