La catastrophe pour les Bleus, battus par la Lettonie et éliminés dès le premier tour de la Coupe du Monde…

Candidate pour aller chercher l’or à Manille le 10 janvier prochain, l’équipe de France ne verra pas les Philippines. Les Bleus devront rentrer à la maison sans avoir ne serait-ce que passé le premier tour sur cette Coupe du monde 2023. Après leur défaite cuisante contre le Canada vendredi en match d’ouverture, ils se sont inclinés 88 à 86 face à la rafraîchissante sélection de Lettonie, qui n’aura mené en tout et pour tout que 37 secondes sur ce match. Mais les 37 secondes les plus importantes : les dernières.

Balles perdues et rebonds offensifs concédés : les maux bleus de l’été

Car comme ils l’avaient annoncé, les tricolores ont montré une vraie réaction en début de match. Un 3-points marqué par Nicolas Batum, qui avait attendu 27 minutes pour prendre un tir deux jours auparavant, a démarré la rencontre. Chauds comme jamais à 3-points (13 sur 17 après 27 minutes de temps de jeu !), en s’appuyant sur un Guerschon Yabusele (18 points à 5/9 aux tirs mais seulement 2 rebonds et 4 balles perdues en 25 minutes) dominant dos au panier et la combativité d’un Terry Tarpey de nouveau responsabilisé, les Français ont fait la course en tête. Mais malgré cette adresse hors-normes, ils n’ont jamais tué les espoirs adverses, dans une salle acquise à leur cause avec plusieurs milliers de supporters baltes (contre moins d’une centaine de Français). Il faut dire que les maux bleus sont restés les mêmes : les balles perdues, 20 au final, pour 26 points encaissés dans la foulée, et les paniers sur secondes chances (22 points au total). Surtout, le manque de dureté s’est confirmé, en témoigne l’adresse lettone du jour à 2-points : 18 sur 26. Et quand Nando De Colo est sorti à 6 minutes de la fin suite à une deuxième faute antisportive concédée, la belle mécanique offensive tricolore s’est enrayée. « C’est le tournant du match », a assuré le sélectionneur Vincent Collet. Les Lettons, guidés par le génial Artūrs Žagars (22 points à 8/11 aux tirs et 5 passes décisives), en ont profité pour recoller en marquant quatre lancers francs successifs. De quoi reprendre le momemtum. Sans son maître à jouer, le technicien normand a du se résoudre à lancer son jeune meneur Sylvain Francisco. Une box and one mise en place pour limiter Evan Fournier, encore en feu en première mi-temps (27 points à 9/18 au final) mais surveillé de très près par la suite, a mis fin à tout mouvement offensif. « Il a fallu qu’on s’adapte, c’était dur. On ne peut pas demander tout ça à Sylvain (Francisco). C’est difficile pour lui. » C’est pourtant le futur meneur du Bayern Munich qui a hérité du dernier ballon, sur une contre-attaque. Bien parti, son tir à 3-points a finalement heurté le cercle avant de ressortir. De quoi provoquer l’élimination française, deux jours seulement avant le début de la compétition.

Le constat d’échec de Vincent Collet : « Le match est allé vers l’équipe qui en avait le plus envie »

Une compétition qui va devoir se poursuivre malgré tout encore une semaine. Car outre leur match de poule contre le Liban mardi, les Bleus devront jouer deux matches de classement en fin de semaine, probablement contre l’Iran et la Côté d’Ivoire. Eux n’étaient pas venus pour ça. « Il y a beaucoup de déception, beaucoup de déception. On a pris gifle sur ce tournoi, on a manqué de beaucoup de choses. Il faut qu’il y ait une grosse remise en question pour l’année prochaine. Mais chaque année est différente, a son histoire », a réagi à chaud Evan Fournier, certes abattu mais d’ores et déjà capable de se projeter, comme son partenaire de la génération 92 Rudy Gobert. « On est un peu assommés, c’est une défaite difficile pour nous. On a bien commencé le match, avec la bonne mentalité mais encore une fois, on manque de rigueur : les rebonds, les fautes… Des petites choses qui au final font la différence et eux ont mis les shoots qu’il fallait quand il fallait. » À 10 mois des Jeux olympiques, cette élimination prématurée devrait provoquer un séisme dans le basket français. Un mal pour un bien afin d’atteindre les objectifs annoncés à Paris ?

À Jakarta,