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Les clarifications de François Lamy : « Je suis sous contrat et pleinement engagé avec la JL Bourg »

Betclic ELITE - François Lamy est consultant sportif à la JL Bourg depuis 2022. Alors que Tony Parker a indiqué qu'il était "toujours à l'ASVEL", là où il a déjà officié en tant que conseiller du président puis General Manager, l'ancien assistant-GM du Zalgiris Kaunas partage ses clarifications.
Les clarifications de François Lamy : « Je suis sous contrat et pleinement engagé avec la JL Bourg »

François Lamy collabore avec la JL Bourg depuis le printemps 2022.

Crédit photo : Alexia Graziani / JL Bourg

Agent de joueur durant 21 ans, François Lamy (48 ans) a mis ses connaissances et son réseau au service des clubs professionnels depuis quelques années. Le Breton a longtemps aidé Pascal Donnadieu à construire ses effectifs à Nanterre avant de le faire à l’ASVEL une première fois entre 2019 et 2021, au Zalgiris Kaunas en 2021-2022, et à la JL Bourg depuis. Toujours en lien avec l’ASVEL, mais peu actif sur Villeurbanne cette saison, il pourrait reprendre du galon chez le pensionnaire de l’EuroLeague à l’avenir même si aucune proposition ne lui a été formulée à ce jour. L’intérêt pour Frédéric Fauthoux comme entraîneur principal rend cette possibilité encore plus crédible car les deux hommes forment un duo efficace en Bresse, sous la houlette du président Julien Desbottes.

Alors que le président de l’ASVEL Tony Parker a déclaré dans une entrevue accordée au Progrès qu’il était « toujours dans le club », François Lamy clarifie sa situation.

Le président de l’ASVEL Tony Parker indique que vous travaillez toujours pour l’ASVEL à ce jour. Qu’en est-il réellement ?

Depuis la saison dernière, en accord avec la JL, j’ai un contrat de consultant avec l’ASVEL, par lequel je suis à leur disposition lorsqu’ils décident de faire appel à moi. La saison dernière cela s’était limité à des questions techniques contractuelles, et cette saison je n’ai pas été sollicité puisque la constitution de l’effectif a été pilotée par l’entraîneur en poste (T.J. Parker, NDLR), et je n’avais pas d’échanges avec lui. Il était d’ailleurs question que mon contrat soit résilié, mais ça n’a pas été le cas. Je suis en très bons termes et en contacts réguliers avec Tony (Parker) ou Gaëtan (Muller), on échange de manière informelle et sur des sujets vastes, notamment sur l’EuroLeague. Ce sont des gens pour qui j’ai de l’affection et à qui je souhaite de réussir, tout comme beaucoup d’anciens collègues en interne qui sont restés des amis.

Par le passé, vous avez travaillé pour l’ASVEL une première fois, entre 2019 et 2021. Pourquoi avoir mis fin à cette collaboration en 2021 ?

François Lamy dans les tribunes de l’Astroballe lors d’un ASVEL – Fenerbahçe en mars 2021 (photo : Sébastien Grasset)

J’ai été conseiller de Tony puis Manager Général pendant les deux saisons qui ont mené à l’obtention de la licence EuroLeague. J’ai mis fin à cette collaboration parce que je ne me sentais plus en position d’influer positivement sur le cours des événements en interne. T.J. Parker avait décrété prendre le lead sur la direction sportive et je ne crois pas qu’un coach puisse être dans cette position, même pour son propre intérêt de long terme. Il y avait une forme d’épuisement après plus de deux années sans jamais couper, avec le COVID-19 qui était venu tout bousculer, mais surtout je sentais que je n’étais plus en position d’influer positivement sur le cours des événements, l’alignement n’existait plus, je ne me voyais pas continuer sans croire à ce que l’on faisait.

« Julien Desbottes, la personne la plus brillante
côtoyée dans le basket depuis Maurizio Gherardini ou Juan Aisa »

Après un passage au Zalgiris Kaunas en 2021-2022, vous êtes aussi et surtout à la JL Bourg. Avez-vous un engagement allant au-delà de cette saison ?

