ITW Evan Fournier, le retour gagnant à l’Olympiakos : « Je prends mon pied ! »

La renaissance d’Evan Fournier sous les couleurs rouges et blanches de l’Olympiakos
Evan, vous êtes premiers de l’EuroLeague à l’heure actuelle avec l’Olympiakos. À quel point cette quête du trophée continental représente une obsession pour votre équipe ?
On essaye de ne pas trop s’avancer, déjà parce qu’il reste six matchs de saison régulière… On a un groupe assez expérimenté, qui a déjà vécu pas mal de déceptions. Il n’y a pas d’enflammade, on essaye de se concentrer au quotidien, même si on connait tous l’objectif (gagner l’EuroLeague), je ne vais pas vous mentir. Ça commence par un gros derby cette semaine face au Panathinaïkos.
« Le tempérament des Grecs me colle à la peau ! »
Justement, vous découvrez cette rivalité avec le Panathinaïkos. Comment la vivez-vous ?
Comme un nouveau Français qui arrive. C’est dur de se rendre compte à quel point c’est important pour eux. Quand je dis « eux », je parle du club, des supporters… On a déjà joué le Pana cinq fois cette saison, pour deux victoires et trois défaites. Et franchement, quand tu perds, le reste de la semaine est… (il souffle) difficile. Pour tout le monde. Tu sens que ce n’est pas un match comme un autre. Et quand tu gagnes, le reste de la semaine, c’est détente (il sourit). C’est très particulier ! Je commence à peine à en prendre vraiment la mesure.

Vous êtes de retour en Europe pour la première fois depuis 2012. Pour l’instant, cela ressemble à une belle réussite…
Je ne savais pas trop à quoi m’attendre au début. Je n’étais jamais venu sur Athènes, ni même en Grèce d’ailleurs, mis à part pour un tournoi vite fait avec l’équipe de France U16. Je découvre et en fait, leur tempérament me colle à la peau. Les Grecs sont passionnés, intenses, très directs, ils n’ont pas de filtre et c’est quelque chose qui me parle, surtout après douze ans aux États-Unis où ils font les choses différemment. Là-bas, on te dit tout le temps que tout va bien. Ce n’est pas une critique, c’est juste une culture différente. Ici, ça correspond beaucoup plus à ma mentalité, à celle de ma femme aussi. On se plait beaucoup ici.
« Mous m’a eu ! »
Et niveau basket ?
Je prends mon pied ! Mais parce qu’on fait un basket où l’on joue en équipe, où l’on propose quelque chose d’intéressant. On a un super coach (Georgios Bartzokas), qui a une philosophie vraiment géniale. En fait, il y a tous les éléments réunis pour prendre son pied quoi !
C’est aussi le retour de la connexion poitevine avec Moustapha Fall…
Écoutez, il me fait chier parce qu’il m’a recruté pour venir mais il reste dans son coin en permanence. Donc il m’a eu (il rit) ! En vrai, je suis très content de retrouver Mous, avec qui j’étais à Poitiers. On s’entend très bien. Pour reprendre l’expression de Vincent Collet, c’est un peu le totem. C’est la force tranquille, c’est notre ancrage, il fait une très belle saison aussi. Je suis très content de pouvoir de nouveau partager des minutes avec lui et j’espère qu’on pourra soulever un trophée ensemble.

Le regard de Moustapha Fall
« On s’est parlé plusieurs fois au téléphone. Il m’a posé plusieurs questions sur le club, la manière dont on joue, les supporters, Athènes, tous les sujets relatifs à son intégration. Je l’ai un peu aidé par rapport à ça mais Evan est quelqu’un qui s’adapte très rapidement. »
Propos recueillis au Pirée,
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