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Maxime Courby, le formidable symbole bressan : « Il y a neuf ans, on galérait en Pro B… »

EuroCup - Capitaine de la JL Bourg, Maxime Courby n'avait pas joué lors des 110 premières minutes de la série. Son passage, dans le quatrième quart-temps de la belle, a été fondamental, avec deux tirs lointains décisifs.
Maxime Courby, le formidable symbole bressan : « Il y a neuf ans, on galérait en Pro B… »

Maxime Courby, l’inattendu facteur X du soir

Crédit photo : Jacques Cormarèche

Cela fait partie des poncifs des interviews de joueurs, des vieilles formules toutes trouvées : savoir rester prêt, pour quand l’opportunité se présentera. Un concept souvent abstrait, utilisé par facilité : qu’est-ce que cela veut réellement dire, rester prêt ? Maxime Courby (2,00 m, 33 ans) en a donné l’éclatante démonstration ce mercredi : rester prêt, cela veut dire rester en civil pendant les 110 premières minutes, avant d’être sorti du formol dans les instants décisifs pour plier la série…

« Je ne m’attendais pas à jouer »

Maxime Courby, 3/17 à 3-points avant ce soir, 2/2 dans le dernier quart-temps (photo : Jacques Cormarèche)

Envoyé au feu par Frédéric Fauthoux à 37 secondes de la fin du troisième quart-temps, lorsque tout restait encore à faire (64-57), le capitaine a été accueilli par l’ovation d’une enceinte qui ne pensait pas le voir là. « Moi non plus », rigolait-il, après coup. « Je ne m’y attendais pas. Mais je suis toujours resté concentré et prêt à entrer. Ce sont des moments géniaux. C’est top ! Même si j’avais écrit l’histoire, je ne l’aurais pas écrit aussi belle. » Car en l’espace de deux minutes, au cœur du money-time, le Nordiste a plié le match : un premier tir primé dans le corner pour franchir la barre des 10 points d’écart pour la première fois(72-60), une passe hasardeuse de Derek Needham interceptée puis la vraie flèche assassine, au même endroit que la précédente (75-60, 35e minute). +15, la fin du bal décrété par l’ancien de la soirée.

« J’ai eu des shoots ouverts et je n’ai pas hésité », explique-t-il. « Quand le premier rentre, on prend forcément de la confiance. Je n’ai pas trop de mots… Je n’ai jamais rien lâché tout au long de la saison. Avec le quart de finale contre Prometey, cela faisait trois matchs d’EuroCup que je ne jouais pas. À imaginer que le Besiktas ne m’ait pas scouté (il sourit). Tant mieux pour moi ! » De quoi oublier la frustration d’un exercice en demi-teinte, entre adresse en berne et minutes en chute libre, pour retrouver la trace du meilleur shooteur à 3-points de l’histoire de l’EuroCup qu’il fut autrefois (désormais 6e). Cinq shoots primés sur la saison (5/19), dont deux sur le quart-temps décisif de la demi-finale, l’art de savoir saisir son moment. Et quel symbole de le voir être celui qui vient planter les derniers clous dans le cercueil du Besiktas Istanbul, lui l’éternel soldat du club.

« On m’a dit : tu seras bien à Bourg, il y aura des petits matchs sympas »

Maxime Courby lors de la Leaders Cup Pro B 2015, ses premiers matchs officiels avec la Jeu (photo : Sébastien Grasset)

Car s’il était difficile de dézoomer à peine 15 minutes après le buzzer final, Maxime Courby est le grand témoin de la formidable évolution de la JL Bourg. Son premier match, il l’a joué en Leaders Cup Pro B, contre Hyères-Toulon (67-76), le 26 septembre 2015. Encore traumatisé de la descente en seconde division, le public bressan avait déserté Ékinox, à moitié vide ce soir-là. Près de neuf ans plus tard, il a fait couler les premières larmes de la plus grande soirée de l’histoire de la Jeunesse Laïque. « Il y a neuf ans, on galérait en Pro B », lâche-t-il dans un rire, à l’évocation de cette première saison passée sous l’égide de Christophe Denis, désormais salarié du camp d’en face, le Paris Basketball. « Je venais d’atterrir à Bourg-en-Bresse, une petite ville. On m’a dit : tu seras bien là-bas, tout le monde est sympa, il y aura des petits matchs sympas. Et là, on se retrouve en finale d’EuroCup ! C’est un truc de fou mais c’est la beauté du sport. En tant qu’ancien, j’ai une grosse pensée pour tous les joueurs emblématiques : les Zack Peacock, Zack Wright, Philippe Braud, etc. Tous ceux passés par la JL et qui ont fait grandir le club. Je suis très content de pouvoir perdurer et de pouvoir continuer sur la digne lancée de tout ce qu’ils ont apporté. » De très belles choses, déjà inoubliables à l’échelle de la Jeunesse Laïque, mais à des cieux tellement éloignés d’une finale de Coupe d’Europe. En même temps, qui l’aurait cru…

À Bourg-en-Bresse,

Commentaires


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derniermot
Et tout ça diffusé sur une chaine que personne n'a et avec des commentateurs tout en mesure. Ca aide, quand personne ne te regarde, tu peux raconter n'importe quoi En esperant qu'une vraie chaine diffuse la finale
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jeildo
C'est beau
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