Je suis sous contrat de consultant avec la JL Bourg depuis la saison dernière et j’ai prolongé pour 3 saisons + 2 optionnelles. L’engagement était non exclusif et m’autorisait à agir auprès de l’ASVEL, mais pour ce qui concerne la constitution d’effectifs, je n’ai donc travaillé que pour la JL. A l’avenir il y a des clauses mais je suis profondément attaché à la réussite de ce club et à son président Julien Desbottes, qui est, depuis Juan Aisa ou Maurizio Gherardini, la personne la plus brillante que j’ai pu côtoyer dans le basket. Je suis en âge de savoir apprécier les conditions de travail plus que de devoir suivre une forme de plan de carrière ou d’ambition personnelle, puisque j’ai la chance d’avoir pu participer à beaucoup d’aventures très positives, et d’avoir une vie professionnelle très enrichissante, pas forcément financièrement puisque ce n’est pas le choix que j’ai fait en quittant des postes importants, mais sur le plan humain.

Malgré toute la réussite de la JL Bourg, encore plus cette saison, le potentiel de réussir à l’ASVEL, en EuroLeague, avec la nouvelle salle, représente un challenge excitant. N’auriez-vous pas envie de le relever dans de bonnes conditions, avec une bonne collaboration avec un coach, en plus du président ?

La réussite d’une saison se mesure à son issue. C’est évidemment très positif pour le moment avec la JL, mais avec la conscience en permanence que c’est fragile, et que la saison n’est pour le moment pas réussie puisque pas finie. Même si encore une fois c’est en effet très satisfaisant avec un groupe de joueurs avec un magnifique état d’esprit. Pour conclure sur ce concept de réussite, je pense que dans le basket, on aurait tout intérêt à ne pas focaliser que sur les victoires pour attester de la réussite, mais plutôt sur la capacité à fonder une ligne directrice qui peut être mouvante sur la forme au gré des événements, mais surtout qui peut générer de l’intérêt voire de l’enthousiasme, ou mieux, de l’attachement.

Pour le fond de la question, c’est la parfaite formulation : « les conditions ». J’ai déjà travaillé 4 saisons en EuroLeague, toujours dans des conditions relativement inconfortables sportivement, pour de multiples raisons. J’aurais pu continuer à l’ASVEL ou même au Zalgiris, mais les conditions n’étaient plus ou pas réunies pour que je puisse apporter à ces organisations. J’aurais aussi pu me contenter d’évoluer à ce niveau, il y a un côté grisant à faire le tour d’Europe en avion privé et séjourner dans des 5 étoiles en jouant dans des salles mythiques. Mais j’ai besoin de sentir que je peux apporter quelque-chose de positif et des résultats ou un cadre qui feront que l’environnement du club sera heureux d’y être attaché. C’est mon carburant et ma définition du sens de ce travail.

A l’heure actuelle la question ne doit pas se poser, l’ASVEL connaît une saison difficile, mais elle n’est pas terminée, et ils ont toute la deuxième partie de saison pour la rendre plus positive. La question de l’intention « dans l’absolu » peut se poser, et tout le monde connaît la réponse, puisque tout le monde aspire à l’EuroLeague, mais la question des conditions concrètes ne peut pas se poser à l’heure actuelle. Revenir pour revenir dans des conditions similaires en tout cas, c’est évidemment inimaginable et une mauvaise idée pour tout le monde.

« C’est potentiellement une possibilité de coopérer avec deux clubs dans un rôle de consultant externe »

Étant donné votre statut indépendant, pouvez-vous envisager de collaborer à la fois avec l’ASVEL et à la fois avec la JL Bourg ?

C’était l’idée initialement, qui s’est d’ailleurs concrétisée très ponctuellement avec la finalisation du prêt de Zaccharie Risacher à la JL, qui était la meilleure chose qui pouvait arriver à l’ensemble des parties concernées. Pour autant, étant donné que je n’ai pas été sollicité par l’ASVEL pour la construction sportive de cette saison, je ne peux pas juger si ce serait constructif pour tout le monde sur cet aspect.

Ponctuellement, il peut y avoir des sujets d’intérêts communs, et sur une vision projective, il y a un sujet EuroLeague / EuroCup qui concerne les deux clubs et qui à mon sens est un point crucial pour l’avenir du basket européen, pour faire face à l’émergence de tous ces championnats et ces nouveaux statuts qui proposent des cadres de développement pour les meilleurs jeunes joueurs. La NBA étant la fin en soi pour la quasi-totalité des meilleurs joueurs, le reste des ligues doit se considérer comme un moyen d’y arriver. C’est probablement peu satisfaisant, mais à la lumière des montants des futurs droits télé en NBA, c’est une vision pragmatique essentielle. Et lorsqu’on est « seulement » un moyen, et pas une fin, il faut être plus imaginatif, travailler plus, et ne pas avoir peur de se renouveler dans la forme, tout en gardant une constance dans le fond.

