La saison des opportunités manquées pour la SIG Strasbourg : « Est-ce un état d’esprit ? Est-ce une question de fierté ? »
Pour la première fois depuis 2012, la SIG Strasbourg pourrait manquer les playoffs
Une semaine après avoir loupé le coche en finale de la Coupe de France contre Dijon (70-83), la SIG Strasbourg a plombé son deuxième objectif majeur de la fin de la saison : la course au Top 8. Déjà dominés au Rhénus il y a dix jours par Le Mans (71-80), les Alsaciens se sont inclinés face à un relégable, Blois (80-88). Un revers qui hypothèque grandement leurs chances de playoffs, alors qu’ils pouvaient remonter à la 7e place…
Dans les kiosques du Bas-Rhin ce dimanche matin, le titre des DNA symbolise parfaitement le visage de cette équipe : « Cette SIG est désespérante… » Désormais, il faudra un improbable concours de circonstances pour que Strasbourg participe aux playoffs. Une absence qui serait la première depuis la saison 2011/12 et qui viendrait mettre un terme au bail permanent de la SIG en BCL, rare club (avec Tenerife, Ostende et l’AEK Athènes) à avoir participé aux huit éditions de la Champions League depuis sa création en 2016. En conférence de presse, le capitaine Léopold Cavalière (2,03 m, 28 ans) s’est présenté à court d’explications.
« C’est l’histoire de notre saison »
Léo, votre équipe a encore raté le coche…
La frustration domine, j’ai l’impression que c’est un peu l’histoire de notre saison. Chaque fois qu’on a eu une opportunité, on n’a pas su la saisir. On n’a jamais su enchaîner dès qu’on a gagné un gros match. Ça risque de nous faire mal à la fin de la saison. J’espère qu’il y a encore un peu d’espoir pour les playoffs mais j’ai surtout envie que les gars ressentent du plaisir de passer cette semaine ensemble, de jouer ce match à Saint-Quentin, qui sera peut-être, je ne l’espère pas, le dernier. Jouer au basket reste notre passion, j’ai vraiment envie que ce soit ce sentiment qui domine jusqu’à samedi prochain 22h.
Comment expliquez-vous cette incapacité chronique de la SIG Strasbourg à saisir les opportunités quasi inespérées qui se présentent sur son chemin cette saison ?
(il souffle) C’est compliqué à expliquer. Est-ce un état d’esprit ? Est-ce une question de fierté ? C’est vraiment très compliqué. Je suis désolé, je ne pense pas avoir la réponse à cette question. Peut-être que je l’aurais plus tard quand je me retournerai sur cette fois, une fois que j’aurais engrangé un peu plus d’expérience. À chaud, c’est difficile.
Vous avez quitté le Rhénus sous les sifflets de votre public…
Vous savez, la SIG Strasbourg est habituée à jouer les playoffs depuis un moment. Ils sont habitués à des finales nationales, à des finales européennes. Aujourd’hui, il y a un certain standing à respecter quand tu veux jouer pour la SIG Strasbourg. Je peux comprendre leur déception. Ça fait mal, ça blesse vraiment l’ego de se faire siffler par son propre public mais c’est que quelque part, on n’a pas fait le job.
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