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Nanterre de retour sur le devant de la scène

Betclic ÉLITE - Nanterre s'est stabilisé dans le Top 5 de la Betclic ÉLITE cette saison. En course pour les playoffs comme en Coupe de France, qualifiée pour la Leaders Cup, l'équipe de Pascal Donnadieu réalise un très bel exercice à date. Avec un gros mois de février en prévision qui se conclura par la réception de Monaco à la Paris La Défense Arena.
Nanterre de retour sur le devant de la scène

L’enthousiasme est de retour à Nanterre cette saison !

Crédit photo : Lilian Bordron

Derrière le quatuor Monaco – ASVEL – Bourg – Paris, une cinquième équipe a fait sa place dans le haut de tableau de la Betclic ÉLITE cette saison. Il s’agit de Nanterre 92. Le club francilien a gagné 13 de ses 21 rencontres, talonnant ainsi Paris (une victoire de moins mais une défaite de moins également) et devançant le sixième, Saint-Quentin, de deux longueurs.

Une rentrée progressive dans le rang depuis la crise du COVID-19

Après avoir gravi les échelons un à un de la fin des années 80 au milieu des années 2010, avec une montée en Pro A en 2011, un titre de champion en 2013 et une participation à l’EuroLeague en 2013-2014, la JSF a continué à vivre sur son nuage et apporter son vent de fraîcheur pendant plusieurs années. Mais alors que les saisons de qualité se sont enchaînées, avec notamment les titres en FIBA Europe Cup en 2015 et 2017, le club de la famille Donnadieu a semblé rentrer dans le rang depuis la crise du COVID-19.

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Même si la saison 2020-2021 est restée positive avec une qualification pour le Top 16 de l’EuroCup et un bilan équilibré en Jeep ÉLITE (17 victoires et 17 défaites), la formation alto-séquanaise a moins fait parler d’elle ces deux dernières saisons. Outre le départ de son poulain Victor Wembanyama, au club depuis ses années U11, elle a quelque peu disparu des radars médiatiques après nous avoir habitué à tant d’exploits. Pourtant, son bilan était encore à l’équilibre en 2021-2022 (17 victoires et 17 défaites) alors que c’est sans doute l’enchaînement des blessures qui leur a causé du tort en 2022-2023 (14 victoires et 20 défaites).

« Nous avons été touchés par les blessures l’an passé et de nombreux changements ont été opérés au niveau du groupe, nous rappelait Hamady Ndiaye en janvier. On n’a donc pas eu le temps de créer l’alchimie nécessaire sur le terrain, car en dehors l’ambiance était très bonne. Cette année, on a pu travailler tous ensemble dès la préparation, et on a progressé de match en match, en capitalisant aussi sur le travail réalisé l’année dernière. La culture de l’équipe existait déjà, on avait juste besoin de trouver de la stabilité et de travailler sereinement. On commence à bien se connaître, chacun connaît son rôle et l’accepte. C’est hyper important. »

Huit JFL dans l’effectif et aucun changement cette saison

Isaïa Cordinier Nanterre 2020-21
Isaïa Cordinier a porté Nanterre jusqu’au Top 16 de l’EuroCup en 2020-2021 (photo : Lilian Bordron)

Maintenu tant bien que pour la 12e saison de suite en première division, Nanterre a relancé la machine cette saison. Pascal Donnadieu a d’abord annoncé en amont qu’il passerait la main à son assistant-coach Philippe Da Silva à l’intersaison 2024. Le club a ensuite misé sur une partie du groupe 2022-2023, qui avait donné satisfaction lorsqu’il affichait complet, et surtout décidé de s’appuyer sur une large base de joueurs formés localement (JFL). Ainsi, huit JFL composent l’effectif 2023-2024 (Sène, Ayayi, Begarin, Fischer, Pinault, Kalemba, Dussoulier et Fall Faye), en plus de Justin Bibbins, Desi Rodriguez et Hamady Ndiaye. Et l’équipe, malgré sa jeunesse, a bien pris, au point qu’aucun joueur n’ait été remplacé en cours d’exercice. Seuls Nanterre et Monaco – qui a démarré la saison avec 14 joueurs – n’ont pas recruté de joueur en cours de route cette saison.

Un jeu beaucoup moins axé autour de l’adresse à 3-points

Pascal Donnadieu Nanterre 2023-24
Pascal Donnadieu a réussi à ramener Nanterre sur le devant de la scène pour sa dernière saison en tant que coach (photo : Julie Dumélié).

