Les clubs actionnaires de l’EuroLeague resserrent les rangs face à la NBA Europe, mais le doute persiste

Réunis à Barcelone ce lundi 7 avril 2025, les dirigeants des clubs actionnaires de l’EuroLeague ont tenu une réunion stratégique au sein du comité directeur de l’ECA (Euroleague Commercial Assets). À l’ordre du jour : la consolidation du modèle actuel face à la montée en puissance du projet NBA Europe, perçu comme une véritable menace pour le basket continental.

Un modèle à défendre face au risque de fragmentation

Dans un communiqué officiel publié ce mardi matin, l’ECA a exprimé son inquiétude vis-à-vis des propositions concernant une nouvelle ligue européenne initiée par la NBA et présentée la veille par la FIBA. « De tels projets risqueraient de fragmenter le sport et de créer la confusion », affirme l’instance. L’ECA reste toutefois « ouverte au dialogue avec toute partie véritablement intéressée à faire croître le basketball européen », mais prévient : elle s’opposera à toute initiative « qui saperait les valeurs cardinales et l’héritage des sports européens ».

Cette position a été « largement partagée » par les 13 clubs actionnaires réunis, parmi lesquels l’ASVEL pour la France (L’Équipe), même si certaines divergences de vues subsistent.

Un front relativement uni… sauf pour Madrid et Barcelone

D’après BasketNews, sept clubs ont d’ores et déjà confirmé leur engagement à long terme auprès de l’EuroLeague, et quatre autres devraient suivre après des procédures internes. L’ASVEL et Milan, par exemple, ont demandé un délai supplémentaire pour formaliser leur position, tandis que Tony Parker a évoqué publiquement un possible « partenariat ou fusion » avec la NBA indique L’Équipe.

Le Real Madrid, dont la licence expire en 2026, et le FC Barcelone restent quant à eux prudents. Le club madrilène, en particulier, est ciblé comme tête d’affiche par la NBA, qui projette une ligue européenne composée de 12 franchises permanentes, appuyées par 4 équipes tournantes. Selon BasketNews, la direction du Barça pourrait suivre celle de Madrid dans sa décision finale.

BC Partners en embuscade, la Ligue veut garder la main

En parallèle de ces discussions, les clubs ont également évoqué l’entrée potentielle au capital de l’ECA de la société d’investissement BC Partners, présente dans le paysage depuis plusieurs mois poursuit EuroHoops. Cette piste pourrait offrir un soutien financier solide pour consolider l’EuroLeague, à condition que 11 des 13 clubs actionnaires s’engagent à long terme. La perspective d’élargir la compétition à 20 équipes, ou encore d’octroyer des licences de trois ans à de nouveaux clubs, fait également partie des chantiers à l’étude.

Malgré l’absence de décisions définitives, le comité directeur a envoyé un message fort de cohésion. Comme le résume l’ECA dans son communiqué : « L’EuroLeague repose depuis 25 ans sur l’unité et la détermination, deux valeurs qui demeurent aujourd’hui aussi fortes qu’à ses débuts. »