Donc en résumé c’est potentiellement une possibilité de coopérer avec deux clubs dans un rôle de consultant externe, mais il faut que les conditions soient réunies sur le plan conjoncturel, structurel, et que tout le monde ait à y gagner, et surtout pas seulement moi.

Votre tandem avec Frédéric Fauthoux, dont vous avez été l’agent, fonctionne à merveille. Pourrait-il également fonctionner à l’ASVEL ?

La JL Bourg de Freddy Fauthoux est sur dix victoires d’affilée (photo : Jacques Cormarèche)

J’ai en effet retrouvé avec Freddy la symbiose de fonctionnement que j’avais pu connaître avec Pascal Donnadieu pendant toutes les années où nous avions fonctionné en cohésion à Nanterre. Nous avons des personnalités très différentes avec Freddy, mais une vision proche d’un socle de valeurs essentielles dans le travail et dans la vie, et un caractère plutôt très affirmé. On peut fonctionner à n’importe quel endroit pour autant que les conditions soient réunies. C’est le cas à la JL, parce que l’alignement essentiel concerne le Président, le GM et le coach, mais il ne peut pas fonctionner sans. Il ne faut surtout pas oublier que Julien Desbottes est celui qui fournit le cadre de travail et les éléments essentiels à bien travailler, à savoir la confiance, la légitimité, et les moyens. C’est suffisamment rare pour être apprécié, et ça l’est.

A quel moment est-il prévu que vous discutiez de la suite avec la JL Bourg ?

Je suis sous contrat et pleinement engagé avec la JL, et nous discutons en permanence de tous les sujets, parce que Julien sait que les sollicitations peuvent arriver, et il sait que mon engagement absolu peut vouloir dire que j’ai une longévité courte dans les missions qu’on me confie. Donc il fait tout pour faciliter la mission actuelle, et en assurer la longévité. Personnellement je ne veux pas me projeter, je n’en ai pas besoin, je connais les tenants et les aboutissants, mais j’ai avant tout un respect absolu pour l’engagement actuel, pour ce qu’on a mis en place à la JL avec Julien et Freddy et l’ensemble des collaborateurs, et j’ai le même respect pour les gens qui travaillent au quotidien dans les autres clubs. C’est tout à fait légitime que des questions se posent et nous soient posées pour l’avenir, mais c’est probablement encore plus légitime que l’on souhaite avant tout se concentrer sur la réussite des projets auprès desquels on est actuellement pleinement engagés, y-compris concernant leur avenir, pour lequel nous sommes bien entendu déjà au travail à Bourg.

Commentaires


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flavor_flav
toujours pas de commentaires critiques sur TP??? patience...
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dragibus69
En lisant entre les lignes, avec les louanges tressés au président de Bourg, le silence sur TP et les commentaires sur ce qui fait qu'un club fonctionne ou pas, les critiques sur le fonctionnement de l'Asvel et sa direction sont quand même bien là... Le meilleur qu'il pourrait arriver à l'Asvel serait que Fauthoux et lui-même reviennent (quand on voit la différence de recrutement entre ce qu'il faisait et ce qu'a fait TJ...), et qu'il y ait un président impliqué, stratège, qui accepte que d'autres que des membres de sa famille ou ses amis aient de vrais pouvoirs et une vraie indépendance. Et que l'Asvel ne soit pas qu'un accessoire, un outil pour faire du business à côté. Ca fait quand même beaucoup, mais on peut toujours rêver. Se pose aussi la question du rôle de Gaëtan Muller dans cette histoire.
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derniermot
Je suis pas sur que l'ASVEL serve bcp à TP.... Il voulait s'en debarrasser ne l'oublions pas. Il avait le reve d'acheter un club et d'en faire un champion mais il a vite compris que le contexte vicié du basket europeen ne l'autorisait à aucune ambition
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bobpur2
C'est un politique, parler pour ne rien dire...
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derniermot
Oui, il est vraiment brillant à ce niveau de langue de bois mais tout en faisant passer un message très intéressant
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jamesnaysmith- Modifié
Quelle brave bande d'escrocs !
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