La légende du basket français Sandrine Gruda prend sa retraite
Sandrine Gruda a marqué l’histoire du basket français.
Sandrine Gruda ne portera plus le maillot de l’équipe de France, ni plus aucun autre. L’une des meilleures joueuses de l’histoire du basket français, si ce n’est la meilleure, prend sa retraite. L’intérieure met ainsi fin à une carrière longue de 19 saisons professionnelles, marquée par un riche palmarès que ce soit en Europe, en WNBA ou sous le maillot bleu.
More than medals: The unforgettable legacy of @Sandrine_Gruda 👑
A national team powerhouse for @FRABasketball 🇫🇷 & @EuroLeagueWomen legend, is calling time on her career.#EuroBasketWomenhttps://t.co/M3uDi4KJCL
— FIBA Women's EuroBasket 🏀 (@EuroBasketWomen) August 14, 2024
Une intérieure dominante dès ses débuts
La non-sélection de Sandrine Gruda pour les Jeux olympiques de Paris 2024 avait déjà sonné le glas de sa carrière internationale. Après avoir appris la fin de son histoire en Bleu lors d’une entrevue dans un bar parisien avec Jean-Aimé Toupane et Christophe Léonard, la décision de refermer définitivement le livre de sa carrière de joueuse de basket lui est revenue cette fois.
Native de Cannes, partie en Martinique à l’âge de 3 ans et revenue dans l’Hexagone à la quinzaine, Sandrine Gruda s’est imposée très tôt dans sa carrière comme une intérieure dominante. « On l’a recrutée à l’âge de 18 ans comme quatrième joueuse du secteur intérieur, mais elle s’est très vite imposée. Elle possédait déjà une dimension athlétique hors norme », disait son entraîneur de l’époque Laurent Buffard au Monde. Ce qu’elle sera tout au long de sa carrière. Titrée dès ses premiers pas en professionnel avec Valenciennes (MVP de LFB en 2006 et 2007 et championne de France en 2007), elle suivra le technicien angevin à Ekaterinburg (2007 à 2016).
Une machine à gagner en Europe
C’est en Russie qu’elle a construit une grande partie de sa légende européenne, remportant quasiment chaque année le championnat national (six fois) et en étant très souvent au rendez-vous du Final Four de l’EuroLeague, même si la réussite n’a pas toujours été au bout (deux victoires, six fois sur la 3e marche du podium). Élu meilleure joueuse d’Europe en 2009, ses années à Schio et l’ASVEL auront permis à Sandrine Gruda d’assouvir sa place parmi les joueuses les plus emblématiques de la compétition européenne, en étant actuellement la 2e meilleure marqueuse (3393 points), la 3e meilleure rebondeuse (1673), la 4e au contre (175) et en termes de matchs disputés (259).
Cette domination sur la scène européenne lui a logiquement ouvert les portes de la WNBA. Drafté en 2007 en 13e position par le Sun du Connecticut, elle y jouera trois étés en début de carrière (2008 à 2010). C’est en rejoignant les Los Angeles Sparks et sa coéquipière Candace Parker que Sandrine Gruda connaîtra le succès collectif outre-Atlantique, avec le titre WNBA en 2016.
Meilleure marqueuse de l’histoire des Bleues
Mais Sandrine Gruda, à l’image de l’autre retraitée française de cette année, Isabelle Yacoubou, c’est aussi l’équipe de France : 225 sélections (8e joueuse la plus capée) et 9 médailles dont une en or, remportée lors de l’Euro 2009 à Riga. Elle est entrée dans l’histoire du basket français en 2012 avec celles que l’on surnommera « les Braqueuses » (Céline Dumerc, Endy Miyem, etc), en donnant au basket féminin français sa première finale olympique aux JO de Londres en 2012, déjà contre Team USA.
La meilleure marqueuse de l’histoire des Bleues (2878 points), qui a martyrisé les défenses avec son tir si particulier derrière la tête, aurait tant aimé boucler la boucle à la maison, aux Jeux olympiques de Paris 2024. À 37 ans, ce n’est pas en tenue mais avec un joli tailleur rose et des talons que Sandrine Gruda a foulé le parquet de Bercy, le 9 août dernier, pour donner le coup d’envoi de la demi-finale entre la France et la Belgique. Histoire de saluer une dernière fois le public français, avant de tirer sa révérence.
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