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Mattias Markusson, redevenu central à Fos : « C’est génial d’être de nouveau sur le terrain »

Pro B - Limité en responsabilités en Betclic ÉLITE avec Chalon (14 minutes de moyenne), Mattias Markusson a fait le choix de revenir à l'étage inférieur. Vainqueur des playoffs l'an dernier avec l'Élan, il devrait cette fois être un élément central de l'objectif maintien de Fos-Provence. Sa première sortie en Alsace mardi a été particulièrement convaincante.
Mattias Markusson, redevenu central à Fos : « C’est génial d’être de nouveau sur le terrain »

À Souffel, Mattias Markusson a signé une très bonne première avec Fos mardi

Crédit photo : Alliance Sport Alsace

Assis dans l’exiguë salle de presse des Sept-Arpents à Souffelweyersheim, Mattias Markusson (2,17 m, 27 ans) éclate de rire lorsqu’on lui demande pourquoi il se sent aussi bien à Strasbourg, et dans les environs. « Oui, je crois que j’apprécie la région », glisse-t-il.

Un mois plus tôt, le 26 décembre, il avait écœuré un Rhénus à guichets fermés en marchant sur la raquette strasbourgeoise : 17 points à 100% et 9 rebonds pour 28 d’évaluation en 29 minutes, son meilleur match en Betclic ÉLITE. 35 jours après, à 7 kilomètres de là, le géant suédois s’est rappelé au bon souvenir du public alsacien en signant une belle performance face à l’ASA pour sa première avec Fos-Provence (12 points à 5/6, 4 rebonds et 2 contres en 21 minutes). Et pour se retrouver aussi vite en Pro B après un tel récital à l’étage supérieur, c’est bien parce que son festival strasbourgeois a finalement été une promesse sans lendemain avec l’Élan.

Un coup de téléphone de Damien Bouquet

Le 26 décembre, Markusson avait marché sur Invernizzi, Brooks et la raquette strasbourgeoise (photo : Philippe Gigon)

« Cette séparation a été une décision mutuelle entre le club et moi », indique l’ancien pivot d’Opava. « Nous étions d’accord pour dire qu’il était préférable pour les deux parties de se séparer. » Un divorce initié par le joueur, venu trouver la direction chalonnaise dès le début du mois de janvier pour faire part de ses envies d’ailleurs. Convaincu par un coup de fil avec son ex-coéquipier Damien Bouquet ainsi qu’une conversation avec Rémi Giuitta, il voulait rejoindre les bords de la Méditerranée, certainement lassé d’un temps de jeu largement diminué (14 minutes de moyenne), lui qui était en difficulté physique et défensive face aux athlètes de Betclic ÉLITE (4,5 points à 66% et 3,8 rebonds en 19 matchs), souvent ciblé par les attaques adverses pour son manque de mobilité. « Je n’ai même pas eu à réfléchir », consent-il. « Quand on est joueur, on veut toujours aller quelque part où l’on a besoin de vous et où l’on se sent désiré. C’était le cas pour moi à Fos. »

Pour autant, pas question pour Markusson de parler d’échec à l’évocation de cette deuxième saison à l’Élan. « Ce n’est pas une déception de quitter Chalon comme cela », évacue-t-il. « Ça fait partie du sport et de notre métier que de partir en cours de saison comme cela. Les joueurs et les clubs doivent toujours faire des ajustements de leur côté. Mais c’était fun de jouer en Betclic ÉLITE, j’ai adoré chaque jour de cette première partie de saison. C’était différent, un plus gros défi, il faut progresser tous les jours à ce niveau. On avait une bonne équipe, de bons mecs à Chalon, et j’en ai bien profité. »

