Les Mets surclassés par l’ASVEL : « Le classement peut être vite trompeur », avertit Vincent Collet

Dauphin de l’AS Monaco, Boulogne-Levallois s’est rendu mardi à l’Astroballe avec l’intention d’écarter un adversaire direct de la course à la deuxième place. Un espoir vite rendu vain par la domination des Villeurbannais. Malmenés dans tous les secteurs, à commencer par le rebond (50 rebonds à 30), les Metropolitans 92 n’ont pas existé à l’Astroballe (69-86). Une rareté cette saison, surtout avec un effectif récemment remplumé par la signature de TaShawn Thomas (bientôt suivi d’un arrière shooteur ?) et les retours de Tremont Waters et Armel Traoré. De quoi constituer un bon avertissement à l’orée du sprint final, alors que les coéquipiers de Victor Wembanyama rêvent toujours d’un beau parcours en playoffs…

La conférence de presse des Metropolitans 92

Vincent Collet : « L’écart se traduit bien au-delà des statistiques. C’est déjà l’impression visuelle que tout le monde a eu. On s’est fait surclasser dans l’engagement et l’agressivité, on s’est fait casser la figure. Il faut reconnaître que nous avons vraiment été dominé dans tous secteurs-là. Cela a été encore plus mis en évidence par notre maladresse, en particulier en première mi-temps. On ne mettait pas un panier, même ouvert. Mais c’est quand même bien moins une raison de notre large défaite que le fait d’avoir été dominé dans l’agressivité.

Il faut avoir l’humilité de se rendre compte que le classement peut être vite trompeur. On est arrivé à l’Astroballe en étant 2e mais on a vu qu’on n’a pas été capable de s’élever à ce niveau d’intensité. Il n’y a que deux équipes qui peuvent avoir ce niveau d’intensité : l’ASVEL et Monaco. C’est sûr que l’on peut faire beaucoup mieux que ça. On l’a déjà fait à la Leaders Cup par exemple, avec une équipe très diminuée. Lors des deux matchs aller contre Monaco et Villeurbanne, on avait réussi à jouer contre une telle intensité. C’est aussi parce que nous n’étions pas bons ce mardi, il faut le reconnaître. L’ampleur de la défaite s’explique par la qualité de ce que Villeurbanne a fait mais aussi par la faiblesse de ce qu’on a produit : nous étions vraiment tendres et mal inspirés, avec pas assez de partage ni de rythme. On a plié l’échine trop facilement. Ce match est une leçon pour nous. »

TaShawn Thomas : « Aucune équipe ne veut partir en déplacement pour perdre comme on l’a fait. L’ASVEL est une bonne équipe, a tapé la première et a ensuite continué à nous maintenir la tête sous l’eau. On n’a jamais su répondre. On savait que Villeurbanne allait jouer physique avec nous et c’est ce qui rend le contenu encore plus frustrant. Je pense que l’on va apprendre de ce match. Il faut que l’on continue à travailler pour pouvoir accomplir quelque chose de spécial en playoffs. »

Propos recueillis à Villeurbanne,