La Croatie finaliste du TQO, au bout de la souffrance contre la République dominicaine
Mario Hezonja et la Croatie ont honoré leur rendez-vous avec la Grèce en finale du TQO
Au vu de la succession d’échecs récents des Croates, qu’est-ce qui aurait finalement été plus typique de leur part que de s’incliner en cette demi-finale de TQO face à la République dominicaine ? Surtout que cela y a ressemblé pendant fort longtemps, avec encore cinq points d’avance pour les Caribéens à l’entame du money-time (55-60, 33e minute). De quoi venir renforcer la litanie de déceptions vécues ces dernières années par la Croatie (10e de l’EuroBasket 2017, 11e en 2022, pas qualifiée lors des deux dernières Coupe du Monde) ?
36,3 d’évaluation sur le TQO pour Ivica Zubac
Non, parce que le troisième naturalisé de l’histoire de la Croatie (après Oliver Lafayette et l’ex-toulonnais Dontaye Draper), Jaleen Smith, a enfilé sa casquette de super-héros (10 de ses 16 points dans le quatrième quart-temps). Non, parce qu’Ivica Zubac est sur un nuage depuis le TQO : 29 d’évaluation pour démarrer contre la Croatie, 43 face à la Nouvelle-Zélande pour établir le record historique des qualifications pour les JO et 37 ce samedi (25 points à 10/10, 9 rebonds et 2 passes décisives). Non parce que la star locale (vu que Karl-Anthony Towns a fait l’impasse) Christopher Duarte s’est complètement essoufflée, muette dans le money-time (17 points à 6/13 et 6 balles perdues). Mais le pensionnaire des Sacramento Kings (NBA) a tout de même eu le tir de l’égalisation dans les mains au buzzer, une gamelle après avoir touché la planche, preuve que la Croatie s’est fait immensément peur dans sa quête de rédemption (80-77, score final).
« On s’attendait à un match difficile », souffle le futur strasbourgeois Filip Kruslin (3 points à 1/4 en 17 minutes), forcément soulagé. « Tout est poche sur une rencontre sèche comme celle-ci, surtout que la République dominicaine est vraiment une équipe talentueuse. On n’a peut-être pas développé une attaque aussi fluide que lors des matchs de poule mais on a bien défendu. On s’est sacrifié de ce côté-ci du terrain et c’est ce qui nous a permis de gagner. » Il faudra, au moins, cela dimanche face au mutant Giannis Antetokounmpo afin de contrecarrer les rêves olympiques du super-héros grec…
Au Pirée,
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