Après plusieurs volte-faces…

En quête d’un pivot depuis… l’été dernier, avec le seul Vincent Vent comme poste 5 de métier et Jordan Aboudou pour dépanner, Rémi Giuitta n’a pas laissé filer l’opportunité de ramener à Parsemain un big man référencé en Pro B, capital dans la montée de Chalon-sur-Saône l’an dernier (7,8 points à 72% et 8 rebonds). Non sans quelques – énièmes – sueurs froides. « Il aurait dû être avec nous depuis trois semaines », indiquait le technicien méridional mardi à Souffelweyersheim. « Malheureusement, il y a eu des changements de position ensuite, à tel point qu’il ne devait plus nous rejoindre du tout. Heureusement que j’ai été patient et que j’ai persévéré. »

Dans la raquette, Mattias Markusson apporte de nouvelles solutions pour Fos (photo : Alliance Sport Alsace)

Au vu des premiers jours de l’international suédois, Rémi Giuitta n’a pas à le regretter. Déjà parce que Mattias Markusson a fait l’unanimité humainement à Chalon, et que cela ne fera pas de mal au sein d’un groupe où l’ambiance était exécrable avant la trêve. « C’est un mec en or », acquiesce le Marseillais. « Dans notre contexte, on avait besoin d’un mec qui amène une énergie positive. » Et surtout parce que cela redéfinit tout le paysage d’avoir enfin un pivot dans la raquette… « Il change les angles de passe, la défense et beaucoup de choses avec son envergure et sa taille. Il a un impact psychologique dans le jeu. Son arrivée est un vrai plus pour nous, il apporte beaucoup. »

Face à l’ASA, l’ex-chouchou du Colisée a éclairé le jeu fosséen avec sa seule présence, constituant presque un problème insoluble pour la défense alsacienne, malgré un seul entraînement dans les jambes avec ses nouveaux coéquipiers. « On a vu qu’il pouvait avoir un gros impact », déplore Léopold Ca, l’intérieur de l’ASA, une équipe qui a malgré elle facilité son retour en Pro B… « On n’a pas fait le job sur les aides défensives après les écrans et on l’a laissé seul. On a manqué de dureté. Si on avait été plus haut sur lui, qu’on l’avait bumpé plus vite, il n’aurait pas fait ça. »

« Chalon, ma meilleure année basket »

Très rentable dans le Bas-Rhin, Mattias Markusson tentera ce vendredi soir de rendre sa transition encore plus douce par une nouvelle victoire à Lille. Un succès, une nouvelle fois, capital, pour une équipe de Fos-Provence toujours larguée au classement, trois longueurs derrière la zone de flottaison. « On est à 1-0 », balaye le Suédois. « C’était génial de gagner à Souffel pour le premier match de notre nouvelle équipe. On ne pense qu’à la deuxième partie de saison, plus au passé ni à la phase aller. »

Markusson – Bouquet, duo victorieux à Chalon et reformé à Fos pour viser le maintien (photo : Enzo Geoffray)

S’il regardait un peu vers l’arrière, ne serait-ce que 35 jours derrière (au hasard), l’ancien étudiant de Loyola aurait pu se rendre compte de son retour dans l’antichambre. Des 6 116 places du Rhénus le 26 décembre, il est directement retourné dans la plus petite salle de LNB, et les quelques centaines de siège des Sept Arpents, un gymnase de collège à Souffelweyersheim, où l’attendait un duel avec un petit pivot typique des joutes de la Pro B, Zimmy Nwogbo. « Je ne vais pas mentir, ça me ramène énormément de souvenirs », rigole-t-il. « Ma saison en Pro B a été incroyable l’an dernier. C’était incroyablement long avec les playoffs, mais mon année chalonnaise fut la plus belle de toutes pour moi. Ça change vraiment de la Betclic ÉLITE, oui, mais je suis très heureux d’être de retour en Pro B. » Et certainement, surtout, de revenir un joueur qui compte. « C’était génial d’être de nouveau sur le terrain, j’ai vraiment adoré ! »

À Souffelweyersheim,

Commentaires


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elanpourtous
Un vrai bon garçon que lui...et vraiment plus que sympa... Je lui souhaite de pouvoir s'exprimer comme il sait le faire et que son talent permette à Fos de voir de meilleurs jours.
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