L’ADA Blois a baissé le buy-out d’Armel Traoré pour qu’il puisse signer aux Lakers
Armel Traoré a connu une grosse saison sur le plan individuel avec Blois.
Depuis le 27 juin, date du second tour de la Draft NBA 2024, Armel Traoré (2,05 m, 21 ans) est un joueur des Los Angeles Lakers. Même s’il n’a pas été sélectionné dans les 58 joueurs draftés, le natif de Créteil s’est fait une place dans la grande ligue américaine via un two-way contract, délivré quelques minutes après la fin de la Draft.
Et pour parvenir à ce résultat, son ancien club de Blois a joué un rôle primordial. C’est en tout cas ce qu’a révélé Traoré dans une interview récente à Basket USA. L’ADA aurait accepté de baisser son buy-out (clause de sortie) pour qu’il puisse avoir ce contrat. Étant donné que le grand frère de Nolan Traoré était sous contrat pluriannuel et que les franchises NBA ne peuvent payer un buy-out que 850 000 $ dollars au maximum, il y a eu des négociations au terme desquelles le club blésois a fait un geste. Un geste nécessaire pour les Lakers, dont les finances sont dans le rouge à cause des nouvelles règles financières.
Du rayonnement pour l’ADA Blois
Car cette signature est aussi historique pour le club qui vient d’être relégué en Pro B. Armel Traoré est en effet le tout premier joueur que l’ADA envoie en NBA. Ce qui est une récompense pour le club et la formation française de manière générale. « Nous sommes fiers d’amener notre premier joueur en NBA, c’est un jalon très important dans l’histoire de l’ADA », a estimé le GM Julien Monclar.
C’est en effet à Blois que Traoré a véritablement explosé. Il a quasiment doublé ses statistiques par rapport à la saison précédente aux Metropolitans 92 dans l’ombre de Victor Wembanyama, et marquée par les blessures. Malgré tout, son arrivée en NBA restait inattendue. Après avoir effectué dix work-outs aux quatre coins du pays – dont un aux Lakers qui « s’est bien passé » – l’ailier-fort n’avait pas eu de nouvelles. Jusqu’à un coup de fil salvateur de la franchise de la Cité des Anges cinq minutes après la fin de la Draft : « Do you want to be a Laker ? »
@ADABloisBasket 🫱🏼🫲🏽 pic.twitter.com/P8R58TE1ot
— Armel Traoré (@Armel_Traor35) June 28, 2024
Objectif : s’installer sur le long-terme aux Lakers
Depuis, Armel Traoré a joué les Summer League avec sa nouvelle franchise. Il a compilé 6,9 points à 48,7% de réussite aux tirs (dont 22,2% à 3-points) et 4,8 rebonds en 16 minutes de jeu en moyenne. Jouer sous les couleurs violettes et or des Lakers est « un rêve » pour celui qui a grandi en étant fan de Kobe Bryant. Mais ce n’est que le début. En attendant le camp d’entraînement en octobre, Armel Traoré va travailler sur son tir à 3-points et son dribble. En bref, améliorer sa technique, alors que son physique et son intelligence de jeu sont déjà au point.
Pour ce travail estival, les Lakers lui ont mis à disposition un technicien et leurs installations. Toujours selon la même interview, la franchise lui a annoncé qu’il allait démarrer la saison « dans un contexte NBA ». Alors que les contrats two-way sont généralement amenés à passer une bonne partie de la saison en G-League.
Ces contrats peuvent être à double-tranchant. Certains joueurs bien installés dans la ligue ont commencé par des two-way contract aux Lakers (Alex Caruso, Gary Payton II, Austin Reaves). Les success story de ce genre existent. D’autres, comme les Français Joël Ayayi ou Sekou Doumbouya, ont rapidement été libérés par la franchise californienne, adepte des turnovers d’effectif. Les two-way contracs restent des contrats précaires, qui peuvent se faire couper en cas de performances insuffisantes. C’est ainsi qu’Armel Traoré a annoncé viser un « contrat garanti sur plusieurs années », de préférence aux Lakers.
10 years ago, my lil bro and I were dreaming about playing in the NBA
Now Al Hamdoulilah I have played my first Summer League as a Laker💛💜
I wish to my youngin to achieve his goal next season hopefully 🙏🏽 #RIPGPA🤍🕊️ #FOE🤞🏽 pic.twitter.com/f88GFdYt4S— Armel Traoré (@Armel_Traor35) July 22, 2024
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