La Slovénie face aux Bleuets : Jan Vide, le futur lieutenant de Doncic ?
Après avoir tranquillement écarté le Japon en huitièmes de finale, mercredi, l’équipe de France U17 masculine devrait rencontrer un peu plus d’adversité à partir de ce vendredi à la Coupe du Monde de sa catégorie, à Malaga. Les Bleuets vont faire face à la Slovénie, un pays de basketball qui vit cependant sa toute première Coupe du Monde U17. Le danger pour les Français sera de ne pas se laisser aller, après n’avoir pas rencontré de difficulté depuis samedi dernier et le premier match contre la Serbie, gagné 81 à 68. « On sort de deux matches relativement faciles, donc il va falloir prendre les quarts avec un autre état d’esprit parce que l’adversaire sera plus fort et il jouera son va-tout contre nous », annonce le sélectionneur français Bernard Faure. Cet adversaire compte notamment un très fort joueur, le combo-guard (meneur/arrière) Jan Vide (1,97 m, 17 ans). Membre du centre de formation du Real Madrid depuis 2019, il est le tout meilleur marqueur de la compétition avec 20,5 points par match.
Roommate d’Alexandre Sarr au Real Madrid
« C’est un fort joueur, qui a quasiment tout le jeu pour lui, décrit Bernard Faure. Il crée pour lui et pour les autres. » « J’aime contrôler le rythme du match, j’aime jouer au poste 1, j’adore attaquer le cercle, nous a confié le natif de Domzale, ville de la banlieue de Ljubljana. Ce que je préfère faire, c’est shooter des floaters ou prendre des tirs à mi-distance. » Depuis le début de la Coupe du Monde, on a vu mainte et maintes fois l’ancien joueur des Helios Suns prendre des initiatives dans la salle de San Pedro Alcántara. Au point d’abuser parfois, avec 22,5 tentatives par match. Mais ce fan de Kyrie Irving, autre meneur très doué en un contre un, est capable de toujours faire la différence. Comme la superstar slovène Luka Doncic au niveau sénior, lui le modèle de toute une génération. « Tout le monde veut être Luka », reconnaît Jan Vide, très souriant pour la première à ce niveau de son pays. Mais l’ancien roommate d’Alexandre Sarr au centre de formation du Real Madrid – « On est toujours en contact, je suis très excité de jouer contre lui » – n’est pas la seule menace slovène.
« Ils ont des shooteurs à 3-points, (Lon) Lican et (Nejc) Dizdarevic, ajoute Bernard Faure. Après ce ne sont pas des joueurs très grands ni athlétiques mais ils sont besogneux et ne lâchent jamais rien. C’est la marque de fabrique des Slovènes. Ils vont certainement aussi faire stratégiquement des choses pour nous mettre en difficulté. On va les anticiper un peu. »
Une nouvelle salle à appréhender
D’autres facteurs pourraient venir gêner les Bleuets. Comme le fait de passer du petit Palais des Sports d’Alhaurin de la Torre au très vaste Palacio de Deportes Jose Maria Martin Carpena (11 300 places), où joue l’Unicaja.
« Le changement de salle est à prendre en compte. Il est pour tout le monde. Mais c’est clair que les repères ne sont pas les mêmes. On est dans une compétition où on s’entraîne moins que d’habitude à cause des horaires. Il va falloir qu’on trouve les repères rapidement. On était sur des matches où on mettait les paniers, la grande salle va entraîner des repères différents. Il faudra s’adapter, comme tout le monde. »
Un autre aspect reste les blessures, qui s’accumulent chez les Bleuets. Victime d’une entorse de la cheville gauche, Noah Penda a passé une radio ce jeudi. Il est bien aux soins, comme Pacôme Dadiet (poignet). La fatigue accumulée, liée autant à la longue saison qu’à l’intensité de la compétition (7 matches programmés sur 9 jours), n’est pas forcément un soucis pour le riche effectif français. « On a fait tourner les joueurs donc je pense que nous ne sommes pas les plus impactés », reconnaît Bernard Faure, qui pourrait réserver quelques coups tactiques, comme il l’a fait en fin de rencontre face au Japon, avec la mise en place d’une zone-press pour la travailler dans la perspective d’un futur besoin.
« On a essayé de travailler un petit peu. On était entre deux sentiments : soit on réactivait la zone-press parce qu’il y a longtemps qu’on ne l’avait pas faite, soit on ne la montrait pas. On a décidé de la faire un petit peu à la fin. Contre des équipes comme ça, ça peut aider. Après si on est en difficulté, soit au niveau des fautes ou quoi que ce soit, on sait qu’on peut faire ça. Ça ne sera pas idéal mais on peut aller dans ces alternances. »
Du match face au Japon, une autre leçon doit être retenue : celle d’être prêts d’entrée.
« Il faut être plus vigilant sur l’entame du match. Les trois premiers paniers qu’on prend, c’est sur trois points qu’on avait soulevé à la vidéo. C’est toujours un peu frustrant de démarrer comme ça. »
Début de la rencontre à 18h30. Rencontre à suivre sur la chaîne YouTube de la FIBA.
A Malaga,
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