L’équipe de France veut soigner ses deux derniers rendez-vous

Déjà qualifiée pour la Coupe du monde 2023 (du 25 août au 10 septembre, aux Philippines, Japon et en Indonésie), l’équipe de France masculine était réunie depuis lundi au palais des sports Maurice-Thorez de Nanterre. Les Bleus vont jouer leurs deux derniers matches de qualification, à Pardubice ce jeudi (18h45) contre la République tchèque, puis à Trélazé (Maine-et-Loire) dimanche face à la Lituanie.

Si les deux matches n’auront pas d’incidence sur la qualification, les Bleus voudront soigner ces deux derniers rendez-vous, ce qui leur permettra de défendre leur place au ranking FIBA. Il y a trois mois, la jeune garde avait séduit et corrigé la Lituanie (+25) et la Bosnie-Herzégovine (+36). Le groupe de 14 est quasi inchangé (Terry Tarpey, Hugo Benitez et Pierre Pelos ont remplacé Axel Toupane, Benjamin Sene et Alexandre Chassang) et une nouvelle fois c’est sa capacité à défendre dur et haut qui lui permettra de faire la différence sur deux derniers matchs, la mise en place tactique n’étant pas vraiment possible sur le peu d’entraînements au programme avant le premier match. « Ce serait un fantasme de penser le contraire », a déclaré le sélectionneur Vincent Collet. « On ne va pas pouvoir faire un travail de fond. On cherche à simplifier au maximum et à se reposer sur notre intensité défensive et le talent des joueurs. »

« Un moment important dans leur carrière »

 Si l’équipe des fenêtres est rarement l’équipe qui est alignée lors des compétitions internationales, certains auront un coup à jouer comme pour la Coupe du Monde 2019. Présents lors des matches de qualification, Andrew Albicy, Amath M’Baye, Mathias Lessort et Paul Lacombe avaient par exemple poursuivi l’aventure jusqu’à la médaille de bronze mondiale en Chine. « Nous avons la chance d’avoir un réservoir important qui permet de compenser le fait que beaucoup de joueurs ne sont pas disponibles puisqu’ils évoluent en EuroLeague et en NBA », a souligné Vincent Collet ce mardi. « Pour ces joueurs c’est un moment important dans leur carrière pour continuer à évoluer. Ils savent saisir cette opportunité. » Si le staff tricolore n’a pas caché que les possibilités étaient réelles, pour certains, de se rendre en Asie en septembre prochain, il n’y a pas eu promesses.

Un adversaire à ne pas prendre à la légère

En août dernier, l’équipe de France s’était imposée dans les grandes largeurs face aux Tchèques à Bercy (+35), malgré une première mi-temps alors qualifiée de poussive. Cette fois, l’histoire sera différente. Sur les douze bleus présents avant l’EuroBasket, un seul est présent ce jeudi, Terry Tarpey. Cependant, la République tchèque n’a plus rien à espérer puisqu’elle est dernière de la poule et reste sur quatre défaites lors des dernières fenêtres FIBA. Privée de leurs stars Tomas Satoransky (FC Barcelone) et Jan Vesely (Fenerbahçe) mais de mais aussi de Vojtech Hruban (London Lions) et Jaromir Bohacik (Bamberg), les hommes de Ronen Ginzburg pourront compter sur plusieurs joueurs ayant évolué à l’EuroBasket mais aussi sur une solide paire intérieure composée de Patrik Auda (2,06 m) et Ondrej Balvin (2,17 m).

Quoi qu’il en soit l’incartade est interdite pour les Bleus soigner sa place au sein du ranking FIBA sera l’un des fils rouges de la semaine et l’une des raisons de ne pas lâcher cette rencontre, comme celle de dimanche face à la Lituanie. Car malgré ses résultats consistants l’équipe de France a rétrogradé à la 5^e place derrière l’Argentine. « Chaque défaite peut avoir des conséquences fâcheuses », soufflait Vincent Collet. « On souhaite instaurer une culture de la gagne dans cette équipe de France et on ne peut pas avoir ce discours et considérer que ces matches sont sans enjeux. »

Propos recueillis à Nanterre,