Loic Akono va porter plainte, la ministre réagit, une enquête ouverte pour « provocation à la haine »
Alors que trois millions d’auditeurs ont pu en entendre parler ce mardi lors de la matinale de RTL, l’affaire de l’insulte raciste subie par Loïc Akono (« Relève toi bonobo », lui a lancé un spectateur) dimanche à Charleville-Mézières est remontée jusqu’au sommet de l’État. Dans un tweet publié en début d’après-midi, Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports, a souligné l’attitude de Loic Akono « qui a refusé l’inacceptable en quittant le terrain » et l’a assuré de son soutien.
Je salue la réactivité de la @ffbasketball qui a décidé d'ouvrir un dossier disciplinaire : le racisme, les discriminations et la haine n’ont pas leur place sur nos terrains et dans nos tribunes !
Soutien à @Loicak9 qui a refusé l’inacceptable en quittant le terrain. https://t.co/hcvDhz138s— Amélie Oudéa-Castéra (@AOC1978) January 31, 2023
La FFBB n’est pas la seule instance à s’être saisi de l’incident. Dans un communiqué transmis ce mardi, la procureure de Charleville-Mézières, Magali Josse, a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire pour « provocation à la haine dans une enceinte sportive ». Le parquet précise que la peine maximale encourue est d’un an de prison et 15 000 euros d’amende, assortie d’une interdiction de pénétrer dans une enceinte sportive pendant cinq ans.
Deux plaintes bientôt déposées
Depuis le choc de dimanche, Loic Akono s’est entretenu avec son employeur lundi soir. Les Canonniers ont envoyé un recommandé à la fédération pour que l’incident soit mentionné sur la feuille de match, ce qui n’avait pas été fait en première instance, et vont porter plainte. Le joueur a décidé de faire la même chose de son côté.
Après avoir posté un tweet bientôt vu par deux millions d’utilisateurs, Loic Akono a reçu une immense vague de soutien, à l’image des messages de Nicolas Batum ou Nando De Colo. Mais comme le prouve le tweet d’Amélie Oudéa-Castéra, l’affaire a largement dépassé le cadre du basket, et même de la France. Ainsi, l’agence américaine Associated Press y a consacré une brève dans la journée.
« Relève toi bonobo » : Loic Akono quitte le terrain après une injure raciste à Charleville-Mézières
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