Moustapha Fall : « Si on avait perdu, on aurait eu ce sentiment de culpabilité pendant un an »
Moustapha, qu’est-ce qui s’est dit dans les vestiaires à la mi-temps, à -12 ?
Qu’il fallait juste qu’on se calme. On était trop nerveux, on ratait des choses faciles, qu’on ne rate habituellement jamais. Ils nous prenaient trop de rebonds offensifs. Nous n’étions juste pas assez agressifs, pas dans le match. À la mi-temps, on s’est calmé et on a réalisé que la saison pouvait être terminée dans 20 minutes. Tout le monde s’est réveillé, est revenu dans des meilleures dispositions, sans frustration et a suivi. Il fallait vraiment se relâcher. Car si l’on perdait de la manière qu’on avait montré en première mi-temps, on allait s’en vouloir longtemps. On aurait eu ce sentiment de culpabilité pendant un an, je déteste ça. On ne méritait pas de tomber comme ça. Toute l’année, on a dominé, on a été premier de la saison. On a montré une régularité à toute épreuve.
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Qui a pris la parole ?
Un peu tout le monde ! Papanikolaou a parlé, j’ai parlé, le coach a parlé… Tout le monde ! On s’est juste auto-motivé et ça a suivi.
Qu’avez-vous changé dans le troisième quart-temps ?
On a cherché de l’alternance, pour avoir plus d’agressivité. Quand on joue en post-up, on est plus dans le combat, ça met dans le match. Si on tourne autour de la ligne à trois points, on n’est pas dans l’agressivité. Il fallait remédier à cela. On a très bien joué défensivement, on ne leur a rien donné de facile, surtout en transition. Et on s’est enfin mis à contrôler le rebond défensif.
Vous avez remporté le troisième quart-temps 27-2 ! Parlez-nous de ce moment…
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C’est vrai que c’était fou ! Je ne m’attendais pas à ça (il sourit). Je pensais qu’on allait revenir mais pas aussi rapidement. Je crois qu’on leur a infligé 4 ou 5 violations des 24 secondes. Tout le monde était sur la même longueur d’onde, un groupe soudé. C’était vraiment agréable de jouer comme ça. 27-2, je n’ai jamais fait partie de ce genre d’évènement. Je suis juste content que ça soit arrivé à ce moment-là. On avait l’impression que rien ne pouvait nous stopper et, en plus, les supporters nous donnaient tellement d’énergie.
Avez-vous été surpris du manque de réaction monégasque ?
Non… Car je pense qu’ils jouaient durs aussi et qu’ils ont été surpris par notre première mi-temps. Parfois, tu ne sais pas pourquoi, tout va contre toi et tu essayes juste de gérer la tempête au mieux. Sauf que là, la tempête a été trop grosse et ils n’ont pas su le faire.
Vous voici en finale de l’EuroLeague…
C’était l’objectif en venant ici ! C’est pour ça que vous ne me voyez pas trop excité car pour moi, on a juste fait ce que l’on était censé faire. Si on gagne l’EuroLeague, vous me verrez différemment. Là, je suis concentré pour la finale.
Propos recueillis à Kaunas,
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