Le minot Ilias Kamardine de retour à Marseille, « là où tout a commencé »
« C’est toujours en travaux ici », souffle Ilias Kamardine, installé dans le salon d’un hôtel du boulevard Rabatau, loin d’être l’endroit le plus touristique de Marseille. Quand il va en déplacement à Gries, Pau ou Denain, le jeune arrière n’est pas en mesure de livrer les mêmes observations sur les quartiers où la JA Vichy pose ses valises. Et pour cause, le MVP de l’EuroBasket joue ce mardi à domicile, au Palais des Sports de Marseille, situé à 800 mètres à pied de là où il a vu le jour, l’hôpital Saint-Joseph dans le huitième arrondissement. « C’est bizarre de connaître toutes les routes quand on passe avec le bus », sourit le Vichyssois. « Ça me fait plaisir de revenir chez moi. Marseille, c’est là où tout a commencé. C’est là où j’ai appris à jouer au basket, là où j’ai vu mes premiers matchs de basket. »
« Je l’aborde comme si c’était un match comme un autre mais je sais que c’est spécial »
Combien seront-ils pour lui ce mardi dans l’enceinte de la rue Raymond Teisseire ? Lui-même ne le sait pas exactement. Sa mère, son père (qui fut son premier entraîneur au BC Allaudien) et quelques amis, au moins. Certains de ses anciens coachs d’Allauch, d’Aubagne ou du SMUC aussi. « Il est censé y avoir du monde », confirme-t-il. « Mais je n’ai pas envie de le prendre comme une pression. » Face à Fos-Provence, un club qu’il a si souvent affronté plus jeune, ce sera pourtant une soirée particulière pour Ilias Kamardine, qui en avait déjà eu un avant-goût en mars 2022 quand il était venu à Marseille avec la JDA Dijon en Betclic ÉLITE. Mais Nenad Markovic ne l’avait pas fait sortir du banc. « Et on avait perdu avec les Espoirs », ajoute-t-il, à raison (défaite 69-82, avec 11 points en 29 minutes pour lui). « Dans ma tête, je l’aborde comme si c’était un match comme les autres mais je sais que c’est un match spécial. C’est sûr qu’on a envie de montrer une bonne image devant sa famille. »
À cet âge-là (20 ans), la gestion mentale d’un tel évènement pourrait être une donnée à prendre en compte mais Guillaume Vizade n’est pas trop inquiet pour son jeune protégé. « Il faut qu’il vive le truc pleinement », incite le technicien clermontois. « Il est prêt pour cela et ce n’est que positif d’imaginer qu’il y aura un peu de monde présent dans les tribunes pour le voir. Il est habitué, sa famille le suit d’assez près. Sa maman et son frère étaient là vendredi contre Angers. » Ce jour-là, avec 29 points et 6 passes décisives, il avait rendu sa meilleure copie dans le monde professionnel…
Des retrouvailles avec Maxime Galin
L’un épate en ce début de saison (18 points à 50% et 4,3 passes décisives). L’autre est beaucoup plus discret (1 point et 1 rebond). Mais quand ils se croiseront sur les lattes du Palais des Sports de Marseille, leurs formateurs, Antonia Martinez en tête, auront les yeux qui brillent. Coéquipiers en 2015/16 au Pôle Espoirs d’Aix-en-Provence puis en 2016/17 avec les U15 du Stade Marseillais, Ilias Kamardine (né en 2003) et Maxime Galin (né en 2002) vont se croiser pour la première fois sur la scène professionnelle, dans leur ville natale qui plus est. « Ça fait plaisir de se rencontrer mais on a l’habitude, on s’affrontait souvent lors des Dijon – Chalon en Espoirs », rappelle le Vichyssois. « Après, là, c’est au niveau professionnel donc c’est sûr que ça change. Je suis content. Ça me rend juste heureux de voir qu’on a pu réussir là où on voulait être quand on était petits et qu’on en discutait ensemble. »
À Marseille,
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