Éliminé, Nancy va pouvoir souffler : « Le repos vient dans le bon timing »

La Leaders Cup 2024 est déjà terminée pour le SLUC Nancy. Les Lorrains n’ont pas fait le poids contre la JL Bourg (109-79) lors du premier quart de finale. Privé de Frank Mason III en plus de Mérédis Houmounou et Shevon Thompson, les Couguars ont vite décroché (33-20, 10′) face à des Bressans très adroits (65,2%) et revanchards après leur défaite en Coupe de France.

« On savait que ça allait être très compliqué au vu de la situation, on a beaucoup de blessures, a rappelé l’arrière/meneur Antony Labanca devant la presse après la rencontre. On est encore arrivé ici avec un joueur en moins (Frank Mason III). Mais il fallait qu’on change mentalement depuis ces 4 derniers matchs à domicile que l’on a perdu.

On a tenté de s’accrocher, rester au contact, mettre de l’intensité, ce qui nous a fait à chaque fois revenir à 10 points. Après on a pas mal de pertes de balles qui leur permet d’avoir beaucoup de contre-attaques et de tirs ouverts. Ça les a mis en confiance. On a essayé de mettre l’intensité qu’il fallait. Puis comme dit, jouer 6 pros et 4 jeunes, même si je suis très content parce que les jeunes ont apporté de l’énergie, de la combativité. Ils nous ont beaucoup aidé depuis ces deux derniers matchs. Malheureusement, ça ne suffit pas pour gagner un match contre Bourg-en-Bresse. On va se remettre au boulot très vite parce que le match de Boulogne est hyper important pour relancer la saison. »

Son coach Sylvain Lautié est également revenu sur cette rencontre compliquée :

« C’est dommage, la fin de la première mi-temps était catastrophique puisque à deux minutes de la fin on était à 10 points et on finit à 19 points en perdant 3-4 ballons, en laissant des smashes, des paniers tout simples. La fin de la première mi-temps. On revient encore à 10-12 points, mais bon là c’est une mission impossible.

Mardi on a fait un match plein avec beaucoup de mouvements, avec Frank (Mason) est quand même quelqu’un qui a le contrôle du tempo et qui permet à tout le monde d’être soulagé. Là, il en fallait pour aller marquer des paniers. Je suis assez content d’avoir été dans une configuration comme celle-ci. Il faut qu’on ait du repos parce que les tendons d’Achille de Tyron (Johnson) ont sifflé, c’est pour ça qu’il est vite ressorti. Bruno (Cingala-Mata) est pas rentré aussi parce qu’il avait des douleurs. Là on n’en a pas à choisir entre jouer et avoir du repos. J’aurais choisi du repos si j’avais eu ce choix là. Donc le repos vient dans le bon timing. »

Privé de trois cadres, Sylvain Lautié a du s’appuyer sur quatre joueurs espoirs, qui sont largement en tête du championnat U21.

« Mardi ils ont apporté, un peu moins aujourd’hui parce que Bourg-en-Bresse a été dans un autre tempo et a été très dur, dur dans les duels, dur dans les contacts. Nous on a profité d’une petite baisse d’intensité parce qu’ils sont quand même dans une machine à laver, Bourg-en-Bresse. Ils enchaînent des matchs de haut niveau donc ce n’est jamais facile d’enchaîner un haut niveau et on a été très très bons mardi. »

Pour le coach vainqueur de la Coupe Korac 2002, la JL Bourg a passé un cap cette saison. Grâce notamment au management de son coach Frédéric Fauthoux.

« Je trouve que c’est (une équipe) réellement très homogène. On le voit d’ailleurs l’homogénéité. C’est un peu comme les sovkhoze et kolkhoze. Tout le monde a un peu le même temps de jeu, entre 15 et 23 minutes. Ce qui est impressionnant c’est des gens qui acceptent leur rôle. Parce que ce n’est pas facile. Vous êtes un joueur pro. Vous rentrez pendant 5 minutes, vous n’avez pas de shoot, vous sortez. Le plus dur là-dessus, quand vous avez une équipe comme Bourg-en-Bresse, c’est de faire accepter les rôles des uns et des autres, et je trouve que Freddy fait un bon boulot là-dessus. A voir la non-présence de Bryce Brown sur le match de Coupe de France, ça veut dire que l’équipe est bien drivée et que tout le monde accepte et comprend qu’une fois on a 5 shoots, une fois on a 10 shoots, une fois on a 0 shoot. C’est pas facile. Ce n’est pas facile d’avoir une équipe comme il y a à driver. Il le fait très, très bien. »

Le SLUC Nancy reprend déjà la route. Mais si les joueurs vont être au repos, le staff ne va pas chômer avec un ou deux renforts à trouver.

A Saint-Chamond,