Matthew Strazel : « C’est le plus grand shoot de ma carrière »
Matthew Strazel a sauvé les Bleus
Matthew, pouvez-nous vous raconter votre tir ?
(il souffle) J’étais libéré, j’étais en confiance. À ce moment-là, je ne ressens plus grand chose. Rudy (Gobert) a eu la lucidité de me sortir le ballon au bon moment, plutôt que de remonter. Il m’a fait une super passe. Je me suis mis dans une position préférentielle : quand je sors à gauche, ce sont des tirs que j’aime bien. Voilà, avec un peu de chance et un peu de talent, la balle est rentrée. Je suis content d’arracher cette prolongation qui s’est transformée en victoire. Si je ne l’avais pas mis, ça allait être très compliqué de revenir.
🗣️ Victor Wembanyama : « C’est le plus gros shoot de la vie de Matthew ! »
— BeBasket (@Be_BasketFr) July 30, 2024
Que ressentez-vous quand ça tombe dedans ?
C’est difficile à décrire. Je n’étais pas ému, ni énervé : c’était un peu le vide dans ma tête. J’étais juste super content et vite concentré sur le lancer-franc. Car mettre un tir comme ça pour rater le lancer, ça aurait été dommage. Mais le lancer-franc, c’est juste moi et un geste que je fais depuis 14 ans. Le panier et moi. Dieu merci, c’est tombé dedans.
Sans aucun recul, quelle place prend ce shoot dans votre carrière déjà ?
C’est le plus grand moment de ma carrière, le plus gros shot de ma carrière pour l’instant, même si j’espère que je vais en vivre d’autres. Mais mettre un tir comme ça pour arracher une prolongation devant 27 000 personnes, je ne pense pas que ça arrive tous les jours.
« Avec un peu de chance et un peu de talent… »
Même avant votre shoot, on vous sentait complètement dans cette rencontre…
Je suis un joueur qui marche beaucoup à la confiance. Quand j’en reçois de la part de mes coéquipiers et de mon staff, ça me procure des émotions. J’ai l’impression d’être bien meilleur et moi-même quand je vis le match. C’est un peu ma personnalité. Une fois que c’est le cas, j’ai l’impression de pouvoir faire pas mal de choses sur un terrain. Aujourd’hui, cela m’a permis de prendre mes responsabilités en fin de match.
Sans aucun recul, quelle place prend ce shoot dans votre carrière déjà ?
C’est le plus grand moment de ma carrière, le plus gros shot de ma carrière pour l’instant, même si j’espère que je vais en vivre d’autres. Mais mettre un tir comme ça pour arracher une prolongation devant 27 000 personnes, je ne pense pas que ça arrive tous les jours.
« Ça va nous aider à construire pour la suite ! »
Vous avez fait une faute évitable sur Yuki Kawamura lors de sa remontée de balle à 47 secondes du buzzer final, à 80-80. Ce tir, ça vous soulage aussi pour ça ?
Je suis content d’avoir rattrapé mon erreur, entre guillemets. Ce sont un peu des erreurs de jeune joueur et je n’aime pas en faire. Car ce genre de fin de match, j’en ai vu plein. J’étais un peu déçu de moi-même d’avoir fait cette faute mais content d’avoir pu sauver le tout avec ce dernier shoot.
Qu’est-ce qui fait que vous vous retrouvez dans cette situation, dépendant d’un miracle contre le Japon ?
On leur laisse trop de tirs à 3-points. On s’attendait à ce style de jeu, on savait que ça allait tomber de partout, qu’il y avait des shooteurs. Il y a un meneur en face qui en a mis 30. On connaissait leur plan, on savait comment ils allaient jouer mais on n’a pas réussi à les arrêter. Je vais essayer de voir le verre à moitié plein et de me dire que c’est une victoire qui va nous aider à construire pour la suite de la compétition. Elle va nous donner beaucoup de confiance.
Propos recueillis à Villeneuve-d’Ascq,
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