ITW Louis Lesmond, classé dans le Top 100 des lycéens des Etats-Unis : « Faire une excellente dernière saison en High School »
Parti il y a deux ans aux États-Unis avec sa famille, Louis Lesmond commence à faire parler de lui outre-Atlantique. Placé dans le Top 100 des meilleurs joueurs High School de tous les Etats-Unis, le Varois (fils de David Lesmond) reçoit de plus en plus d’offres de bourses universitaires. L’occasion pour BeBasket de faire un point sur le début de sa nouvelle vie américaine.
Son arrivée aux Etats-Unis
« Après une année au Centre Fédéral et la campagne avec l’équipe de France U16 en Serbie, j’ai déménagé à Chicago (Illinois) avec l’ensemble de ma famille. J’ai fait mon année sophomore à Evanston Township High School. C’était assez compliqué au début, le style de jeu était différent de ce que j’avais connu, ajoutez à cela la barrière de la langue, une blessure en milieu de saison qui m’a mis sur la touche deux mois et demi… Après ma blessure, je suis revenu juste à temps pour les playoffs.
Nous avons fait une belle série pour perdre malheureusement en finale de l’état de l’Illinois. Cependant, j’étais satisfait de mes matchs durant ces playoffs. Après la saison High School, il y a eu la saison AAU. J’ai joué pour les Illinois Wolves, un programme sponsorisé par la marque Under Armor. Avec cette équipe, on a voyagé aux quatre coins des États-Unis pour faire des tournois devant des coaches universitaires. J’ai fait de bons tournois et cela m’a permis de recevoir de bonnes offres universitaires. »
Changement d’école pour la seconde saison
« En 2019, je suis allé à Notre Dame College Prep, pour ma Junior Year (troisième et avant-dernière année au lycée). La transition s’est très bien déroulée, les joueurs ont été très cool et accueillants, le coach m’a fait confiance dès le début de la saison (il a tourné à 16,5 points, 5,3 rebonds et 2,3 passes décisives). On a fait une très bonne saison (29 victoires et 5 défaites), on a joué des équipes de Chicago connues dans tout le pays comme Simeon, Morgan Park, Bogan… J’ai commencé à me faire un nom et à entrer dans les rankings (les classements des meilleurs joueurs, NDLR). Cette saison, j’ai été classé 4e ou 5e meilleur joueur de l’état de l’Illinois et je suis entré dans le top 100 (des juniors) de tout le pays (aux alentours de la 70e place). Avec mon équipe, on était bien lancé dans les playoffs et je pense qu’on aurait pu aller loin, mais malheureusement tout a été annulé avec le Covid-19.
Même si cette saison s’est terminée plus tôt que prévue, on a fait une superbe saison. 29 victoires en 34 matchs représente le record de l’histoire de notre école, on a battu de grandes équipes connues de Chicago. On a notamment été champions de notre conférence (Nord de Chicago), vainqueurs des deux tournois auxquels nous avons participé et, à titre personnel, j’ai été MVP de ces deux tournois. J’étais également censé avoir une saison AAU mais celle-ci a été annulée. »
Le planning en High-School
« On a entrainement tous les jours après les cours. Normalement, on a un match le mardi soir et/ou le vendredi soir. Il arrive parfois d’avoir trois matchs en une semaine (un de plus le samedi). Contrairement au Centre Fédéral et aux centres de formation en France, en High School on a un seul entraînement par jour. On va en cours normalement et autant que tout le monde. Il n’y a pas vraiment de travail individuel, c’est surtout du collectif. Tout le monde n’a pas comme objectif d’être pro. Suivant les High Schools, seulement un ou deux joueurs vont aller jouer en université en moyenne, parfois un peu plus, parfois moins. Contrairement à la France, il y a beaucoup de coaches individuels. Ils travaillent avec des joueurs NBA et universitaires pendant l’été. Donc la plupart des joueurs qui veulent aller plus loin que la High School travaillent avec un coach pour progresser individuellement. »
Son évolution dans le jeu
« Je joue toujours poste 2, mais contrairement à la France, je suis grand pour le niveau High School, cela m’a permis de développer un tout autre aspect de mon jeu. En France, j’étais surtout un petit poste 2 shooteur, mais aux États-Unis j’ai développé certains aspects comme le rebond, le drive, la défense, mais surtout l’agressivité et l’intensité en général. Le basket ici est beaucoup plus dur avec moins de fautes sifflées. »
Le jeu en High School
« Le jeu au niveau High School est totalement différent de la France. Beaucoup plus agressif et intense, mais aussi beaucoup moins structuré. Il n’y a pas beaucoup de systèmes. Dans la plupart des états, il n’y a pas de shot-clock (24 secondes), donc cela modifie beaucoup le jeu. Tu peux te retrouver à défendre pendant 2 minutes ! Mais tout change quand tu arrives au niveau universitaire. Le style de jeu varie en fonction des équipes, certaines équipes ralentissent le jeu en attaque et font de la zone. Et d’autres équipes sont très agressives et veulent jouer vite. »
Les objectifs individuels
« Pour la saison prochaine, je travaille mon dribble, surtout sur ma main gauche, l’explosivité et la vitesse d’appuis également. J’ai toujours été un bon shooteur à 3-points, mais je veux pouvoir créer mon tir et être plus agressif au panier avec le dribble. »
La NCAA
« Je cherche une université avec un bon programme scolaire et sportif, qui conviendra le mieux avec mon jeu. Du fait de ma bonne saison, j’ai reçu des offres de Illinois, Nebraska, Marquette, Xavier, Oklahoma, Harvard, Dayton, Santa Clara, Loyola et Wisconsin. Nous regardons tout cela avec mes parents notamment mon père (David Lesmond a joué à Purdue entre 1994 et 1997, NDLR) qui me donne des conseils. Comme tout le monde, je rêve de NBA. Mais à court terme, je veux tout d’abord faire une bonne dernière saison en High School, être champion de l’état pour ensuite m’épanouir le plus possible à l’université. »

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