Pour être compétitive, la formation nanterrienne ne s’appuie pas sur l’adresse à 3-points, l’une des grandes forces historique de Nanterre (1er avec 24,5 tentatives par match pour 39,1% de réussite en 2012-2013, la saison du titre). Après 21 rencontres, Nanterre n’a que la 15e meilleure adresse du championnat (31,9% de réussite) derrière la ligne des 6,75 m. Surtout, elle ne tente que 21,5 tirs primés par rencontre (15e là aussi). Plutôt dans le haut du panier en attaque (7e à l’offensive rating, avec 111,8) comme en défense (8e du defensive rating avec 112), elle perd surtout très peu de ballons (14,9%, 2e derrière Monaco), protège très bien son panier (n°1 aux contres) tout en jouant sur un rythme contrôlé (71,9 de PACE par rencontre, 9e). Et encore, si leur paire arrière Justin Bibbins – Benjamin Sène fait preuve de plus de régularité, que Juhann Begarin retrouve son niveau parisien et que Joël Ayayi gagne en consistance, la suite peut être qu’on ne peut plus positive. « Dans le championnat, on est l’une des équipes avec l’effectif le plus profond, prétend le couteau suisse Joël Ayayi, qui vit sa première saison professionnelle en Europe. Chaque soir, quelqu’un peut apporter sa pierre à l’édifice. C’est notre force », assurait le Bordelais après la victoire contre Strasbourg le 13 janvier. « Quand un joueur a un coup de moins bien, quelqu’un est là pour le rattraper. C’est quelque chose qu’on va devoir garder jusqu’à la fin de la saison si on veut être ambitieux ». Un discours partagé par le vétéran Hamady Ndiaye :

« On peut dire qu’on a atteint les objectifs qu’on s’était fixés sur la première partie du championnat. Pour autant, le plus dur commence. Il ne faut pas qu’on se satisfasse de ça. Il va nous falloir passer un nouveau cap pour gagner davantage de matchs à l’extérieur, pour essayer d’être aussi performant qu’à domicile. C’est un travail mental avant tout. Il va falloir que chaque joueur donne plus au groupe pour franchir cette nouvelle étape et se maintenir à cette cinquième place, car nous serons davantage attendus encore. »

Février un mois « tournant » qui se terminera à la Paris La Défense Arena

Paris La Défense Arena 2023
La Paris La Défense Arena pour Nanterre – ASVEL en mars 2023 (photo : Laurent Staskiewicz).

Le mois à venir sera déterminant dans la saison de Nanterre. L’équipe s’apprête à retrouver la Leaders Cup à Saint-Chamond, avec un quart de finale contre l’ASVEL le 16 février (et une éventuelle demi-finale face au vainqueur de Bourg-Nancy). Mais avant cela, les Altoséquanais recevront Saint-Quentin le 13 février pour le 1/8e de finale de Coupe de France, avec une place pour le Top 8 en jeu. Après la trêve internationale, le championnat reprendra ses droits par le choc entre Nanterre et Monaco à la Paris La Défense Arena.

Cliquez-ici pour assister à la rencontre entre Nanterre 92 et l’AS Monaco à la Paris La Défense Arena

Après avoir rempli la plus grande salle d’Europe en 2018 et 2023, pour deux matches contre l’ASVEL, Nanterre 92 reçoit cette fois le troisième de l’EuroLeague 2023, l’AS Monaco, pour sa troisième rencontre organisée à la Paris La Défense Arena. Intraitable à domicile cette saison (10 victoires et 1 défaite), le club prend le pari de remplir une nouvelle fois la salle avec une affiche en pleine semaine, le mercredi 28 février. Si elle y parvient, l’institution pourra de nouveau se targuer de réunir la plus grosse affluence des sports de salle pour un match de club en France, tout en proposant un show unique dans le sport français avec de nombreuses nouveautés annoncées. Au niveau sportif, la bande à Benjamin Sène espère faire tomber l’ogre monégasque, qui n’a perdu qu’une fois sur la scène nationale cette saison, à Nancy. Et ainsi se rattraper après la lourde défaite de mars dernier face à l’ASVEL, dans ce même écrin.

« Je refuse de perdre comme nous l’avons fait l’an dernier, nous avouait Hamady Ndiaye. Ça, c’est clair et net. C’est très important qu’on montre un beau visage sur ce match. Le public s’est montré incroyable l’an dernier, et on attend la même affluence le 28 février prochain. On a montré qu’on pouvait faire de grandes choses à la maison cette saison, avec le soutien de nos fans, donc j’ai confiance dans le groupe pour être au rendez-vous. On sait se surpasser donc je m’attends à un gros match de la part de l’équipe. »

Et ainsi lancer une dernière partie de saison qui s’annonce riche pour les derniers mois de Pascal Donnadieu sur le banc de Nanterre. « J’avais dit aux joueurs que le premier objectif de la saison était de pouvoir accrocher la Leaders Cup. Ce qu’on a fait », validait le coach après la victoire contre Nancy le 28 décembre, dans une salle à guichets fermés, signe que cette équipe a retrouvé son public. « Maintenant, je crois qu’on va essayer d’accrocher les playoffs. » Mais pas que ?

Commentaires


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lulutoutvert
Il manque Dussoulier en JFl. Et Ndiaye et Fall Faye sont Cotonou pour moi.
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jc87
Fall Faye est JFL c'est sur. Ndiaye je ne sais pas.
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